
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
15 juin 2006 : 1ère Journée mondiale contre la maltraitance des personnes âgées
15 juin 2006
La première Journée internationale de lutte contre la maltraitance des personnes âgées sera célébrée aujourd’hui. À La Réunion, ALMA, (Allô maltraitance) en profite pour lancer un nouvel appel ’à la prise de conscience’ car ’nous pouvons tous être un jour des maltraitants’, souligne Pascale Hamon-Savoye, conseillère technique de l’ALMA, une cellule d’écoute pour personnes âgées victimes de mauvais traitements.
La première Journée internationale de lutte contre la maltraitance des personnes âgées se tient aujourd’hui. Il s’agit d’une initiative de l’association américaine INPEA (International network for the prevention of elder abuse). Existant depuis 1987, cette structure développe un réseau international de lutte contre les mauvais traitements infligés aux personnes âgées. ALMA a décidé de s’y associer. L’objectif est de sensibiliser le plus grand nombre à la nécessité de traiter humainement ces personnes comptant parmi les plus faibles de la société.
"Il ne faut pas se voiler la face, à La Réunion comme ailleurs dans le monde, la maltraitance des personnes âgées existe et elle peut être commise à domicile ou dans les institutions d’accueil", selon la phrase de Pascale Hamon-Savoye.
C’est d’ailleurs à la suite d’une enquête menée en 1998 et établissant la réalité des mauvais traitements infligés aux gramoun qu’une Antenne de l’association ALMA a été implantée dans l’île en septembre 2000 et mise en service le 27 février 2001. À ce jour, la cellule - qui assure 2 permanences téléphoniques par semaine, a reçu plus de 1.500 appels de personnes âgées, de membres de leur famille ou de proches dénonçant des mauvais traitements. 501 de ces signalements ont donné lieu à des enquêtes des services sociaux, et pour les cas les plus graves, un signalement au procureur. Les victimes sont parfois placées en famille d’accueil ou en tout cas suivies par les services sociaux afin d’éviter que de nouvelles agressions soient commises.
70% des personnes âgées sont des femmes, et 27% des victimes ont plus de 80 ans. Ce sont les maltraitances psychologiques (agressions verbales, vexations...) et financières (vols des pensions et des retraites) qui arrivent en tête des mauvais traitements. Ils sont suivis par les mauvais traitements par négligence et par les agressions physiques. "Nous assistons souvent à des maltraitances en cascade", indique Pascale Hamon-Savoye. "Les 580 euros de Minimum vieillesse perçus par la personne âgée sont souvent très attrayants pour un fils ou un petit-fils alcoolique ou drogué. Il va essayer de lui prendre son argent. Si elle refuse, elle subira des agressions verbales et parfois physiques", note encore la conseillère d’ALMA. Elle remarque que les cas de maltraitances ont tendance à augmenter ces dernières années. "Sans doute en raison de la promiscuité. 5 générations vivent parfois sous le même toit, et en fait, les personnes âgées, grâce au Minimum vieillesse ou à l’Allocation personnalisée d’autonomie, ont plus de revenus qu’avant", commente-t-elle.
Au-delà de ces situations extrêmes, la maltraitance commise "sans intention" existe aussi. À domicile ou dans les structures. "Parce que nous sommes fatigués, agacés ou négligents, chacun d’entre-nous peut être conduit à commettre ce type de mauvais traitements", remarque la conseillère d’ALMA. D’où l’écoute proposée aux familles ou les stages de formation organisés par l’ALMA en direction des personnels des structures d’accueil. "Aucun directeur d’établissement ne peut dire qu’il n’y a pas d’acte de maltraitance chez lui", remarque Marie-Hélène Mondon, directrice de la résidence Astéria (Saint-Denis), une structure d’accueil pour les personnes âgées. "C’est la raison pour laquelle nous avons demandé l’organisation de ces formations pour l’ensemble de notre personnel", dit-elle encore.
o ALMA est joignable au 0262-41-53-48. Les permanences téléphoniques se tiennent le mardi de 9 heures à 12 heures 30 et le jeudi de 13 heures à 16 heures. L’anonymat des appelants est garanti. L’écoute est assurée par 7 bénévoles (toutes les bonnes volontés sont les bienvenues - se renseigner au 0692-19-66-07).
