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Défis liés : mobilité - logement - emploi
21 août 2008
La mobilité, le logement et l’emploi sont les principaux enjeux de La Réunion. De ces trois problématiques découle tout l’avenir de notre île, et principalement celui de notre jeunesse. Pour l’UNEF, syndicat étudiant, ces enjeux sont indissociables et doivent faire l’objet d’un développement adapté aux réalités et spécificités de La Réunion.
Quel avenir pour nos jeunes et pour les 7.500 diplômés du Baccalauréat chaque année ? La mobilité ? Ce sont plus de 10.000 étudiants qui sont concernés par le passeport mobilité dans les DOM. L’UNEF (Union Nationale des Étudiants de France) s’inquiète à juste titre : « Depuis la mise en place du dispositif, l’Etat traîne du pied dans le paiement des subventions et comptabilise aujourd’hui une dette au CNOUS (Centre National des Oeuvres Universitaires et Scolaires) de 4,8 millions d’euros (2 millions pour le CROUS - Centre Régional des Oeuvres Universitaires et Scolaires - de La Réunion et 2,8 millions pour celui des Antilles-Guyane). En juin dernier, le CROUS de La Réunion a du payer 84.914,85 euros d’intérêts moratoires à la compagnie Air-France. Aujourd’hui, les CROUS domiens s’endettent auprès de leurs prestataires et des familles qui ont avancé les billets ». Aussi, le syndicat étudiant pose-t-il clairement la question : « Quand l’Etat prendra-t-il ses responsabilités ? L’Etat va-t-il prendre en compte les intérêts moratoires ? ».
La mobilité s’essouffle, il faut la sauver
L’Etat se désengage de la mobilité vers le Québec comme de celle concernant les formations culturelles qui ont déjà porté leurs fruits sur un millier de jeunes Réunionnais. L’UNEF rappelle que « le 27 juin dernier, l’Etat a refusé de financer sa part sur ce dispositif, menaçant ainsi la formation de 80 jeunes Réunionnais cette année. Le désengagement de l’Etat s’étend aussi sur les autres dispositifs, tels les préparations aux carrières sanitaires ou celui de la continuité territoriale ».
De plus en plus d’avertissements se font sentir et ce sont des milliers de Réunionnais qui voient leur avenir s’effondrer au fil des diminutions de crédits par le gouvernement. L’UNEF Réunion demande « le maintien du financement des dispositifs de mobilité par le gouvernement qui sont les seules garanties de l’égalité des chances entre les jeunes Réunionnais et Métropolitains », et « une table-ronde entre tous les acteurs de la mobilité doit avoir lieu afin de dresser le bilan et inscrire les dispositifs sur le long terme ».
Logement : un CROUS en marge de la défiscalisation
En termes de logement universitaire, alors que l’offre privée explose (2.000 logements), l’UNEF déplore que « le CROUS, seul service public du logement étudiant, n’a pas bénéficié de la défiscalisation. A La Réunion, le CROUS dispose de 836 logements sur le Nord de l’île et une centaine de chambres sur le Sud, dont seulement 14 répondent aux normes en vigueur ». Le syndicat étudiant prend en compte que le CROUS envisage actuellement la construction de 90 logements à la place de l’ex-Archives Départementales et, à terme, la construction de 200 logements supplémentaires à proximité du campus du Moufia. Il reste des efforts importants à faire du côté de la commune de Saint-Pierre : « L’IUT (Institut Universitaire de Technologie) de Saint-Pierre se développe et accueille de plus en plus d’étudiants, mais malheureusement, les logements étudiants autour de ce site universitaire ne croissent pas. L’agence AMI dispose de 240 logements étudiants et le CROUS que de 45. Aux 800 étudiants de l’IUT viennent s’ajouter les étudiants d’IFSI, de l’école de kiné et des étudiants inscrits en BTS au lycée Ambroise Vollard. La demande est d’autant plus forte vue que l’IUT de Saint-Pierre est la seule de l’île et que ce bassin dispose de peu d’habitations environnantes ». L’implantation du parc technologique universitaire à la Technopole de Saint-Denis entraîne aujourd’hui les mêmes problématiques liées à l’enclavement du site.
