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Interview de Dinorino Cabrera, Président du Syndicat des Médecins Libéraux
22 mai 2007
La Convention médicale, signée au début de l’année 2005, constitue une des grandes avancées du ministre de la santé Xavier Bertrand. Depuis deux ans, ce texte a permis une maîtrise des dépenses de santé de plus d’un milliard d’euros. En outre, les assurés ont massivement adhéré avec quarante millions de personnes qui ont décidé du choix de leur médecin traitant. Sur le site Internet du SML, des louanges sont adressées plusieurs fois au bilan de Xavier Bertrand, le ministre de la Santé entre 2003 et 2007. En quoi son action a-t-elle été si bénéfique aux médecins ?
- Entre 1993 et 2002, les honoraires ont été bloqués que ce soit pour les spécialistes ou les généralistes. Avec la Réforme de l’Assurance Maladie en 2004, les médecins se sont engagés dans une meilleure efficience des soins couplée à une revalorisation de soins. La consultation chez le généraliste est passée de 17,5 euros en 2002 à 22 euros actuellement. Cette augmentation a permis aux généralistes de travailler dans de meilleures conditions. Ces derniers n’augmentent plus leur charge de travail et sont plus à l’écoute du patient.
Où en sommes-nous des comptes de santé et quelle est l’évolution des dernières années et de celles à venir ?
- Le rythme avant la réforme de 2004 était d’une augmentation de 6,5% par an. Actuellement, il est de l’ordre de 2,5 à 3% grâce à la responsabilisation des assurés, une meilleure efficience des efforts de prescription des médecins libéraux. Cette cohérence doit continuer à se faire. Les assurés sociaux et les médecins doivent faire la chasse au gaspillage encore et toujours. Il faut assurer aux professionnels de santé, médecins et autres professionnels des actes suffisamment revalorisés normalement. Or, nous avons connu un blocage total des honoraires ce qui avait amené les médecins à travailler plus pour gagner autant.
Créé par la réforme de 2004 et composé de 3 hauts fonctionnaires, le Comité d’alerte sur l’Objectif National des Dépenses d’Assurance Maladie (ONDAM) doit veiller à ce que le taux d’augmentation des dépenses ne soit pas supérieur de 0,75% à celui fixé par la loi de financement de la sécurité sociale. Or, un trou de cinq cents millions d’euros a déjà été constaté au début 2007. Le site du SML écrit : « Les médecins ne sont ni coupables, ni responsables de ce dérapage. Celui-ci provient d’un important épisode épidémique et d’une absence de maîtrise des dépenses hospitalières. » Pourriez-vous nous en dire plus ?
- Au début 2007, nous avons connu une grippe qui a lourdement pesé sur les comptes. Si on compare avec La Réunion, les dépenses de santé ont flambé au moment de l’épidémie de chikungunya et les médecins ne peuvent pas en être tenus pour responsables. En métropole, l’objectif de régulation des dépenses en hôpital n’est pas tenu dû au fait de l’augmentation des consultations externes qui font souvent doublon avec des dépenses d’un médecin de ville. Le médecin traitant peut souvent prendre à lui seul le traitement du patient.
Sur le site Internet du Syndicat des Médecins Libéraux, vous écrivez que « même si le Président de la République élu est plus favorable à la médecine libérale que son adversaire, il ne faut pas pour autant s’imaginer que la vie médico-économique est désormais un long fleuve tranquille ». Quels sont les premiers dossiers sur lesquels vous attendez Nicolas Sarkozy et qu’espérez-vous de lui ?
- Les dépenses de santé au début 2007 semblaient remonter du fait notamment d’une forte épidémie de grippe. Les médecins doivent être conscients que s’ils ne limitent pas leurs dépenses au mieux, ils pourraient voir des mesures correctrices apportées, que ce soit au niveau de la limitation de leurs honoraires ou une augmentation du ticket modérateur. Le fait que Xavier Bertrand soit dans le gouvernement alors que le SML en dit beaucoup de bien nous apporte une certaine garantie quant à la prise en compte des problèmes concernant les professionnels de la santé. Je rappelle que, alors qu’il était candidat, Nicolas Sarkozy s’était engagé sur un plan Alzeihmer mais aussi sur la dépendance qui sont deux problèmes importants dans une société qui vieillit sur lesquels nous attendons donc des avancées.
Sur le site du SML, on peut lire : « Du sang contaminé à la canicule en passant par les ordonnances réformant la sécurité sociale, plusieurs ministres et premiers ministres ont appris, à leur dépens, les risques du métier. » Y a-t-il d’ores et déjà des problèmes qui pèsent comme une épée de Damoclès sur Roselyne Bachelot si elle ne s’y attelle pas tout de suite ?
- Le problème le plus connu dans ce domaine a effectivement été le sang contaminé. Des solutions n’ont pas été prises immédiatement du fait du coût qu’elles représentaient. On connaît la suite. Actuellement, le dépistage du cancer du sein et la prise en charge des diabétiques constituent deux problèmes qu’elle doit immédiatement traiter.
Le fait que le Ministère de la Santé ne soit plus l’apanage d’une seule personne mais que ce ministère soit également celui de la Jeunesse et des Sports vous amène-t-il un commentaire ?
- Depuis quelque temps, le Ministère de la Santé était consacré aux soins. Maintenant, on essaie de plus travailler sur l’aspect de la prévention. C’est d’ailleurs assez caractéristique que le sport aille avec la santé : cela participe d’une vision plus large des enjeux de ce domaine. Le point que je ne connais pas encore est celui de la personne qui s’occupera de l’aspect financier de la santé. Est-ce que ce sera Xavier Bertrand, le ministre des Solidarités, ou Eric Woerth, le Ministre du Budget, des comptes publics et de la Fonction publique ? En tout cas, il serait regrettable que nous ayons trois ministres qui s’occupent des médecins.
La nomination de Roselyne Bachelot comme Ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports est-elle une bonne nouvelle pour vous ?
- Le fait que ce soit Roselyne Bachelot qui soit pharmacienne est une bonne chose. Je la connais depuis vingt-cinq ans et ne me suis opposé à elle qu’une seule fois, lors du plan Juppé, il y plus de dix ans. Néanmoins, c’est une personne qui connaît les problématiques de santé.
Propos recueillis par Matthieu Damian
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