Un nouveau bâtiment pour la résidence Astéria
Depuis 15 jours, la résidence Astéria a déménagé de la ruelle Pavée au 5, allée Bonnier à Saint-Denis. Elle est désormais installée dans des locaux beaucoup plus adaptés à la vie des anciens. Sa capacité d’accueil est passée de 45 à 72 lits. Sur les 27 places supplémentaires, 12 sont réservées à l’accueil des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et 16 aux personnes nécessitant une présence infirmière 24 heures sur 24. Il s’agit de la première unité d’accueil de ce type dans l’île.
Pour soulager les familles et éviter ainsi de possibles maltraitances non intentionnelles, la résidence Astéria est aussi dotée d’un accueil de jour notamment pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.
Sensibiliser à une cause méconnue
Entretien avec Mme Françoise Busby, directrice de ALMA France
"Lors de cette Journée mondiale, il n’y aura pas une manifestation en particulier, mais des centaines de petits évènements partout en France, dans les Départements d’Outre-mer et dans le monde. Les centres ALMA et ALMA France vont organiser, avec leurs petits moyens financiers, dans leur environnement géographique des conférences, des rencontres de professionnels, du grand public, des conférences de presse, et ainsi faire circuler la parole autour de ce thème méconnu du grand public surtout", précise Françoise Busby, directrice d’ALMA France.
"Aucune action n’est insignifiante, il est important de parler de tout cela sans violence, sans haine, sans rancœur, car sous le mot "maltraitance", c’est d’abord le mot "souffrance" qu’il faut mettre en avant, celle des personnes âgées, de leurs familles, des professionnels qui les entourent", ajoute-t-elle encore.
"Une personne âgée est un adulte à part entière, un être humain qui parfois défie le temps et vit chaque jour avec son histoire familiale, professionnelle, son caractère, sa façon de percevoir la vie, ses désillusions, ses drames, ses plaisirs passés, ses rêves à venir... comme chacun d’entre nous", continue Mme Busby. "Les adultes plus âgés dont notre fédération entend parler sont des personnes souvent fragiles, vulnérables, incapables au moins partiellement de se prendre en charge, de se défendre, de réagir. Ces "victimes" restent silencieuses. Nombreuses sont celles qui culpabilisent d’être encore en vie alors que des membres plus jeunes de leur famille sont décédés. Les très vieilles personnes d’aujourd’hui ont vécu des moments très pénibles au cours de leur existence (guerres, restrictions, chômage...) ; aussi leur est-il bien parfois impossible de se reconnaître comme "maltraitées"".
“Maltraitance”, un mot terrible
Sous ce vocable apparaît un autre mot, celui de “violence” : "acte ou omission commis par une personne s’il porte atteinte à la vie, à l’intégrité corporelle ou psychique ou à la liberté d’une autre personne ou compromet gravement le développement de sa personnalité et/ou nuit à sa sécurité financière". Il s’agit d’une définition commune à la violence exercée contre les femmes, les enfants et les personnes âgées ; elle peut d’ailleurs s’appliquer aussi aux personnes souffrant de handicaps.
Dans cette définition sont résumées toutes les formes de maltraitance : maltraitances physiques (coups, brûlures, marques de liens, parfois dénutrition, déshydratation), psychologiques (infantilisation, chantage, punition, irrespect), financières (vols, détournements de fonds, procurations abusives), médicales ou médicamenteuses (excès ou carence de médicaments, d’examens, de soins), civiques (atteintes aux droits de la personne, contention, enfermement), enfin négligences (manque d’aide dans les gestes quotidiens - toilette, habillage, nutrition, mobilité).
Demain, nous serons tous vieux
Trois questions reviennent régulièrement : Qui déclenche la maltraitance ? Quand et où commence-t-elle ? Notre expérience nous montre que, dans la plupart des situations, aucune réponse claire ne peut être apportée.
"La violence est une énergie présente en chacun de nous", déplore Mme Busby. "Les maltraitances surgissent quand cette violence n’est plus canalisée et qu’elle empêche à toute liberté de s’exprimer, même au préjudice d’autrui. Mal traiter un être humain, qu’il soit jeune ou moins jeune, dépendant physiquement, psychiquement ou non, n’est pas acceptable dans notre société".
En forme de conclusion, Françoise Busby ajoute : "Parlons-en, réfléchissons à la manière dont nous voudrons être traités quand nous serons vieux nous-mêmes. S’il est bon de chercher l’enfant en soi, cherchons aussi le vieillard ! Dignité et respect sont les deux mots-clefs, c’est-à-dire respecter l’autre et être respecté, préserver la dignité de l’autre et rester digne. Ainsi, la vieillesse pourrait être vécue avec plus d’acceptation et de sérénité".
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