Quelques heures de grève fructueuses

31 mars 2007

Hier matin, dès 8h30, à l’initiative de la CFDT, l’ensemble du personnel d’Orange Réunion entamait une grève illimitée à cause du non respect des négociations annuelles obligatoires. Cette grève a eu un effet immédiat sur la Direction puisqu’à 12h45, un protocole d’accord a été signé entre les parties.

Malgré un accord proposé mardi par la Direction et signé par la CGC et la CFTC, notons au passage que la CFTC ne représente que 4 salariés, la CFDT, syndicat majoritaire, s’est mise en grève hier. Le syndicat, qui représente 70% des salariés, dénonçait l’exclusion d’une centaine de salariés de l’augmentation salariale, la disparité de montant de prime exceptionnelle. De plus, selon Lynda Espel, déléguée syndicale, « l’égalité professionnelle et salariale entre homme et femme n’était pas respectée ».
Il n’a pas fallu attendre longtemps pour que la Direction réagisse et à 12h45, l’ensemble du personnel a pu reprendre le travail.
Les personnels des boutiques, c’est-à-dire les salariés des “Orange Shop”, ont désormais droit aux augmentations de salaires, mais restent tout de même exclus de la prime exceptionnelle sur le chiffre d’affaires de 2006.
De plus, la Direction s’est engagée à davantage de transparence et d’égalité concernant les salaires du personnel. Lynda Espel nous apprend qu’il était fréquent qu’un vendeur en boutique ait un salaire plus élevé qu’un personnel de Direction. La situation des assistantes de Direction va être, dans ce sens, régularisée.

Et les emplois en intérim ?

La déléguée syndicale déplore, en effet, le nombre croissant de ce type de contrat dans l’entreprise. Lynda Espel nous explique qu’une directive de France Télécom au niveau national prévoit dans sa politique salariale « moins 22.000 salariés ». Cette directive concerne donc France Télécom Réunion, Orange Réunion et Orange Mayotte. Malheureusement, « il est très difficile, voire impossible, d’embaucher du personnel autrement que par intérim », dénonce Lynda Espel. Où est la sécurité de l’emploi dans tout cela ? Est-on condamné à ne travailler que 6 mois, 1 an, puis « se reposer » et recommencer dans 2 ans ? Comment construire une vie dans ces conditions ?
Malheureusement, dans ce secteur de la téléphonie mobile, comme dans beaucoup d’autres, la précarité est le problème que rencontrent les salariés.

A l’heure où les candidats aux prochaines élections se succèdent dans notre île, il est essentiel de soulever ce genre de problème qui concerne l’ensemble des Français.

Sophie Périabe


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