Un appel du SGPEN-CGTR

’Rentrée 2005-2006 : Tous en grève !’

2 juillet 2005

Le Syndicat général des personnels de l’éducation nationale (SGPEN-CGTR) a publié jeudi un communiqué sous la signature de son secrétaire général, Patrick Corré, appelant les personnels du système éducatif à se préparer à une grève dès la rentrée de septembre afin de lutter contre les injustices de la politique du gouvernement dans l’enseignement. On lira ce texte ci-après.

(page 5)

Le SGPEN-CGTR n’assistera pas à la décapitation sociale des collègues précaires en postes dans les établissements scolaires et aux attaques multiples contre le système éducatif sans dire mot, ni même lever le petit doigt.
Il n’est pas question pour notre organisation syndicale que la rentrée passe comme une lettre à la poste tant les problèmes que connaît l’Éducation Nationale “Pays” sont aigus :
"Manque énorme d’emplois TOS, suppressions de postes administratifs, process des transferts qui se poursuit en dépit des annonces gouvernementales qui se veulent rassurantes, licenciements des précaires (un millier CEC, CES..) etc."
Villepin nous demande de patienter 100 jours alors qu’il n’a mis que 10 jours pour commencer à s’attaquer au code du travail en précarisant davantage les emplois .
Le SGPEN-CGTR n’apportera pas sa caution implicite par son inaction à la rentrée alors que le gouvernement s’apprête à jeter nos collègues CEC, CES.. d’ici la fin de l’année.
Nous ne pouvons accepter et nous ne voulons pas que cette rentrée 2005-2006 soit la dernière pour nos collègues précaires "on a pressé le citron, on peut jeter la peau". L’emploi “priorité des priorités”, fumisteries et mensonges que de l’affirmer alors que les actes du pouvoir témoignent du contraire.
Nous ne pouvons pas plus accepter et nous ne voulons pas non plus que la réponse à notre revendication d’un gel des transferts des TOS soit un possible, simple et marginal aménagement de calendrier (dernière minute : De Villepin vient tout juste d’ailleurs de revenir sur celui-ci ) : le gel définitif et la Réunion exclue quoiqu’il advienne du champ des transferts voilà la bonne réponse !
Nous ne voulons pas d’une rentrée marquée par la poursuite d’une politique vomie socialement et sanctionnée électoralement. Nous n’avons pas le droit en conscience de rester les bras croisés et de participer à la banalisation de la rentrée alors que le massacre social se poursuit et que cette rentrée s’annonce sous le sceau de la régression tout azimuts.
En conséquence, le SGPEN-CGTR prend ses responsabilités et appelle l’ensemble des précaires mais aussi les titulaires à l’action solidaire, à la grève le jour de la rentrée. La résistance à la casse sociale passe par des actes forts et concrets et non par la passivité et le silence.

Patrick Corré,
Secrétaire général du SGPEN-CGTR


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