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Grève de la fédération de la CGTR-BTP
5 mars 2008
C’est un peu le message de la fédération BTP de la CGTR. L’organisation syndicale note que malgré un bilan 2007 excellent pour les entreprises et leurs actionnaires, les maçons n’ont pas avancé dans les négociations de salaire, et sur le problème de la sécurité sur les chantiers. Mais la grève sera-t-elle grande ce jeudi 6 mars à Saint-Denis ?
La CGTR-BTP, par la voix de Jacky Balmine, son Secrétaire général, est claire dans ses revendications. « 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 25.000 salariés, sans compter les nombreux contractuels et intérimaires, le secteur du Bâtiment reste le secteur économique et professionnel le plus porteur », déclare-t-il, chiffres de la CERBTP en main. Le syndicaliste se demande cependant pourquoi les salariés ne profitent pas des fruits de la croissance. Salaires, pouvoir d’achat, le débat est placé sur le plan local, mais n’écarte pas les coups portés par le gouvernement Fillon. « Tous les feux sont au vert », lance Jacky Balmine, alors que les maçons voient rouge. « Il est bon de rappeler que c’est grâce à la force des travailleurs que ces employeurs dégagent des bénéfices qui, chaque année, remontent en grande partie aux maisons mères de la Métropole », constate aussi le secrétaire général de la CGTR-BTP.
Les entreprises n’osent pas communiquer leur carnet de commandes, on va dire que c’est normal. Ils « sont pleins pour une dizaine d’années et la visibilité de l’activité ne pose pas problème », poursuit J. Balmine. Pour l’heure, c’est la négociation qu’il prime de faire avancer ; et pour cap, la juste répartition de la richesse développée. Au lieu de crier au moindre petit “koudkongn”, les grandes entreprises du BTP devraient penser au niveau de vie de leurs salariés. Certes, on connaît la tendance. On donne au patronat, sous les yeux des salariés. Quelle grande entreprise oserait afficher au grand jour son résultat net ? Les salariés n’ont eu de cesse de montrer, à tout le monde si vous voulez, leur fiche de paie. A quand la révision à la hausse du salaire des maçons, puisqu’il est maintenant attesté que le bilan 2008 sera tout aussi juteux ?
À propos de sécurité
Au nom de quelle rentabilité peut-on se permettre de perdre un seul travailleur ? Venu travailler pour gagner sa vie, voilà qu’il la perd. Par défaut de quoi ? Le syndicat voudrait bien le savoir. Quoiqu’il ouvre des pistes intéressantes. Assez étonnés, nous apprenons que des entreprises n’hésitent pas à se jouer du risque. « Prenons l’exemple du viaduc de Saint-Paul, où la sécurité est une priorité, selon les dires des patrons, mais au final, la réalité en est tout autre. Le coulage du béton se fait avec un éclairage de fortune, les phares de voiture ou de camion. Et sur nos chantiers, quelques fois les salariés règlent l’aplomb des banches avec un éclairage fait avec du papier ciment. Et ils sont encore là le lendemain pour attaquer une journée presque à l’identique. Ce cumul, fatigue de la journée, travail dans l’obscurité, une mauvaise alimentation, finit forcément par un accident dramatique », explique Jacky Balmine. « Travailler plus pour gagner plus », on va dire que c’est comme cela maintenant. Mais travailler plus pour s’exposer à davantage d’accidents du travail, voire trouver la mort, ce n’est certainement pas les conditions fixées par le Code du travail.
Comment améliorer les conditions de travail des salariés du BTP ? « La CGTR-BTP a demandé par le passé la mise en place de l’OPPBTP, décret du 4 juillet 1985, structure qui existe en France et pas à La Réunion. Cette Organisation professionnelle de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP) est composée de 5 représentants d’employeurs, de 5 représentants d’organisations syndicales de salariés, de conseillers techniques représentant la Direction générale du travail de l’emploi et de la formation professionnelle, d’un médecin-conseil et d’un représentant de la Caisse régionale d’assurance maladie », explique Jacky Balmine. Pourquoi un tel outil n’existe pas à La Réunion ? Combien de morts compte-t-on sur nos chantiers ? Combien d’accidents sont à déplorer, faute de précaution d’usage ?
Autre revendication, la retraite anticipée à 55 ans
On ne s’étonne plus lorsque l’on nous dit que le maçon trime depuis très tôt, et finit souvent tard pour accumuler des heures supplémentaires. C’est toujours cela de gagner à la fin du mois. Il peut travailler au moins 10 heures par jour, c’est la loi. Et pourtant, on révèle qu’il peut travailler jusqu’à 12 heures, si ce n’est plus. Outre la reconnaissance salariale, il serait temps que l’on comprenne la pénibilité dans le BTP. Non seulement qu’on la comprenne, mais aussi qu’on la reconnaisse. Cela peut être traduit par une retraite anticipée à 55 ans. C’est aussi les propos de la CGT nationale. Si l’on ajoute la pénibilité du poste, la pression de la Direction pour réduire le temps de la livraison, les accidents à répétition, on peut se dire que l’expérience des maçons seniors peut se voir ailleurs. Peut-être que ce sont eux qu’il faudrait employer pour veiller à la sécurité sur les chantiers. « Au vu des bénéfices des entreprises, chaque année, il y a suffisamment d’argent pour financer les départs anticipés », déclare Jacky Balmine. Ce ne sera sûrement pas le mot d’ordre principal de la manifestation prévue ce jeudi à Saint-Denis. Mais on peut compter sur la CGTR-BTP pour faire valoir ce droit à la retraite.
Willy Técher
6 mars à Saint-Denis : manifestation de la CGTR-BTP
« Tous ensemble, tous ensemble. Tousse ! tousse ! tousse, patron ! », j’entendais un jour dans une manifestation. Est-ce que cela fera revenir les patrons sur le chemin de la véritable négociation de salaire, envisageant la lutte contre la précarité, la diminution de la cadence de travail ? Jeudi 6 mars, à 9 heures, la CGTR-BTP donne rendez-vous sur le parking du Petit Marché de Saint-Denis, pour faire entendre ces revendications.
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