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Dans son entreprise de casse des services publics, le gouvernement compte supprimer le droit d’une retraite suffisante pour vivre. Ceci a pour objectif de privatiser ce service public en accentuant le poids des assurances privées dans ce que l’ultra-libéralisme considère comme le marché des fonds de pension. Les plus grands bénéficiaires du système pourront toujours se payer une assurance privée complétant leurs rentes, tandis que pour l’écrasante majorité de la population, c’est la garantie d’une fin de vie dans la pauvreté que promet le gouvernement. Tout ceci part d’une vaste blague : le déficit du régime général de la Sécurité sociale.
Demain, un grand défilé est prévu à Saint-Denis à l’appel de l’Intersyndicale. Cette manifestation s’inscrit dans un grand mouvement coordonné avec la France, qui comprend notamment un appel à une grève reconductible. L’enjeu est de taille, car le gouvernement veut mettre en pièce un système de protection sociale construit au lendemain de la Seconde guerre mondiale. Pour cela, plusieurs arguments sont évoqués.
Le premier est l’allongement de l’espérance de vie. Si les travailleurs vivent plus vieux, alors ils doivent travailler plus longtemps. Or il s’avère que l’allongement rapide de l’espérance de vie depuis la Révolution industrielle en Europe s’est accompagné d’une réduction du temps de travail, et de la mise hors-la-loi du travail des enfants. C’était le résultat de la lutte menée par les syndicats soutenus par les Partis communistes et des organisations politiques progressistes. C’est pour cette raison que la principale cible de la politique du gouvernement sont les syndicats, comme le rappelle les différentes lois visant à affaiblir les organisations de travailleurs, telles que la « loi Travail El Khomri », la « loi Macron », puis les « Ordonnances Macron ». Le gouvernement considère à juste tutre que les syndicats sont un moteur du progrès social et donc de la lutte contre les inégalités, c’est-à-dire un obstacle à toute politique réactionnaire visant à figer la société, afin que les héritiers de la classe dominante soient assurés d’occuper la même position que leurs parents.
Le second est une vaste blague : le déficit de la Sécurité sociale et des régimes de retraites. Les caisses de retraite sont financées par les cotisations des travailleurs sur leur salaire, ainsi que sur leur salaire différé. Abusivement dénommée « charges sociales », ces cotisations prises sur le salaire différé des travailleurs sont une variable d’ajustement utilisée par les gouvernements pour faire baisser le coût du travail. Cela se traduit par de nombreuses exonérations, notamment à La Réunion depuis que Paris a fait de la défiscalisation un des piliers de sa politique.
Or, ces cotisations devaient revenir à la Sécurité sociale, notamment pour financer les caisses de retraites. Malgré tous les engagements pris, les gouvernements n’ont pas pris à leur charge le manque à gagner qu’ils ont créé. Ils sont donc responsables du déficit, qui ne découle que de décisions politiques. A croire que l’objectif n’était pas de placer la Sécurité sociale délibérément en deficit, pour utiliser l’argument comptable comme pretexte pour casser cet outil.
Toujours au sujet du déficit, il serait dû au fait que d’après la classe dominante, il n’y aurait plus d’argent. Là aussi, c’est de la blague. Car il est nécessaire de rappeler que la Sécurité sociale a été créée dans un pays en ruine. La France était ravagée par plusieurs années de guerre, de nombreuses infrastructures étaient détruites. Le train était le principal mode de transport, et la plupart des voies avaient été détruites par les combats. Il fallait donc tout reconstruire.
C’est dans ces conditions extrêmement difficiles que le gouvernement de l’époque a appliqué le programme du Conseil national de Résistance, qui prévoyait notamment la création de la Sécurité sociale. La France de 1945 avait donc beaucoup moins d’argent qu’aujourd’hui, et malgré tout elle a réussi à créer et faire vivre la Sécurité sociale, ce qui permit enfin à tous travailleurs d’avoir droit à une retraite digne. Toutes les politiques mises en place depuis une quinzaine d’années à Paris ont eu pour objectif de raboter ce droit.
Dernier point au sujet du déficit : il est entretenu par le chômage et la faiblesse des salaires. En effet, comme il repose sur une cotisation fonction du salaire, plus le salaire est élevé, plus les recettes de la Sécurité sociale sont importantes. Or, le gouvernement ne sanctionne pas les entreprises qui paient les femmes moins que les hommes. Si le droit des femmes à un salaire égal pour un travail égal était respecté, alors les cotisations pour la Sécurité sociale augmenteraient.
Enfin, le chômage reste le moyen de pression privilégié par la classe dominante pour étouffer les revendications et écraser les salaires vers le bas. Ceci permet à la valeur ajoutée d’être transférée des salaires vers les poches des actionnaires. Cette politique de bas salaire et de précarité soutenue par le gouvernement a pour conséquence de diminuer les recettes pour financer les retraites.
Par conséquent, tous les arguments des partisans de ce projet réactionnaire ne tiennent pas, tout ne dépend que de décisions politiques. Aux travailleurs de se faire respecter par le pouvoir grâce à la lutte.
M.M.
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