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Réforme des retraites, Réforme du lycée professionnel, "Pacte enseignant" Macron-Ndiaye
C’est toujours non !
mardi 30 mai 2023
Le Ministre de l’éducation Pape Ndiaye a mis à l’ordre du jour du Comité Social d’Administration ministériel du 31 mai les décrets et arrêtés sur la "revalorisation" et le "pacte enseignant"
Cette pseudo-revalorisation exclut un grand nombre de personnels (AED, AESH, administratifs, techniques sociaux et de santé.) Nos organisations refusent le Pacte Ndiaye et sa mise en œuvre qui prétend mettre fin à l’appauvrissement des enseignants en leur proposant de travailler davantage et en les mettant en concurrence les uns avec les autres.
L’objectif du ministre est aussi de pallier à moindre coût le manque de personnels en demandant aux collègues d’assurer un remplacement au pied levé.
Cette mission de remplacement incombe au ministère et non aux agents. En nous demandant d’accepter ces missions supplémentaires le pacte remet en cause nos statuts et obligations de service.
Pour tous les personnels non titulaires nous exigeons la garantie de réemploi à la rentrée 2023. Nous dénonçons également la réforme de l’enseignement professionnel. "Le super pacte" ne constitue pas pour les PLP une revalorisation mais une attaque en règle contre leur statut.
La réforme prévoit de supprimer 80 filières et d’imposer aux PLP un vaste plan de reconversions contraintes d’où pourrait découler un plan de licenciements massifs. Cette annonce absurde est d’une violence inouïe pour les personnels concernés, ainsi que pour les élèves de 3ème s’orientant vers ces filières. Cette réforme contraindra les élèves à "s’orienter" au sein d’une offre de formation soumise aux seuls besoins des entreprises locales.
Les jeunes des lycées professionnels seraient non seulement privés de diplômes nationaux reconnus dans les conventions collectives, mais constitueraient aussi une main d’œuvre bon marché mise à la disposition du patronat en augmentant le temps de formation en entreprise. La "gratification" qui serait versée aux élèves durant leur stage (au mieux 2,85 euros par heure de stage) serait uniquement à la charge de l’État et ne coûterait rien aux entreprises.
Nous rejetons l’exploitation de la jeunesse et la remise en cause de l’enseignement professionnel en formation initiale sous statut scolaire. La mission première de l’éducation est la formation d’individus émancipés. Au collège comme au lycée la place de nos élèves est à l’École.
Les organisations syndicales appellent les personnels à se réunir en assemblées générales pour affirmer leur opposition au pacte, à la réforme de l’enseignement professionnel et exiger l’abrogation de la réforme des retraites. Elles appellent les personnels à débattre des moyens d’action pour obtenir satisfaction, dont la grève, y compris pendant les examens et à manifester le mercredi 31 mai à 14 h devant le rectorat pour revendiquer :
- LE RETRAIT DU PACTE NDIAYE : aucune charge de travail supplémentaire n’est acceptable,
- Des mesures d’urgence pour : l’AUGMENTATION de la VALEUR DU POINT D’INDICE, son indexation sur l’inflation, le rattrapage des pertes de pouvoir d’achat et une revalorisation des carrières passant par des augmentations indiciaires pour tous les personnels de l’Education Nationale sans contrepartie,
- LE RETRAIT DE LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL qui va supprimer des filières et des postes d’enseignants,
- L’ANNULATION des fermetures de classe, le maintien de toutes les sections,
- Un VRAI STATUT, un VRAI SALAIRE pour les AESH et le refus de la fusion des métiers AESH/AED,
- LE RESPECT DE NOS STATUTS.
- L’ABROGATION de la contre-réforme des retraites : NON à un âge de départ à 64 ans, NON aux 43 annuités de cotisation, maintien du code des pensions civiles et militaires !