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Débrayage à l’Unité Territoriale du Moufia / Bois de Nèfles
22 février 2007
Mieux gérer les plannings pour pallier un déficit structurel qui perdure depuis 10 ans : cette suggestion émanant de la hiérarchie ne répond pas aux attentes des travailleurs sociaux de l’UT du Moufia qui, confinés dans des locaux exigus, ne parviennent plus à assurer l’accueil décent du public, comme l’exigerait leur fonction. Face à l’inertie prolongée de la Direction et pour alerter sur l’urgence de la situation, leur seul recours fut hier le débrayage.
Le service public a triste mine à l’Unité Territorial du Moufia -service social installé au cœur des résidences HLM Les flibustiers - qui partage ses locaux avec le service PMI. Pour une fois, ce n’est pas le manque de personnel qui est en cause car, dans ce service, les ratios sont respectés, mais il y a des carences matérielles. La situation n’est pas nouvelle. Cela fait près de 10 ans que les travailleurs sociaux interpellent leurs responsables, et dernièrement encore, la présidente du Département.
« C’est de pire en pire »
Les 4 assistantes sociales se partagent 2 bureaux qui permettent à peine d’offrir une place assise au public. Lorsque l’une reçoit en entretien particulier, l’autre est contrainte d’attendre à l’extérieur. Lorsque les rendez-vous sont fixés, il est encore possible d’anticiper, mais beaucoup de personnes ont besoin d’une écoute dans l’urgence. Faute de places, l’éducatrice de polyvalence a dû quitter le service pour n’intervenir que ponctuellement. La petite pièce servant auparavant de secrétariat est reconvertie provisoirement en permanence. Elle sert également à l’archivage des dossiers, comme cet autre coin faisant aussi office de lieu de repas et de reprographie.
Le secrétariat est quant à lui installé dans ce qui devrait être une salle d’attente, et la secrétaire partage son bout de bureau avec la personne chargée de l’accueil. Difficile, dans ces conditions précaires, de travailler sereinement et de préserver la confidentialité à laquelle aspire le public. Car ce n’est pas un coup de peinture et une opération de chasse aux blattes qui suffiront à résoudre ce problème, à étouffer les légitimes insatisfactions. « Depuis quelques années, c’est de pire en pire, commente une assistante sociale. La réception du public est souvent très difficile, et ce n’est pas sans générer des tensions dans le travail. Voilà plusieurs années que nous attendons une solution satisfaisante et définitive afin d’avoir des conditions décentes de travail. Notre éthique et déontologie nous empêchent de cautionner davantage cet état de fait ». Dans cet arrondissement de Saint-Denis, plus de 220.000 habitants (recensement de 1999) sont rattachés à l’UT Moufia/Bois de Nèfles. Beaucoup de familles en difficulté sont suivies, des dossiers d’aide sociale à l’enfance maltraitée, beaucoup d’enquêtes d’évaluation engagées dans le cadre d’expulsion locative pour loyers impayés. Mandaté par la Préfecture, le service social à 2 mois pour engager ces enquêtes. Et qu’importent ces conditions d’exercice, l’on attend de lui des résultats.
« On demande au moins d’être entendus »
La Direction chargée de l’arrondissement a, à de nombreuses reprises, lors de réunions de services, était interpellée sur ce problème récurrent. Le personnel a même proposé des solutions en suggérant la location de l’ancien local de l’ARAST qui jouxte le service ou la crèche des Flibustiers, dernière alternative qui nécessiterait encore 2 voire 3 ans de délais. Mais faute de réactivité, le local attenant a déjà été loué par la SHLMR à un particulier. Résultat : toujours aucune programmation de relogement en vue, aucune prospection. « Il y a 3 ans, on nous a parlé d’un projet de regrouper PMI et service social. On nous a consulté, mais aujourd’hui encore, c’est au stade de projet, poursuit une assistante sociale. On nous a fait visiter des locaux dans le bas du Moufia, mais c’était hors zone. Nous sommes une structure de proximité. Alors, bien sûr, ce local était bien pour le personnel, plus grand, mais pas pour les usagers. Ce sont eux les principaux intéressés, il ne faut pas l’oublier ». En attendant, la responsable du GUT (Groupement d’Unités territoriales) a négocié avec le médecin de la PMI le prêt de son bureau le mercredi et le vendredi matin. Le jeudi, jour de réception des personnels de la PMI, alors que mères et enfants occupent la salle d’attente, c’est le public du service social qui est contraint de patienter dehors. « Les gens ne se plaignent pas, mais l’on voit bien que ce n’est pas évident pour eux non plus », commentera encore un agent du service social.
Bref, une gestion de chaque jour, faite de rigueur, de compromis et de négociations, devenue insoutenable. « On demande au moins d’être entendus, de pouvoir faire un point avec le service du patrimoine ». Le Département a encore du chemin à faire pour resserrer le lien social, à commencer par écouter ces travailleurs qui œuvrent chaque jour au service de la population en difficulté. Ils méritent un peu plus de reconnaissance. Non ?
Stéphanie Longeras
Rendez-vous vendredi avec le DGA
« On ne peut plus attendre 2 ans »
À bout de souffle, les assistantes sociales ont pris le parti d’informer à nouveau et directement la Présidente du Département par courrier du 16 février, faisant mention de l’intention de débrayage du personnel hier matin durant 1 heure. Son intervention apparaissait comme un ultime recours, mais Nassimah Dindar n’a donné aucune suite à cette interpellation. Moïse Mazeau, Secrétaire général UIR-CFDT du syndicat Interco du Conseil général, ne voyant qu’aucun responsable n’avait entendu l’appel des travailleurs sociaux, a donc contacté, hier à midi, Albert Marimoutou, Directeur général de l’arrondissement. « On attend au moins une écoute administrative, précisait-il à son interlocuteur qui semblait feindre la surprise. L’administration joue le pourrissement ». Albert Marimoutou n’a pris ses fonctions qu’en août de l’année dernière, alors, même s’il a déjà été interpellé personnellement sur les problèmes structurels rencontrés par l’UT du Moufia, peut-être a-t-il trop de dossiers à gérer ? Cependant, face à la menace d’autres actions à venir, ce dernier a accordé une rencontre avec le personnel et en présence du directeur du patrimoine, sur le site du service social ce vendredi à 11 heures. Moïse Mazeau va demander à ce qu’un calendrier soit acté pour cette année car « on ne peut plus attendre 2 ans ». Le GUT 2 de Saint-Denis, venu soutenir leurs collègues lors de ce débrayage, en profitera pour transmettre un ultime courrier relevant à nouveau le manque de personnel dont souffre le groupement et qui porte atteinte à la prise en charges du public. Des réponses seront attendues.
SL
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