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La CFDT-Interco appelle à la mobilisation
27 octobre 2006
Un appel à la grève est lancé à l’ADI. La raison : absence de dialogue social. Conséquence d’un mal plus profond ?
Situation tendue à l’Agence Départementale d’Insertion (ADI), établissement public sous tutelle du Conseil général. L’ADI, c’est la structure responsable de l’insertion des 70.000 érémistes réunionnais, c’est elle qui fait vivre le “i” de RMI. Or, depuis plusieurs mois, le dialogue social est absent, déplore la CFDT-Interco qui appelle à un mouvement de grève jeudi prochain.
Secrétaire général de la CFDT Interco, Alain Mani souligne que la gestion de l’ADI a été épinglée par la Chambre régionale des comptes. En substance, l’institution relève que l’ADI est un outil livré à lui-même, notamment par manque d’évaluation de sa performance.
Membre de la section syndicale Interco de l’ADI, M. Naminzo relève « l’absence de réunions d’instances paritaires malgré plusieurs relances écrites ». Il déplore le sur-place de la réforme du régime indemnitaire des agents. Et de s’interroger sur le sort réservé par la direction aux propositions des syndicalistes sur cette question.
Incident révélateur
Enfin, la CFDT-Interco dénonce un dysfonctionnement à l’antenne de Saint-Gilles les Hauts où des agents se plaignent des méthodes d’un chef de service. Cet incident montre le profond malaise dans lequel se débat l’établissement public, estime M. Naminzo, c’est un révélateur du manque de dialogue social.
Il illustre une difficulté de la direction à communiquer avec les organisations syndicales. M. Naminzo prend l’exemple du bilan social, un document qui synthétise notamment le budget, les recrutements, bref, tout ce qui touche au fonctionnement. Outil au service de la transparence, il doit être communiqué tous les deux ans aux syndicats. Or, pour la CFDT-Interco, cela n’est pas le cas. Et malgré les relances, pas de réponse.
« Nous sommes dans l’ignorance la plus totale de la situation », déplore le syndicaliste, « alors que l’ADI s’occupe de 70.000 érémistes, et que nous sommes 340 agents à faire tourner le dispositif ».
Comment expliquer cette dégradation du climat social ?
Quelle politique de l’insertion ?
M. Naminzo s’interroge sur les objectifs réels que le Conseil général compte atteindre avec l’ADI. Car depuis l’acte II de la décentralisation, c’est cette collectivité qui a la responsabilité de la gestion et du paiement du RMI. C’est donc une tâche considérable, « qui concerne un public stigmatisé ». Or, le quorum est difficile à atteindre lors des Conseils d’administration de l’ADI. Et ce sont souvent les élus qui ne viennent pas participer à cette instance qui prend les décisions concernant 340 agents et 70.000 travailleurs privés d’emplois.
Quant à la politique d’insertion mise en œuvre par le Conseil général, le syndicaliste affirme que 94% du budget du Plan départemental d’insertion est alloué aux contrats d’avenir et autres types d’insertion professionnelle, reste 6% pour le volet accompagnement qui consiste par exemple en des actions de lutte contre l’illettrisme. Or, pour qu’un érémiste puisse sortir de la pauvreté, ces actions d’accompagnement sont primordiales. Elles contribuent au maintien du lien social.
Et avec l’augmentation du nombre de érémistes dans ce contexte de décentralisation, comment la situation de l’ADI évoluera-t-elle ? Une question à laquelle il est d’autant plus difficile de répondre en l’absence de communication de bilan social, tableau de bord de la situation actuelle et outil à partir duquel peuvent émerger des propositions pour améliorer le fonctionnement de l’établissement public réunionnais responsable de l’insertion des érémistes.
Tous les érémistes concernés
Enfin, M. Naminzo s’interroge sur la finalité de deux structures créées par le Département, à savoir la Direction de l’insertion et la Direction de l’habitat. Ne risquent-elles pas de faire double emploi avec l’ADI dont des missions sont précisément l’insertion et le logement ?
Plusieurs rencontres ont déjà eu lieu avec le Conseil général pour débattre de toutes ces questions, en particulier du dialogue social. La dernière remonte à septembre dernier, avec la présidente du Département et de l’ADI, Nassimah Dindar. Mais pour les syndicalistes, rien de concret n’en est ressorti. « Les dossiers sont bloqués depuis 2005 », affirme M. Naminzo.
Quotidiennement, les 340 agents ne ménagent pas leur peine pour donner un sens à l’insertion dans le dispositif du RMI. Dans la lutte pour le développement, l’ADI joue un rôle essentiel puisqu’elle est en première ligne pour donner une perspective de sortie de crise aux plus démunis des travailleurs réunionnais, les érémistes. Mais l’absence de dialogue social, l’opacité, sont loin de rassurer les agents quant à la politique menée à la tête de leur outil de travail. Gageons que la mobilisation permettra de débloquer la situation car tous les allocataires du RMI à La Réunion sont concernés.
M.M.
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