Intermittents : le dossier renvoyé à l’UNEDIC

Raffarin lo rapiang

12 mai 2004

Le Premier ministre a décidé de renvoyer les intermittents vers l’UNEDIC, en demandant à son président de "bien vouloir prendre les dispositions les plus favorables possibles à l’égard des femmes enceintes". Aborder la question de l’indemnisation du chômage pour les intermittents en ne se préoccupant que des femmes enceintes, c’est à la fois avare et irresponsable...
En effet, en renvoyant les intermittents vers l’UNEDIC, non seulement Jean-Pierre Raffarin se défausse de toute responsabilité mais encore essaye de gagner du temps. Doublement. Car d’une part le festival de Cannes commence aujourd’hui et il voudrait bien que la manifestation se déroule “dans le calme”. Et d’autre part, il ne voudrait pas avoir un nouveau social à un mois des élections européennes.
Cet appel à l’UNEDIC est donc sa stratégie actuelle. Comme l’écrit “Libération”, "si cela ne suffit pas à calmer le jeu, le gouvernement n’aura plus qu’à gérer la crise, en jouant les commerçants contre les saltimbanques". Autrement dit, diviser pour encore mieux régner.
Mais cela n’est pas forcément gagné, puisque les intermittents viennent d’avoir le soutien de la quasi-totalité des cinéastes français sélectionnés à Cannes. Ils ont signé une pétition qui explique que "si les intermittents n’existaient pas, nos films n’existeraient pas".

D. B.


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