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15 janvier 2010
À quand des solutions et un calendrier d’application pour faire face à une tragédie qui touche toutes les familles à La Réunion ? C’est la question qui reste posée à la lumière de l’examen de la situation, des propositions réunionnaises pour tenter d’y remédier et des mesures avancées par le Conseil interministériel pour l’Outre-mer.
1. Quelques indicateurs de la précarité
• 52% de la population sous le seuil de pauvreté
Mardi dernier, La Réunion a vécu un moment sans précédent. Pour la première fois, des centaines de retraités sont descendus dans la rue pour manifester contre leur précarité.
Voici quelques témoignages de retraités publiés dans “Témoignages” d’hier :
- Maximin, 73 ans : « Quand le mois commence, on a plus rien. On a les factures à payer, on achète à manger, puis on espère pouvoir payer ce que l’on doit. Notre retraite est versée très tard et, en plus, elle est très faible ».
- Émilien, 71 ans, survit avec 639 euros par mois : « Mi na conscience que certains retraités i touchent moins, indique-t-il, mais avec ça, i faut mi paye le loyer, l’électricité, l’eau, et en plus la mutuelle »…
- Daisy, 62 ans, décrit le quotidien de son père âgé de 85 ans : « Il a bien travaillé, mais il ne touche qu’une petite retraite de 800 euros vers le 15 du mois. Il essaye de mettre une monnaie de côté pour payer le loyer, l’eau, l’électricité, la mutuelle, mais ce n’est pas facile. Si en plus on a un petit crédit, on se serre la ceinture pour acheter un peu à manger ».
Ces trois témoignages concernent des retraités. Mais il sont révélateurs de la situation vécue par plus de la moitié de la population : 52% des Réunionnais vivent en dessous du seuil de pauvreté. Donc 52% de la population doit se débrouiller avec très peu pour faire face à des prix beaucoup plus cher qu’en France.
• 125.000 demandeurs d’emplois
Dans son dernier pointage, le Pôle Emploi annonce que plus de 125.000 personnes sont à la recherche d’un emploi à La Réunion. Cela signifie que 125.000 personnes sont dans une précarité telle qu’elles sont obligées de pousser la porte du Pôle Emploi pour tenter d’obtenir un travail qui leur permettra de faire face à toutes les dépenses nécessaires dans un pays où les prix sont plus élevés qu’en Europe, mais où l’emploi est beaucoup plus rare.
Cette crise touche particulièrement les jeunes. Malgré tous les efforts faits en matière d’élévation du niveau de la formation, il est bien difficile pour un jeune d’avoir droit à un travail.
• 50% plus cher qu’en France
Du fait de la pénurie d’emplois, un très grand nombre de Réunionnais ont leur revenu qui est fixé par l’État. C’est par exemple le cas de tous ceux qui sont payés en fonction du SMIC. C’est aussi la situation vécue par les travailleurs privés d’emploi et contraints de survivre avec un minimum social, ou des retraités qui au bout de dizaines d’années de vie active ne gagnent que quelques centaines d’euros par mois.
Le montant de tous ces revenus est fixé par rapport à la réalité éloignée de 10.000 kilomètres de La Réunion.
Or, il s’avère que le coût de la vie est plus élevé à La Réunion qu’en France. L’État le reconnaît puisqu’il verse à ses agents un complément de revenu spécifique afin qu’ils aient un pouvoir d’achat équivalent à celui qu’ils auraient en France. Mais ceci ne concerne pas tous ceux qui ont les revenus les plus faibles, et qui représentent plus de la moitié de la population.
À cause de la vie chère, la précarité est donc accentuée, généralisée.
2. Des propositions réunionnaises : sortir de la précarité par l’emploi
Pour faire face à la précarité, des propositions réunionnaises ont été formulées. L’an dernier, le gouvernement a lancé une grande concertation, les États généraux. Cette décision faisait suite au mouvement social qui a secoué tout l’Outre-mer. Dans notre île, ce mouvement s’était exprimé à travers la plate-forme du COSPAR qui a rassemblé autour d’elle des dizaines de milliers de personnes lors des manifestations du mois de mars à Saint-Denis et à Saint-Pierre.
L’objectif des États généraux était d’écouter les propositions que pouvaient faire les habitants de l’Outre-mer.
Cette concertation a débouché sur des propositions. Les élus du Conseil général et de la Région ont notamment élaboré un document commun, qui a ensuite été adopté par plusieurs autres collectivités. Cette contribution évoque plusieurs pistes pour sortir de la précarité par le haut, en créant des emplois. En voici quelques unes :
• Service d’aide à la personne
- « Créer un grand service public à la personne pour mieux prendre en charge certaines situations et risques d’exclusion sociale liés à l’évolution démographique et aux changements de modes de vie. Il s’agit d’organiser et professionnaliser la filière des services à la personne ».
• Service de proximité dans l’environnement
- « Créer, pour le traitement des déchets, un grand service de proximité sous la forme par exemple d’un syndicat mixte pour apporter des solutions territoriales adaptées. Un tel service pourrait employer des personnes, actuellement inactives, et qui assureraient notamment sur place les tâches d’information auprès des habitants et les tâches de tri et de valorisation immédiate comme la production d’humus par exemple. Cette déconcentration éviterait le transport coûteux de déchets à travers l’île. Ne seraient transportés et éventuellement exportés que les déchets ultimes n’ayant pu être traités localement. Cette approche « développement durable » nécessitera un plan d’éducation/communication adéquat ».
• Refuser toute exclusion
- « Favoriser une insertion durable en mobilisant notamment les ressources associatives qui méritent une meilleure prise en considération du fait de leur rôle en matière de cohésion sociale, en refusant tous les types d’exclusions sociales ».
• Intégrer la jeunesse
- « Donner clairement la priorité à l’emploi aux jeunes Réunionnais — de plus en plus qualifiés et diplômés —, tant dans le secteur public que dans le secteur privé, selon des modalités à définir ».
• Atténuer la crise pour les plus vulnérables
- « Au niveau des minima sociaux, l’avancement des dates de paiement de certaines allocations et le resserrement du calendrier d’extension du RSA s’imposent ».
3. Ce que propose notamment le Conseil interministériel sur l’Outre-mer
À l’annonce des mesures présentées par le Conseil interministériel de l’Outre-mer, une réalité s’est vite imposée : le volet social manque d’ambition. Or, c’est précisément l’urgence sociale qu’il est nécessaire de faire reculer avant de penser à appliquer un plan de développement durable. Car il ne peut y avoir de développement durable si plus de la moitié de la population est contrainte de vivre en dessous du seuil de pauvreté.
Dans son discours, le chef de l’État avait notamment annoncé une réforme de l’Observatoire des prix et des revenus.
Pour ce qui concerne précisément La Réunion, le CIOM propose un GERRI social, qui se traduira par une « véritable politique publique de l’innovation sociale en y associant les collectivités locales dans un domaine qui représente un important vivier d’emplois constitué des métiers des services ».
Le CIOM relève que « le Département chef de file des politiques sociales en lien avec l’État, la Région qui a pour compétence le développement de la formation, les communes dans leur rôle de proximité sont autant de partenaires légitimes dans ce domaine ».
4. Quel calendrier pour l’application de quelles mesures pour faire face à la précarité ?
Telle est à ce jour la question qui se pose. La gravité de la situation et son évolution appellent à des mesures rapides, ambitieuses et efficaces. C’est une condition préalable au développement durable.
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