
Des établissements pénitentiaires se rappellent l’héritage de Nelson Mandela
3 juillet, parCélébrée chaque 18 juillet, cette journée se veut un hommage à Nelson Mandela, icône de la lutte contre l’apartheid, artisan de paix, symbole de (…)
Un mois après le début du mouvement des gilets jaunes, les raisons de la crise toujours là -2-
18 décembre 2018, par
Les blocages par des gilets jaunes de la SRPP et de l’entrée de la route du littoral à La Possession hier ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Les mesures annoncées par le gouvernement ne remettent pas en cause les raisons du mouvement social déclenché par les gilets jaunes.
Les blocages organisés par des gilets jaunes ont repris dimanche soir à La Réunion. Ce fut tout d’abord un groupe venu de la Maison du peuple réunionnais qui est revenu devant l’entrée du dépôt de carburants de l’île, propriété de la SRPP. C’est là que ce groupe de gilets jaunes avait lancé son action voici un mois. Dans la nuit de dimanche à lundi, l’arrivée de gendarmes a déclenché un élan de solidarité amenant de nombreuses personnes à venir renforcer le barrage durant la nuit. Au petit matin, un important déploiement de militaires a obligé les gilets jaunes à lever le camp. Ils sont retournés devant la préfecture après être passés par un autre lieu symbolique de leur mobilisation : le rond point du Port-Est.
Quelques heures plus tard en fin d’après-midi, d’autres gilets jaunes ont barré les quatre voies de la route du littoral au niveau de son entrée côté Possession. En pleine heure de pointe, le dispositif filtrant a causé d’importants embouteillages. Après plus d’une heure d’action, les gilets jaunes se sont retirés.
Ces deux actions rappellent que les annonces de la ministre des Outre-mer traduites dans une rallonge de 40 millions d’euros pour son ministère, ainsi que celles du président de la République qui devraient se concrétiser par un projet de loi examiné cette semaine en Conseil des ministres sont loin de répondre aux revendications portées par le mouvement.
À La Réunion, elles portent notamment sur la lutte contre la vie chère, l’exigence de la transparence dans les recrutements et la gestion des fonds publics par les élus, sur la lutte contre le chômage, et sur la revendication d’un nouveau mode de fonctionnement des institutions afin de donner aux citoyens des moyens pour peser sur les décisions entre deux élections.
En 2013, un rapport conjoint de l’INSEE et du Conseil général diffusé à l’occasion de la venue dans notre île de François Chérèque, alors Haut commissaire à la lutte contre la pauvreté, avait souligne que La Réunion était dans une situation sociale qualifiée de « hors normes ». Depuis 5 ans, le nombre de chômeurs n’a cessé d’augmenter, ainsi que celui du nombre de pauvres. Plus de 180.000 Réunionnais sont inscrits à Pôle emploi. Plus de la moitié des jeunes de moins de 25 ans ayant quitté l’école sont au chômage. Au bout d’un an après la fin de leur formation initiale, ils ne sont que 30 % à occuper un emploi, ce qui veut dire que 70 % sont classés dès le départ en tant que chômeur de longue durée.
Cette situation n’est pas nouvelle. Déjà en 1975, une étude du Conseil général indiquait que 25 % des travailleurs étaient concernés par le chômage. A cette époque également, les agents de l’État percevaient la surrémunération car leur employeur estimait que le niveau élevé des prix justifiait le versement d’une prime de vie chère, prime refusée à tous les autres Réunionnais. Plus de 40 ans plus tard, l’aggravation de cette situation est la caractéristique de l’échec d’un système, celui de l’intégration à la France sans possibilité pour les Réunionnais d’adapter les lois à leur réalité.
À aucun moment, les annonces de la ministre des Outre-mer et du président de la République n’ont remis en cause ce système à bout de souffle. Les mêmes causes donnant les mêmes résultats, il est donc certain que le mouvement social va se prolonger et pourra même s’intensifier. En effet, au cours du mouvement des gilets jaunes, des Réunionnais ont pris conscience qu’ils sont capables d’organiser un mouvement pour se faire entendre. L’enjeu principal reste donc la structuration autour d’une plate-forme capable de rassembler le plus largement possible. Car seul un mouvement de masse agissant dans l’unité sera capable de faire tomber le système qui domine La Réunion. L’exemple de l’abolition du statut colonial obtenu grâce à une lutte dans l’unité est là pour le rappeler. Les Réunionnais ont donc rendez-vous avec leur histoire, en sachant qu’eux seuls ont la capacité de la changer.
M.M.
Célébrée chaque 18 juillet, cette journée se veut un hommage à Nelson Mandela, icône de la lutte contre l’apartheid, artisan de paix, symbole de (…)
Nous sommes aujourd’hui engagés dans une étape cruciale : la révision du Schéma d’Aménagement Régional (SAR), l’outil qui prépare notre avenir sur (…)
C’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
Nou la di lotro-zour : Tikarl-la in marmay la teknik, Tikok : in marmay lé plis poèt-poèt ! Sa lé bon, mé soman, l’inn konm lot i pé fé gingn aou (…)
Mézami fitintan lo mo « dékonèr » lété konm i di in galissism pars li té pliss in mo la lang franssèz popilèr la rante an missouk dan la lang (…)
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
Dans les départements d’outre-mer, près d’une femme sur deux qui devient mère ne vit pas en couple, configuration familiale bien plus fréquente (…)
Mézami, mon bann dalon, mi panss zot i rapèl la mortalité, laba dann Moris, lo gran kiltirèl épi politik Dev Virashwamy ; li lé mor na pwin lontan (…)
Dan noute kiltir popilèr néna bonpé kozman pou dir sa la éspass dann tan lontan… Mi koné pa pou koué, mé mwin néna dan l’idé k’ni viv in pé an (…)
La dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)