Rassemblement pour l’emploi devant la préfecture

21 mai 2013, par Céline Tabou

(photo Toniox)
(photo C.T.)

• Eva Sambenoun : «  Nou lé kapab, nou veu travay »
La jeune femme a salué la mobilisation du lundi 20 mai et expliqué que les propositions de l’AJFER-Nou Lé Kapab étaient crédibles. « C’est une bonne cause, car on est tous et toutes concernées ». Cette dernière a évoqué que dans le contexte actuel, l’emploi est la principale préoccupation des Réunionnais : « avec autant de chômage, on ne peut pas laisser les choses durer. La situation est trop tendue, on ne va pas laisser toute une population dans la misère ». La proposition de l’AJFER-Nou Lé Kapab est « légitime, car aujourd’hui les jeunes sont les première victimes mais pas seulement, les personnes les plus démunies et les femmes. On ne peut pas laisser les choses s’aggraver. Il faut agir et mener des actions pour pouvoir nous faire entendre ».

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• Teddy Aky : «  On parle de la réalité » .
Le représentant d’AC Chômage a expliqué que l’association AC Chômage était faite sur des bases « d’égalité et de solidarité », car il faut « que l’on soit tous ensemble » pour mener à bien les différentes actions à venir, a expliqué ce dernier. « On parle de la réalité qui est injuste car quand on vit avec 400 euros par mois, ce n’est pas possible » a expliqué ce dernier. Evoquant également la perte identitaire et culture des Réunionnais, ce dernier a pointé du doigt « la déportation des Réunionnais » vers la France. « On est capable de régner, pour cela il faut l’unité ».
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• Ary Gustave : «  Les Réunionnais souffrent en France »
Président de Réunion Debout’, ce dernier a apporté sa solidarité et son soutien à l’AJFER-Nou Lé Kapab, parce qu’aujourd’hui : « les Réunionnais veulent partir mais ils veulent aussi revenir ; j’adhère aux propositions de Gilles Leperlier, car les Réunionnais sont invisibles à La Réunion dans des postes de cadres. Il ne faut pas critiquer, il faut faire des propositions ».

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• Yvette Duchemann : «  Il faut que les personnes capables prennent les places disponibles  »
« Cela fait plaisir de voir que les gens se sont réellement déplacé, cela montre qu’il y a une réelle préoccupation de tous. Les réunionnais sont compétents et qualifiés, il faut que les personnes capables prennent les places disponibles. Si il n’y a pas la compétence, il faut la donner et la renforcer pour que les Réunionnais aient le choix et soient acteurs du développement de La Réunion. Les stigmates du colonialisme sont encore présents aujourd’hui, la preuve est cette mobilisation et le refus de l’institution vis à vis des créoles. On a toujours l’impression que la France veut nous rendre coupable de ce qu’on est. J’invite les gens à lire le rapport Bédier qui met en évidence » ces stigmates.

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• Jean-Pierre Marchau : «  Quelque chose se passe à La Réunion, c’est le signe fort d’une grande mobilisation » .
En tant que responsable CFDT et membre d’EELV : « je soutiens toute politique de l’emploi local et le renforcement de l’emploi local au niveau des cadres ». « J’appuis cette initiative car j’estime qu’avec les conflits à Carrefour et au Port, quelque chose se passe à La Réunion, c’est le signe fort d’une grande mobilisation ».

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• Henry Hippolyte : «  Il faut un soutien infaillible au combat pour l’emploi des Réunionnais  »
« Avec le chômage de masse qu’il y a à La Réunion, on se doit de se réunir au delà des clivages. Il faut un soutien infaillible au combat pour l’emploi des Réunionnais. On a besoin de se rassembler, il le faut, il faut plus de solidarité » .

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• Simone Yee Chong Tchi Kan : «  Le thème de l’emploi concerne tous les Réunionnais »
« Il s’agit d’une belle mobilisation de la jeunesse soutenue par l’ensemble de la population. Quand on regarde la foute, on voit que toutes les classes ouvriers de tout âge sont réunies. Je dirais que la mobilisation montre qu’il n’y a pas que les jeunes, car le thème de l’emploi concerne tous les Réunionnais ». En tant que représentante de Femme Solidaire pour l’Emploi : « notre présence est importante car notre association est née du combat de la sauvegarde des emplois de 13 femmes, il y a deux ans et demi. Aujourd’hui, quand les jeunes se battent pour l’emploi des Réunionnais, notre présence est plus que jamais importante, car les femmes sont aussi des mères de famille, cela concerne leurs enfants ».

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• Jean-Bernard Caroupaye : « mettre en avant les Réunionnais qui souffrent en France »
« Je pense que cette mobilisation est bien car il faut mettre en avant les Réunionnais qui souffrent en France. Ils ont conscience qu’il faut partir mais ils ne comprennent pas pourquoi ils ne peuvent pas revenir ». La situation que vit les fonctionnaires ultramarins est « une forme volontaire de l’Etat de dépeupler La Réunion de son savoir faire et de son intelligence, c’est un colonialisme moderne et déguisé ».

Propos recueillis par Céline Tabou

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