Nouvel élément au débat sur la répartition des emplois aidés

Réponse du Conseil général aux critiques des maires de Saint-Paul et Saint-Denis

27 septembre 2012

Le débat sur l’attribution des emplois-aidés est loin d’être terminé. Hier, la présidente du Conseil général a répondu aux maires de Saint-Paul et de Saint-Denis qui l’avait interpellée sur la question de la répartition des contrats gérés par le Département. C’est un nouvel élément au débat. Voici ce texte.

« Par courrier daté du 6 septembre 2012, réceptionné le 12 septembre, vous avez souhaité m’interroger sur les conditions de répartition des dotations de Contrats Uniques d’Insertion attribués aux communes par le Département au titre du second semestre de cette année.
Comme indiqué dans la notification qui vous a été faite le 22 août 2012, cette répartition s’inscrit dans un contexte de très forte diminution des quotas attribués au Département, en qualité de prescripteur (5.700 contrats en 2012 contre 8.500 en 2011 soit - 2.800 contrats).
Je vous rappelle également qu’elle répond à une double préoccupation : prendre en compte la répartition des bénéficiaires du RSA sur le territoire, permettre aux petites communes d’assurer la continuité de leurs services, considérant la faiblesse structurelle de leurs ressources humaines et donc leur forte dépendance vis-à-vis des contrats aidés.

En effet, vous conviendrez avec moi que les plus grosses communes disposent d’un personnel, notamment permanent, en nombre plus important. Ce qui favorise une mutualisation des moyens quasi impossible pour les services des petites municipalités. Pour mémoire, au moment où une première dotation de 300 contrats a été attribuée en urgence à l’occasion de la rentrée scolaire, la commune de Saint-Denis ne manifestait pas de difficultés particulières pour garantir l’ouverture et le bon fonctionnement des écoles primaires.
J’ajoute que la répartition de la dotation de l’État au bénéfice des communes au titre de la rentrée scolaire a essentiellement pris en compte les critères que vous souhaitez mettre en avant : les besoins réels en fonction du nombre d’élèves scolarisés et du nombre d’écoles. Ce qui n’a pas manqué de privilégier logiquement les plus grosses collectivités, comme indiqué alors en réunion en préfecture.

Cependant, le Conseil général étant lui-même victime d’une baisse drastique (-33%) des possibilités d’insertion mises à sa disposition par l’État, je comprends parfaitement que le nombre de contrats qui vous a été attribué vous paraisse insuffisant. C’est la raison pour laquelle, dès le 3 août 2012, j’ai interpellé Monsieur le Ministre des outremers et Monsieur le Préfet afin d’obtenir des moyens supplémentaires. À ce jour, ma demande est restée sans réponse satisfaisante.
Néanmoins, je reste mobilisée sur le sujet et je suis ouverte à participer à toute initiative susceptible de débloquer la situation. Bien entendu, si nous parvenions collectivement à convaincre le gouvernement, je ne manquerai pas de répondre le plus favorablement possible aux demandes d’abondement que vous exprimez.
Néanmoins j’attire votre attention sur la nécessité de concrétiser les contrats qui ont déjà été alloués à vos communes et qui, pour le moment, n’ont pas encore fait l’objet d’un début de réalisation ».

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