L’aide ménagère Marie Catouaria...

... « réclame ses salaires au Conseil Général »

5 janvier 2007

Madame Nassimah Dindar, Présidente du Conseil Général, hier, Marie Catouaria est venue vous exposer sa situation. Vous ne l’avez pas reçue, mais un de vos collaborateurs, oui. Espérons qu’une solution lui sera apportée !

Hier en milieu de matinée, dossiers en main, Marie Catouaria, aide ménagère expérimentée, s’est rendue au Conseil Général à Saint-Denis. Elle réclame à cette collectivité « des mois de salaires ». M. Varatchia l’a reçue. Et une réponse lui sera apportée aujourd’hui. Si la collectivité lui paie ces mois de salaires en retard, pour elle, ce sera une affaire classée. Dans le cas contraire, elle est déterminée à venir occuper le chevet de cette institution.

Toutes les démarches ont été effectuées

Marie Catouaria s’occupe depuis l’année 2005 d’une proche gravement malade qui est hébergée chez elle à Sainte-Suzanne. Elle l’a sortie d’une situation difficile, explique Marie Catouaria. La malade était délaissée et « abusée ». Aide ménagère au chômage, elle effectue les démarches nécessaires pour la prise en charges de cette personne à son domicile. Une demande d’APA est adressée au Conseil Général en août 2005. Une réponse favorable lui est transmise peu de temps après. En septembre de la même année, une demande de tutelle est par ailleurs envoyée à cette collectivité. Ce n’est qu’en février de l’année dernière que la réponse lui est annoncée. Là aussi, elle est favorable.

Elle puise dans ses ASSEDIC

Cependant, elle ne perçoit pas de salaire pendant ce laps de temps, de septembre 2005 à février 2006. Période où des soins sont apportés à la malade. Elle n’hésite pas à puiser dans ses faibles revenus : 208 euros des ASSEDIC. Cette attention lui est portée 24 heures sur 24. Immobilisée sur son lit, elle ne prononce aucun mot. Le métier d’aide ménagère, Marie Catouaria l’a exercé à plusieurs reprises avec professionnalisme. Et sans reproche ! Comme le prévoient les modalités, elle a été payée régulièrement. C’est-à-dire tous les mois sans se heurter au moindre pépin.

Remontée et déterminée

Aujourd’hui, elle réclame juste ses salaires non perçus pour une assistance à une personne malade. Certes, et elle ne le dément pas, on lui a proposé une aide ménagère pour s’en occuper. Elle l’a refusé, car « je suis aide ménagère au chômage ». Elle ne peut pas comprendre cette situation. Elle a été “baladée” de service en service pour, en vain, ne recevoir aucune réponse. Plus d’une fois, elle est venue au sein de cette collectivité pour, une énième fois, exposer son cas. Peine perdue ! Mais hier, Marie Catouaria était remontée. Déterminée, elle ne se laissera pas mener par le bout du nez. Affaire à suivre.

J.-F. N.


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