Le Collectif s’engage pour une Chambre Consulaire des associations

Renforcer le tissu associatif

2 avril 2007

Après son combat bien connu pour la mise en place d’un Observatoire des Prix, le Collectif des associations demande aux collectivités et organismes publiques d’activer enfin la création d’une Chambre Consulaire pour les associations, une idée souvent évoquée. Le Collectif a élaboré un projet et attend des prises de position avant la fin de la mandature.

Une quatrième chambre consulaire permettrait de « pérenniser les initiatives et d’offrir aux associations un espace de qualité qui est une condition de maintien et de progression du réseau associatif », souligne Jean-Hugues Ratenon.

Les associations sont aujourd’hui créatrices d’emplois dans des secteurs non-marchands, elles se sont aussi investies dans des domaines autrefois réservés au service public, comme l’aide social et l’éducation, elles s’engagent et prennent position de plus en plus sur les enjeux de la société réunionnaise. Bref, elles apportent « une plus-value sociale dans une société qui en a besoin ». Mais les associations sont sans cesse confrontées aux manques de moyens que ce soit financier, humain ou matériel pour pérenniser leurs activités. C’est pourquoi le Collectif des associations propose la création enfin d’une Chambre Consulaire d’Intérêt Collectif, dont il a élaboré un projet détaillé. L’idée n’est pas nouvelle. Un comité de pilotage soutenu par la Région avait été mis en place pour créer une Chambre Consulaire des Associations, mais à ce jour le projet est en suspens. Le Collectif souhaite cependant que cette Chambre Consulaire d’Intérêt Collectif soit le résultat d’une concertation des partenaires : Etat, Département, Région, Drac, DDJS, CAF, ainsi que les organismes de formation et les associations. Le Collectif va donc transmettre à ces partenaires et aux partis politiques le projet de Chambre Consulaire et mettre en place un comité de pilotage avec « 10 personnes qualifiées désignées ». Les associations attendent des décisions sur les modalités de fonctionnement de la Chambre, sur ses missions, et la définition d’un calendrier de mise en œuvre, avant la fin de la mandature.
Après l’Observatoire des Prix et des Revenus, combat de longue haleine qui se poursuit, le Collectif défend donc un autre projet. Une quatrième chambre consulaire permettrait de « pérenniser les initiatives et d’offrir aux associations un espace de qualité qui est une condition de maintien et de progression du réseau associatif », souligne Jean-Hugues Ratenon. Dans son projet, le Collectif préconise l’implantation d’une antenne dans chaque région de l’île, chargée d’accompagner la création et la gestion d’association. Quatre sites complèteraient le dispositif pour la formation des animateurs, bénévoles et dirigeants d’associations. Car la gestion d’une association demande des compétences en comptabilité, en gestion de projets, la connaissance des responsabilités civiles et pénales. La Chambre Consulaire devra être l’espace privilégié des associations pour recenser les besoins émergents dans le domaine de l’économie solidaire et sociale, et promouvoir des activités non concurrentielles créatrices de richesses et d’emplois.

Edith Poulbassia


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