Réactions d’étudiants suite à la fermeture des filières Lettres et Sciences modernes au Tampon

21 mai 2011, par Sophie Périabe

Clément Sioche, L1 histoire

« Tout le monde n’a pas les moyens de se déplacer »

Clément était présent au conseil d’administration de l’Université qui s’est tenu jeudi au Campus du Moufia. Tout comme les étudiants de l’UNEF, il a lui aussi exprimé le souhait de voir les filières Lettres modernes et Sciences humaines être maintenues au Campus du Sud.
C’est donc avec beaucoup d’inquiétude et de désolation qu’il a appris la suppression effective de ces filières dès la prochaine rentrée universitaire. « Pour moi, cette décision met en péril beaucoup de jeunes du Sud à cause des problèmes liés au logement, au transport, à la nourriture. Tout le monde n’a pas les moyens de se déplacer », assure le jeune étudiant.
Pour lui, pas question de se réorienter ou d’arrêter ses études universitaires, « l’Histoire, c’est ma passion. Ce serait un échec pour moi d’arrêter ces études-là ». Donc, dès la semaine prochaine, il va commencer à prospecter les logements sur Saint-Denis.
Malheureusement, tous n’auront pas cette chance de poursuivre leur cursus universitaire. « Je suis délégué de ma promo, je connais donc d’autres camarades qui ont choisi une réorientation forcée ou arrêter tout simplement », regrette Clément.
Même si le président de l’Université et le doyen de la faculté des Lettres et des Sciences humaines ont assuré soutenir administrativement les étudiants du Sud, Clément attend des actions concrètes. En attendant la prochaine rentrée, le délégué de la L1 d’Histoire a entrepris d’inviter ses camarades qui seront en L2 à aller se familiariser avec cette nouvelle ville. « C’est un nouvel environnement, il faut se familiariser avec les transports en commun notamment », conclut-il.

SP


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Messages

  • je trouve cette décision scandaleuse ! Comment peut-on supprimer cette filière !? Je suis moi même en L1 histoire et ayant obtenue mon année il est difficile pour moi de penser à abandonner ce cursus ! Mais ce qui sera encore plus dur c’est de pouvoir trouver un logement sur saint denis et surtout avoir les moyens pour obtenir ce logement ! Je suis déjà dans un logement étudiant au tampon et je m’inquiète davantage quand je pense qu’il faudra rendre ce logement mais encore le remettre en état et en même temps aménagé au nord c’est une course contre le temps ! De plus qu’une demande de logement prend beaucoup temps et on a moins de 3 mois pour s’installer ! Ceci est impossible ! Beaucoup de jeunes ne peuvent pas s’offrir cette chance même avec des aides ! C’est une honte cette décision


Témoignages - 80e année


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