
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Création de l’Union des syndicats de la fonction publique hospitalière - CGTR
24 janvier 2005
Plus que jamais, au regard des nombreux défis qui s’offrent au système de santé français, l’heure est à l’union. Les syndicats CGTR des hôpitaux publics de La Réunion se regroupent pour faire front aux réformes comptables du gouvernement.
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Samedi dernier, les représentants syndicaux CGTR du CHD de Saint-Denis, du Centre hospitalier Gabriel Martin de Saint-Paul (CHGM), du Centre hospitalier intercommunal de Saint-Benoît (CHI), du Centre hospitalier Sud-Réunion (CHS) et l’Établissement public de Santé mentale de La Réunion (EPSMR) ont officiellement annoncé la création de l’Union des Syndicats de la Fonction publique hospitalière, l’USFPH-CGTR. "Nous nous regroupons pour être plus forts, avoir plus de poigne, être mieux entendus", explique sa secrétaire générale, Marlène Jeanne.
Ajouté à la crise de la vocation syndicale en milieu hospitalier, au manque de personnel qui ne permet pas aux agents réquisitionnés d’exprimer librement leur mécontentement lors des grèves, l’USFPH note un décalage entre les représentants syndicaux, dont la moyenne d’âge avoisine les 55 ans, et le personnel hospitalier qui, lui, rajeunit.
"Les agents ont besoin d’être identifiés dans un groupe qui leur ressemble et seulement ensuite, ils peuvent s’ouvrir aux autres. Syndicalement, il nous faut apprendre à tenir compte de l’apport des sciences humaines. C’est loin d’être le cas dans la Fonction publique hospitalière", notent les membres de l’USFPH.
L’Union syndicale des hospitaliers va donc entamer une grande campagne de syndicalisation, afin d’impulser une autre manière de faire du syndicalisme, afin de rénover l’actuel syndicalisme hospitalier aux identités éparses. Pour l’heure, à l’aube de sa création, l’USFPH invite d’ores et déjà l’ensemble des personnels de la fonction publique à rejoindre l’appel national et à se mobiliser massivement le 5 février.
Quel que soit l’hôpital, les agents rencontrent les même problèmes et difficultés. Sous effectif, précarisation des emplois, externalisation des services, augmentation des responsabilités, surcroît de taches administratives, difficultés de planning, stress, etc. : les personnels de l’hôpital public sont submergés par l’accélération des réformes.
Les pôles d’activité, la tarification à l’activité (TAA), la nouvelle gouvernance leurs apparaissent encore de façon obscure. "Souvent l’explication est enjolivée, montrée de façon partiale par les administrations", explique Benoît Servant, secrétaire général adjoint de l’USFPH.
En unissant leur force syndicale au sein de l’USFPH, les cinq établissements publics hospitaliers de La Réunion qui comptent au total plus de 5.000 agents, espèrent rompre leur isolement et mettre du lien entre leurs différentes actions et revendications.
La rationalisation des moyens conditionne de nouvelles organisations du travail dans les établissements. La réforme hospitalière amorcée depuis le 1er janvier 2005 inquiète les personnels hospitaliers de La Réunion, comme de Métropole.
La mise en place des pôles d’activité, qui visent à regrouper les catégories de soins pour favoriser leur efficience, amorce de nombreuses inégalités préjudiciables aux hôpitaux comme aux usagers. Chaque pôle de soin sera dirigé par des hommes qui auront à gérer un budget propre, alloué au regard de l’activité du pôle. Ce même budget servira à la gestion de son personnel.
"Les services non rentables vont rester sur les bras de l’hôpital public, alors que les plus rentables vont être transférés au privé", explique Benoît Servant qui ajoute que l’instauration de la TAA a été accélérée, alors que les personnels ne sont pas prêts. "De plus en plus de taches administratives vont nous être allouées. Nous nous éloignons de notre activité réelle. Personnels et syndicats ne sont pas d’accord."
À cette réforme "Hôpital 2007", vient se greffer celle de la Sécurité sociale, qui touche indirectement les hôpitaux dans le sens où ils sont déconnectés de certains remboursements. Cette logique comptable de rationalisation des dépenses, instituée par le gouvernement, provoque la levée des agents et syndicats qui refusent de se plier à ces méthodes libérales méprisantes.
Estéfany
Un discours gouvernemental trompeur
Comme l’ensemble des syndicats de la Fonction publique qui s’est mobilisé jeudi dernier en Métropole pour dénoncer la baisse du pouvoir d’achat des fonctionnaires, l’USFPH, par la voix de son secrétaire général adjoint, estime que "1% d’augmentation ne saurait suffire. D’un côté, l’on augmente de 1%, de l’autre on tire 5% dans le cadre de la retraite additionnelle."
Plus un, moins cinq : opération aussi élémentaire que le mépris gouvernemental. La remise en cause des 35 heures interpelle l’USFPH, qui estime que ce ne sont pas les 35 heures qui sont responsables de la baisse de la croissance, mais bien la diminution du pouvoir d’achat des personnels de la fonction publique. "L’alibi du gouvernement est que l’on permet aux personnes qui souhaitent gagner plus de travailler plus", explique Benoît Servant.
Alors qu’initialement, l’instauration des 35 heures devait permettre d’offrir du travail à plus de personnes, cette remise en cause constitue un retour en arrière, qui va d’abord toucher les catégories du privé pour s’étendre à terme à l’ensemble de la fonction publique.
La rationalisation des soins en est le premier exemple pour le secrétaire adjoint de l’Union, qui constate que "les salariés, qui sont aussi des citoyens, sont trompés par la rhétorique du gouvernement."
Le C.H.U. : "une nécessité absolue"
Nul besoin de concertation approfondie sur ce point, l’ensemble des acteurs hospitaliers de La Réunion est d’accord pour dire qu’un CHU (Centre hospitalier universitaire) à La Réunion est "une nécessité absolue", avance Benoît Servant, au côté des membres de l’USFPH.
"On nous demande d’être un pôle d’excellence. Nos établissements hospitaliers publics sont déjà au centre de l’activité médicale de l’océan Indien. L’on doit être capable de former et pour cela, un CHU est indéniable", explique le secrétaire adjoint de l’USFPH.
Dans les semaines à venir, l’USFPH sollicitera un rendez-vous avec le directeur de l’Agence régionale pour l’hospitalisation, François Perrin. Bien que de l’avis des différents représentants syndicaux, l’ARH se conforme à la politique générale de rationalisation du ministère de la Santé, l’on peut s’attendre à ce que l’USFPH fasse du CHU un de ses points de revendication à venir.
Médecin référent : un risque de débordement sur les urgences
Bien que les différentes composantes de l’USFPH n’aient pas encore eu le temps de se concerter au sujet du dossier médical partagé, actuellement mobile de la grogne des généralistes, les représentants hospitaliers estiment dans l’ensemble que cette réforme s’inscrit, là encore, dans la logique comptable du gouvernement. Submergés par les demandes, les généralistes risquent de devenir de simples prescripteurs sans reconnaissance de leurs compétences.
Alors que la pénurie de médecins pose déjà problème en France, les patients risquent de se rabattre sur les urgences des hôpitaux. "Nous allons mesurer les conséquences possibles de cette mesure, avec un débordement sur les urgences qui vont continuer à faire de la "bobologie"", souligne Benoît Servant, qui précise que l’USFPH se prononcera prochainement sur ce point.
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