Débrayage à la librairie Cazal

Que va devenir le bâtiment ? Et les employés ?

12 octobre 2005

Le bâtiment de la librairie Cazal n’est pas conforme aux normes de sécurité. Les travaux pourraient menacer les trente-cinq employés de la librairie. CFDT et CGTR souhaitent qu’une solution soit trouvée dans la conciliation et interpellent les autorités.

En février, les employés de la librairie Cazal à Saint-Pierre, soutenus par les organisations syndicales CGTR et CFDT avaient fait grève pour dénoncer principalement un problème de vétusté et de non-conformité du bâtiment. Il y a tant de malfaçons que les logements à l’étage n’ont jamais été loués. Des premiers travaux, imposés par la mairie et la sous-préfecture, ont entraîné une fermeture provisoire. Mettant en avant cette difficulté, le chef d’entreprise avait entamé une procédure de licenciement de 8 personnes, dont les deux délégués syndicaux, une démarche qui a pu être annulée.

Chantage à la fermeture

Aujourd’hui, les travaux n’ont pas repris et les organisations syndicales se tournent vers la sous-préfecture, mais aussi la mairie, le Conseil régional et le Conseil général et interpellent le député du Sud. Si les travaux doivent durer un mois, le chef d’entreprise annonce qu’il est obligé de mettre la clef sous la porte. C’est alors 35 emplois menacés.
C’est pourquoi hier les salariés ont débrayé. Tout en assurant un service minimum pour ne pas mettre l’entreprise en péril, ils ont interpellé toutes les autorités et veulent savoir si le bâtiment est réhabilitable ou non, et s’il l’est, quelles garanties ils peuvent avoir de ne pas en subir les contrecoups. Si le bâtiment n’est pas réhabilitable, il pose la question de sa délocalisation.

Vigilance pour l’emploi

Ils ont fait part au représentant du sous-préfet de Saint-pierre de leur volonté de faire une table ronde pour sauvegarder les emplois. Ils demandent au comité de vigilance pour l’emploi de s’intéresser à leur affaire. Le représentant du sous-préfet convient que la fermeture de la librairie serait un échec, un drame pas seulement pour les salariés mais pour tout le monde, il s’est engagé à tenter de renouer le dialogue au sein de l’entreprise.
Pour Max banon, CGTR Sud, "c’est un dossier qui peut servir de référence, les salariés tiennent à leur entreprise, il faut que l’entrepreneur cesse de faire du chantage à la fermeture. Nous voulons avoir une planification des travaux. 35 salariés, ce n’est pas rien, un emploi c’est un emploi. Il faut agir concrètement."

Eiffel


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