
Assemblée générale de la section PCR de Sainte Suzanne
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Les communistes martiniquais soutiennent une revendication partagée
4 septembre 2010
« La situation des retraites en Martinique nécessite donc un examen spécifique de la situation des retraites outre-mer et des effets des mesures projetées sur le tissu économique et social de nos pays, tant les données démographiques, sociales et économiques sont différentes de celles de la France », affirme le Parti communiste martiniquais. Comme le PCR, le PCM demande une mission d’expertise afin de prendre en compte les spécificités de son pays. Pour cela, il s’adresse aux parlementaires martiniquais dans une lettre que nous reproduisons ci-après.
« Monsieur le député, Monsieur le sénateur, chers compatriotes,
Le débat en cours en France sur l’avenir des retraites pose un choix de société, et constitue un enjeu de civilisation qui nous concerne tous en Martinique. La retraite a été une conquête majeure des travailleurs avec les communistes et les autres forces de progrès.
Le gouvernement a déposé un projet de réforme réactionnaire des retraites.
En repoussant l’âge de départ à la retraite à 62 ans au lieu de 60 ans et l’âge de la retraite à taux plein à 67 ans au lieu de 65 ans et en confirmant l’allongement de la durée de cotisation à 41,5 ans, il opère un recul social brutal sur une conquête historique des travailleurs.
Il s’agit d’un cadeau considérable accordé au patronat.
Ces mesures vont toucher plus particulièrement les jeunes qui verront des milliers d’emplois se fermer devant eux parce que leurs parents seront contraints de travailler plus longtemps.
Les femmes qui ont déjà du mal à réaliser des carrières complètes seront encore plus pénalisées.
L’augmentation des cotisations retraites des fonctionnaires sous le faux prétexte de “l’équité” amputera leur pouvoir d’achat de près de 3%.
S’agissant du financement, il est demandé aux salariés de contribuer 5 fois plus que les hauts revenus et les patrons.
Déjà beaucoup de retraités vivent aujourd’hui dans la pauvreté en Martinique.
Or, il nous apparaît que cette réforme aura des conséquences aggravées dans notre pays — et sans doute dans les autres DOM — compte tenu de sa situation économique, sociale et démographique dégradée et en particulier pour les raisons suivantes :
1) Décalage dans le temps par rapport à la France de l’application du régime des retraites évalué à 20 ans (application en fait dans les années 1960) ;
2) Niveau plus faible des pensions qu’en France en raison des mauvaises conditions d’emploi et de la difficulté pour les anciens travailleurs du secteur privé de reconstituer des carrières complètes : il en résulte que la part des personnes bénéficiant du minimum vieillesse est beaucoup plus importante qu’en France (près de 40% des retraités du régime général et 27% de la population âgée de 60 ans et plus, contre seulement 4% de la population au minimum vieillesse en France) et qu’une majorité de retraités ne sont pas à taux plein : les pensions sont à 592 euros par mois en moyenne en 2008, inférieures au seuil de pauvreté fixé à 616,66 euros en 2006 en Martinique ;
3) Mode de calcul de la pension de retraite basé sur la moyenne des 25 dernières années alors que l’alignement du SMIC avec la France ne date que de 1995, et ce, en deux étapes de rattrapage (juillet 1995 + 6,85% et janvier 1996 + 6,75%). Soit, aujourd’hui, 15 ans de SMIC aligné.
23% des salariés sont payés au SMIC en Martinique contre 13% en France ;
4) Chômage massif : moins d’un Martiniquais sur deux au travail, taux de chômage des jeunes de 15/24 ans de 61,2% en 2009 (23% en France), doublement du chômage des séniors entre 2002 et 2009 etc. ;
5) Entrée plus tardive dans la vie active du fait de la dégradation de l’insertion professionnelle des jeunes ;
6) Grande précarité d’emploi ;
7) Nombre considérable d’allocataires de minima sociaux : 25% de personnes vivant de minima sociaux — RMI-API — contre 7% en France ;
8) Vieillissement plus rapide et plus important de la population qu’en France sous l’influence de plusieurs facteurs tels que l’allongement de la durée de vie et la diminution des naissances certes, mais aussi l’émigration des forces vives du pays encouragée pendant des décennies : d’où une prévision officielle d’un doublement de la part des plus de 60 ans dans la population à l’horizon 2030 (la part des plus de 60 ans et plus passera, selon l’INSEE, de 19% en 2005 à 35% à l’horizon 2030). La Martinique est annoncée officiellement comme le « plus vieux département de France » à l’horizon 2030 ; cela constitue un défi majeur pour le pays.
Nous allons vers une augmentation du nombre de Martiniquais n’ayant aucune chance d’avoir un jour une retraite à taux plein, compte tenu de l’ampleur du chômage de longue durée et de la précarité, et d’autre part, du fait de l’évolution démographique.
Nous allons donc vers une augmentation considérable du nombre de Martiniquais (vieillissement accéléré) ne percevant qu’un minimum vieillesse inférieur au seuil de pauvreté en France.
La situation des retraites en Martinique nécessite donc un examen spécifique de la situation des retraites outre-mer et des effets des mesures projetées sur le tissu économique et social de nos pays, tant les données démographiques, sociales et économiques sont différentes de celles de la France.
Dans cet esprit, la réforme des retraites doit être replacée dans le cadre plus large de la lutte contre le chômage et d’une politique globale pour le 3ème âge en prenant en compte des problématiques devant être anticipées dès maintenant : amélioration des conditions sanitaires, accompagnement social (services à la personne), adaptation de l’hébergement et de l’habitat, action vigoureuse de baisse du coût de la vie, etc.
Aussi, devant l’absence de données sur les retraites tant auprès de l’INSEE-Martinique que du Conseil d’orientation des retraites (COR), nous vous proposons d’exiger une étude spécifique à la Martinique et aux DOM, comme vient de le demander le Parti communiste réunionnais, et pour notre part une négociation spécifique.
Notre journal “Justice” a écrit le 27 mai 2010 au directeur de la Caisse générale de Sécurité sociale de la Martinique pour disposer de données globales sans réponse à ce jour de sa part.
Le PCM appelle les élus martiniquais, en particulier les parlementaires, à mesurer le caractère catastrophique de cette réforme pour le pays et à défendre les revendications qu’elle appelle.
Le gouvernement nous prépare un pays de personnes âgées se tuant au travail pour une pension de misère en même temps qu’une aggravation du chômage des jeunes.
Un pays de vieux pauvres et de jeunes sans espoir.
Il nous faut dégager ensemble avec le mouvement social des perspectives de revendications et d’actions tenant compte de la situation spécifique de notre pays.
Cher compatriote, il va de soi que nous sommes à votre disposition pour un échange de points de vue sur ce sujet d’importance.
Pour inciter au débat citoyen sur cette question essentielle, nous vous informons que nous allons rendre public ce courrier.
Recevez, Monsieur le député, Monsieur le sénateur, nos respectueuses et cordiales salutations ».
Georges Erichot
Le secrétaire général du PCM
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