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8ème congrès de Force Ouvrière
5 décembre 2005
Vendredi dernier, quelque 250 délégués syndicaux de Force Ouvrière se réunissaient à l’ADPE pour le 8ème congrès local du syndicat. Occasion de faire le point sur la dernière mandature d’Éric Marguerite, secrétaire général de FO-Réunion, mais surtout de dresser le bilan de la politique gouvernementale UMPienne, jugée chaotique par l’organisation syndicale.
"La famille FO se réunit", déclare fièrement Éric Marguerite, qui note que ce 8ème congrès accueille le secrétaire confédéral chargé des DOM-TOM, en la personne de Jean-Marc Bilquez, et du secrétaire général de FO-Mayotte, "pour marquer les liens étroits dans la zone océan Indien". C’est d’abord l’occasion pour Éric Marguerite de faire le bilan de sa mandature, lui qui dirige la section locale depuis 1992. Ces 3 dernières années ont été marquées, depuis 2003, par sa mobilisation sans précédent contre l’attaque gouvernementale, envers les Réunionnais d’en-bas, les travailleurs du privé, mais aussi des fonctionnaires, qui voient minée leur fonction première : rendre un service public. Outre cela, face à la casse sociale instaurée par l’UMP, il note l’implication de son syndicat dans le rejet de la Constitution européenne, du Contrat nouvelle embauche (CNE). "Le bilan de cette politique gouvernementale est grandement préjudiciable aux intérêts des travailleurs réunionnais, du privé comme du public", explique Éric Marguerite, relevant par ailleurs que "les 100 jours de de Villepin accentuent davantage les lignes de la politique de Raffarin".
Défendre les intérêts du privé et du public
Vendredi soir, les congressistes votaient une résolution, pour définir ensemble la ligne politique pour les 3 années à venir. Éric Marguerite, reconduit dans ses fonctions de secrétaire général de FO-Réunion, entend s’impliquer avec autant de conviction pour les intérêts des secteurs privé et public. Pour le secteur public, rien ne prévaut la défense du service public rendu à la population. Par ailleurs, une large réflexion est menée sur la question des retraites. Pour le privé, le syndicat entend réclamer un vrai salaire pour les salariés, contrant ainsi l’avancée fulgurante de la précarisation, tout en protégeant leur retraite. Autant dire qu’il demeure du pain sur la planche, parce que quoique l’on dise, le gouvernement - au rendez-vous des grandes économies - ne semble pas disposer à relâcher sa cadence de casse sociale. Nous nous en doutions.
Ce congrès a servi également au renouvellement des instances. "Le bureau sera élargi pour mieux représenter tous les secteurs d’activités", déclare Éric Marguerite, réélu pour 3 ans au poste de secrétaire général de la représentation locale de Force Ouvrière.
Bbj
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