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Grève à EDF
21 septembre 2006
À La Réunion, la production électrique est assurée en grande partie par le privé. Au moment où la hausse de la demande et le remplacement de la centrale du Port imposent la construction en quelques années de nouveaux moyens de production, une question se pose : qui exploitera ces centrales ? Les secteurs privé et public n’ont pas la même logique, et pour la CGTR, le désengagement d’EDF dans la production d’électricité aura de graves conséquences pour les Réunionnais.
Ce matin, à l’appel de la CGTR-EDF, les agents de l’entreprise publique sont en grève. Pour les syndicalistes, EDF souhaite abandonner la production d’électricité dans les DOM au secteur privé. C’est, pour la CGTR, une menace qui pèse sur les services publics, dans un secteur qui conditionne le développement de La Réunion.
Un communiqué de la Préfecture en date du 11 août dernier fait le point sur la situation énergétique de La Réunion. Les moyens de production actuels sont partagés entre public et privé. La part d’EDF réside dans la centrale thermique du Port qui couvre 21% de la production annuelle. D’une puissance de 170 mégawatts, cet équipement est considéré comme faisant partie des "moyens de production de “semi-base”, ne fonctionnant qu’à certaines périodes de l’année ou de la journée". Les autres centrales d’EDF servent, selon le communiqué de la Préfecture, "à couvrir les pointes journalières de la consommation". Ce sont la turbine à combustion du Port et les installations hydrauliques (Rivière de l’Est, Takamaka...). Ils représentent 28% de la production annuelle d’électricité.
Pour sa part, le privé assure les "moyens de production de “base” en service permanent". Les centrales bagasse-charbon du Gol et de Bois Rouge représentent 51% de la production annuelle d’électricité (40% charbon et 11% bagasse).
Quant aux éoliennes et aux panneaux photovoltaïques, selon la Préfecture, ils couvrent "une part très faible de la production mais en fort développement".
Des investissements urgents
Voici le constat actuel, mais La Réunion est confrontée à une forte hausse de sa consommation. C’est un phénomène structurel lié à l’accroissement démographique qui amène vers La Réunion du million d’habitants d’une part, et d’autre part du rattrapage en termes d’équipement.
C’est ce qui est souligné dans le Programme pluriannuel d’investissement de production électrique pour la période 2005-2015, un rapport pour le Parlement publié le 9 juin dernier par le Ministère de l’Industrie. "La Réunion est ainsi le département d’Outre-mer ayant la plus forte croissance énergétique tout en présentant en 2005 le niveau de consommation le plus élevé, ce qui implique d’importants besoins à satisfaire dans le futur".
La situation est extrêmement urgente, dit en substance le rapport. D’autant plus que des moyens de production actuellement utilisés doivent être remplacés. C’est le “déclassement”, et cela concerne la centrale thermique du Port. L’autorisation d’exploiter cet équipement qui aujourd’hui produit 21% de l’électricité à La Réunion expire dans 4 ans.
Le rapport affirme que "malgré la mise en service du Gol B en 2006, le bilan prévisionnel met en évidence un volume de besoin très important et très urgent : dans le scénario avec déclassement, 280MW doivent être construits d’ici à 2013 et les premiers besoins apparaissent de plus dès 2008 (pointe) et 2009 (base)".
Public ou privé ?
Dans son communiqué en date du 11 août dernier, la Préfecture décline les mesures actées dans un arrêté ministériel du 7 juillet 2006 qui "fixe les objectifs de développement du parc de production électrique de La Réunion". Une nouvelle turbine à combustion de 40 mégawatts en 2008 et une extension de la centrale hydroélectrique de la Rivière de l’Est en 2010 seront là pour faire face aux pointes de consommation. Pour répondre à la hausse structurelle de la demande en électricité, le gouvernement prévoit "en 2009, puis en 2011, la construction de nouveaux moyens de production de 40 MW chacun, sur un ou deux sites à définir" et la mise en service dans 4 ans, "d’une nouvelle centrale diesel alimentée par fioul, gaz ou biocarburants éventuellement, en remplacement de l’actuelle centrale diesel du Port".
Par ailleurs, l’accent est mis sur les énergies renouvelables avec l’exploitation du potentiel éolien, estimé à 60 mégawatts, et la pose de 100 hectares de panneaux photovoltaïques au cours des 9 prochaines années. Se pose alors la question du gestionnaire de ces équipements qui conditionneront le développement de La Réunion. Or, une entreprise publique comme EDF ou une structure privée n’ont pas la même logique.
M.M.
La production électrique dans les mains du privé ?
Qui sera l’exploitant de la centrale thermique remplaçant celle du Port ? Et qui assurera la marche des 2 centrales prévues pour répondre en permanence à la hausse de la consommation électrique des Réunionnais ? L’annonce d’un projet de construction d’une nouvelle centrale thermique au Gol par le groupe privé Quartier-Français apporte un élément de réponse.
Si la part du privé continue à augmenter au fil des années dans la production d’électricité, la CGTR-EDF s’inquiète des répercussions sur le prix que paieront les Réunionnais pour accéder à l’énergie. Car ce désengagement progressif de l’entreprise publique se déroule sur fond de privatisation rampante du secteur de l’énergie, avec à la clé un risque de remise en cause de la péréquation tarifaire alimentée par un fonds de compensation. Une mesure qui garantit aux Réunionnais l’accès à l’énergie à un prix abordable.
Pour la CGTR-EDF, la revendication est une exploitation et une maintenance de ces nouveaux moyens de production assurées à 100% par EDF, entreprise publique. Car pour les syndicalistes, le développement durable n’est possible que s’il existe des services publics forts dans les secteurs stratégiques.
M.M.
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