Défile du 1er mai

Réactions

2 mai 2006

o Yvon Virapin, Vice-président du Conseil régional et Conseiller général de Saint-André

"Nous enterrons définitivement le Contrat première embauche"

Depuis plusieurs années, Yvon Virapin, actuellement Vice-président du Conseil régional et Conseiller général de Saint-André, défile dans les rues de Saint-Denis à l’occasion de la Fête du travail. "Celle-ci revêt un caractère particulier", souligne-t-il, "nous enterrons définitivement le Contrat première embauche". Il dénonce dans la foulée l’attitude ingrate du gouvernement à l’égard des travailleurs. "Avec la complicité du patronat, il porte des coups au Code du Travail", relève-t-il. Face aux menaces répétées de ce gouvernement, "les travailleurs doivent rester vigilants", insiste-t-il.

o Emmanuel Séraphin de la section du Parti communiste réunionnais à Saint-Paul

"La bataille contre la précarité est loin d’être gagnée"

"Des batailles pour la défense et le respect des droits des travailleurs ont été menées. Plusieurs d’entre elles ont été gagnées, la dernière en date est celle pour le retrait du CPE", commente Emmanuel Séraphin de la section du Parti communiste réunionnais à Saint-Paul. "Mais nous ne devons pas nous arrêter en si bon chemin. La bataille contre la précarité est loin d’être gagnée. Actuellement, l’État tend à supprimer les contrats aidés", constate-t-il. Il attire l’attention aussi "sur l’écart qui se creuse entre ceux qui travaillent et ceux qui ne travaillent pas". Au sein des familles survivant avec des revenus modestes, "les relations se dégradent entre les parents et les enfants", note-t-il.

o Christian Balou, ouvrier plombier à un an de la retraite

Fier de porter ses 4 médailles du travail

Au sein de ce défilé, Christian Balou, ouvrier plombier à un an de la retraite, est le seul à afficher avec fierté ses médailles du travail aux couleurs du drapeau français. Elles sont vermeil, argent, or, grand or et épinglées sur la poche de sa chemise rouge. Le droit à ces médailles, il l’a revendiqué aux côtés de Bruny Payet de la CGTR au milieu des années 60. Depuis 1972, il assiste à la Fête du travail. Par sa présence, il plaide la cause de la condition ouvrière. Selon lui aujourd’hui, "les acquis sociaux sont aujourd’hui menacés".

o Harry Delannay de la CGTR PTT

"Le départ de la lutte a été le CPE"

"Cette année, le départ de la lutte a été le CPE. Ce contrat est une véritable remise en cause du Code du travail", explique Harry Delannay de la CGTR PTT. La succession de mobilisations contre ce contrat - aux modalités favorables au patronat - sur le plan national et local ont permis son abrogation.

o Agir Pou Nout Tout

"Lé cher pou nout tout"

Hier durant toute la matinée, une pétition pour l’installation d’un Observatoire des prix et des revenus à La Réunion circulait au sein du défile. Elle émane d’Agir pou Nout Tout et sera transmise au gouvernement. Eddy Brorsebune, Marie-Dominique Otin, Marie-Ange M’Tima, Alice Moindjie, Jean-Bernard Ichiza et Jean-Hugues Ratenon ont expliqué au public la nécessité de cet observatoire. "Il est prévu par la Loi d’orientation pour l’Outre-mer votée en 2000". 6 ans après, toujours pas Observatoire des prix et des revenus à La Réunion.

o Gilles Leperlier et Yannick Payet de l’UNEF

"Une force de proposition incontournable"

Les représentants des étudiants et des lycées, Gilles Leperlier et Yannick Payet de l’UNEF ont participé hier pour la première fois au défilé de la Fête du travail. Pour ces jeunes, de cette lutte menée avec les syndicats pour le CPE est née une force de proposition incontournable. Désormais, ils s’inscriront contre tous les projets où les droits des travailleurs seront bafoués. Yannick Payet profite de cet instant pour afficher son opposition à l’application de la loi contre l’immigration.

o Michel Séraphine de la CGTR Ports et Docks

Engagé depuis de nombreuses années aux côtés des employés du Port Réunion

Est-il à son 35ème ou 40ème défile ? Michel Séraphine de la CGTR port et dockers ne sait plus. Mais sa présence aux côtés des employés du port reflète son engagement pour défendre les professions portuaires. Récemment, ces salariés ont protesté contre l’application de directives européennes à La Réunion. Elles menaçaient l’emploi de nombreux dockers réunionnais. Récemment, ils se sont mobilisés pour dénoncer les dysfonctionnements dans le terminal de gestion des conteneurs.

o Ivan Hoareau de la CGTR

Après la peau du CPE, il veut celle du CNE

Ivan Hoareau de la CGTR a invité l’ensemble des travailleurs à observer une minute de silence pour Jean-Jacques Boitier de la FSU. "Nous perdons un militant de premier rang", selon lui. Puis, Ivan Hoarau a éclairci un point. "Cette manifestation devait avoir lieu à Saint-Denis et nulle part ailleurs". Voilà qui est dit. Les mobilisations récentes ont eu raison du CPE. Aujourd’hui, il veut "la peau du CNE" comme ses collègues situés prés de lui.

o Jean-Pierre Rivière de la CFDT

L’action unitaire a été payante

"La lutte pour le retrait a payé. Elle repose essentiellement sur l’action unitaire de nos syndicats respectifs", pour Jean-Pierre Rivière de la CFDT. Cette page est tournée. Mais d’autres revendications sont à venir pour ce syndicaliste. Il a cité le CNE, la baisse du pouvoir d’achat, la reconduction et l’aménagement du Congé solidarité. Rien que ça.

o Paul Junot de la CFTC

Consolider cette démarche unitaire

Le représentant de la CFTC, Paul Junot a été bref dans son intervention. Son organisation reste "sur la ligne de démarche unitaire au sien des entreprises et des syndicats".

o Armand Hoarau de l’UNSA

"Done kréol travay mé respekt a lu"

Armand Hoarau de l’UNSA a ajouté à "done kréol travay" - une des revendications inscrites sur les pancartes - "mé respekt a lu". Ce respect passe par "sa valorisation en lui donnant un bon salaire et en reconnaissant ses compétences". Il suggère aussi la transformation de l’ensemble des contrats aidés en CDI.

o Didier Debal du SAIPER

"L’unité syndicale, un élément déterminant"

Didier Debal du SAIPER a été bref dans son discours. Mais comme ses collègues, il déclare que "l’unité syndicale a été un élément déterminant pour faire tomber le CPE".

o Jean-Pierre Técher d’Agir contre le chômage

Le Gouvernement ne peut diriger contre la volonté du peuple

"Pour qui sonne le glas aujourd’hui ? Pour ceux qui ont instauré le CPE", constate Jean-Pierre Técher d’Agir contre le chômage. "En démocratie, un gouvernement ne gouverne ni ne dirige contre la volonté du peuple", renchérit-t-il. "L’affirmation de cette unité contre le CPE inaugure d’autres victoires", finit-t-il.


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