Quelle est la place du CROUS à La Réunion ?
Pour l’UNEF : « Le statut d’opérateur public d’Etat du CROUS et le refus des collectivités locales de faire du CROUS le seul interlocuteur du logement étudiant freinent le développement du CROUS à court terme et retardent la question de l’accessibilité des étudiants à la fin du système de défiscalisation, avec l’augmentation des loyers. Pourtant, seul le CROUS ne réalise pas de bénéfices sur le dos des étudiants ».
Les représentants de l’UNEF sont catégoriques : les collectivités locales doivent placer le CROUS comme leur seul interlocuteur du logement étudiant et promouvoir son développement. Ils demandent à ce qu’une étude complète soit faite afin de dresser le bilan de la situation et définir les besoins de logements étudiants, à terme. Du côté des organismes privés, ils veulent la mise en place d’une table-ronde avec l’ensemble des acteurs immobiliers afin de définir une politique claire, nécessaire au bon développement du logement à La Réunion (pas seulement étudiant). Ce sera également l’occasion de se poser la question du devenir des loyers plafonnés après la période de défiscalisation.
Formation et emploi
Près de la moitié de nos jeunes, soit 47,7% des jeunes Réunionnais, sont directement affectés par le chômage de longue durée. C’est plus de deux fois la moyenne nationale et trois fois la moyenne européenne. Les jeunes demandeurs d’emploi sont parmi ceux qui sont les plus diplômés.
Pour l’UNEF, « il est évident qu’une politique globale d’emploi doit être mise en œuvre afin d’absorber les nombreux jeunes qui quittent l’enseignement supérieur. Il est nécessaire d’informer et d’orienter en amont sur les débouchés en termes d’emplois au moment où ceux-ci s’engagent dans une filière académique ». Les élus étudiants souhaitent que les entreprises, tout comme l’Etat, dressent un bilan prévisionnel de l’emploi de manière triennale afin de créer une véritable passerelle entre l’enseignement supérieur et le monde du travail.
De leur point de vue, « il est invraisemblable qu’en dépit du boum des BTP, aucun dispositif de formation n’était mis en place pour orienter les jeunes Réunionnais vers ces secteurs. De plus, nous nous lançons vers des projets de nouvelles technologies tels que les Technopoles sans aucun dispositif de formation pointu à La Réunion sur les TIC ».
Les jeunes veulent aussi crever l’abcès s’agissant de la « préférence régionale » à l’emploi : « Comment admettre que 680 jeunes Métropolitains se voient octroyer des postes à La Réunion dans l’Education nationale, avec des primes considérables, alors que des milliers de jeunes Réunionnais postulent au concours de l’Education nationale ? ».
De plus, ils notent que « le chômage touche plus sévèrement les doctorants de La Réunion qui, en dépit d’une formation très poussée, se retrouvent sans emploi, alors que la volonté de transformer notre île en un point névralgique et un pôle d’excellence passe avant tout par une politique d’emploi pour ces travailleurs très qualifiés ».
Lier financement et création d’emplois
Les élus étudiants estiment que les collectivités territoriales se doivent avant tout de répartir les financements et subventions divers vers des entreprises ou secteurs qui permettront un meilleur recrutement de nos jeunes : « Face aux enjeux démographiques, il est clair que le chômage des jeunes continuera à croître si aucune politique régionale pour l’insertion des jeunes n’est mise en place d’ici 2010-2012. Alors que la loi LRU vise à accroître le financement du secteur privé dans les Universités, il est clair que ces mécanismes resteront purement théoriques, voire des instruments de contrôle sur la gestion universitaire, sans pour autant régler la problématique du chômage des jeunes ».
Francky Lauret
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