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Dans la manifestation à Saint-Denis
24 septembre 2010
Plusieurs participants à la manifestation d’hier expriment leurs motivations à défiler, ainsi que leur analyse de la situation. Priorité à l’emploi, et le gouvernement doit écouter les Réunionnais.
• Collectif contre le racisme
Emilie Assati : « Cette réforme est inacceptable »
« Les gens sont une seconde fois dans la rue pour dire non à cette réforme injuste. Le gouvernement fait passer en force plusieurs lois qui sont pour la plupart anticonstitutionnelles. Par exemple, la déchéance de nationalité, la circulaire de Brice Hortefeux sur les Roms, mais aujourd’hui, ce gouvernement n’hésite pas à violer le droit. Il remet en cause les acquis sociaux, durement combattu. Mais, face à lui, la rue représentée sous toutes les catégories sociales, les âges... La réforme doit être modifiée pour éviter que tout ces acquis soient remis en cause. Je ne veux pas être pessimiste, mais je n’ai plus d’illusion sur la capacité du gouvernement à entendre le peuple, il n’hésitera pas à sacrifier la population. Notamment à La Réunion, où 52% de la population vit sous le seuil de pauvreté, le gouvernement va accentuer la précarité, et conduire des milliers de familles dans la misère. Le gouvernement a tenté ces dernières semaines de faire diversion avec la loi sur la burqa. Cette nouvelle loi vise à interdire à une centaine de femmes, la liberté de culte, d’expression. Le débat n’était plus alors là où il devait être, c’est à dire sur la casse sociale engagée par Nicolas Sarkozy. »
• Alliance des Réunionnais Contre la Pauvreté (ARCP)
Brigitte Malet : « Les manifestants pas décidés à laisser le gouvernement passer sa réforme »
« Le regroupement des militants a été assez timide au départ, mais peu à peu, la foule a grossi, les gens se sont réunit pour protester contre cette réforme injuste qui appauvrit les Réunionnais. Le long du parcours, des militants ont tenu à faire fermer, de force, les boutiques. La Poste et la direction du travail se sont pliées aux revendications des grévistes, malgré la position inflexible du personnel de la direction du travail, qui refusait de fermer son bureau. Nous sommes parvenu à fermer ce "service public", bien que la situation ait pu s’envenimer. J’espère que le gouvernement se rende compte qu’ont est toujours présents, et qu’on est toujours dans la rue. J’ai l’impression qu’on n’a pas été entendu, les gens étaient encore plus décidés, davantage de prise de conscience. Il faudrait que le mouvement s’amplifie.
• Alliance des Jeunes pour la Formation et l’Emploi à La Réunion (AJFER)
Gilles Leperlier : « L’AJFER demande le retrait pur et simple de la réforme »
« C’est une très belle manifestation, à quelques jours de la précédente. Les gens se mobilisent plus que jamais. La détermination dans la lutte fera plier le gouvernement. Quand on voit autant de monde mobilisé sur le problème des retraites, c’est bien la preuve qu’on est face à une situation alarmante, et qu’il faut aujourd’hui arriver à rassembler le plus de monde possible. Il y a encore du travail à faire pour sensibiliser la population contre cette politique de casse sociale, mais les gens prennent conscience de l’ampleur de cette réforme. J’attends que le gouvernement fasse marche arrière. L’AJFER demande le retrait pur et simple de la réforme. »
• UNEF
Camille Maillot : « Le mouvement doit aller en se durcissant »
« En cette période de rentrée universitaire il est assez dur de mobiliser les étudiants qui entament une nouvelle année, ce qui est assez délicat. Cela n’empêche cependant pas le travail de sensibilisation qui est le nôtre. C’est une réforme assassine qui s’abat une nouvelle fois sur la jeunesse. Le mouvement doit aller en se durcissant pour réussir à faire flancher ce gouvernement irresponsable. Nous ne serons pas la génération sacrifiée sur l’autel du plan de rigueur du gouvernement et pour cela il faut résister à toutes les formes de pression. Parce que c’est bien de pression qui s’agit quand on parle de mesures d’urgence. La mobilisation doit donc aller en se durcissant pour arriver au retrait pur et simple de cette réforme des retraites brutale et injuste. Nous n’accepterons que les plus belles années des retraites de nos parents deviennent nos pires années de travail. »
Sylvie Mouniata : « Le gouvernement doit mettre en place une réforme conforme à notre situation »
« C’est une manifestation réussie, à peu près du même acabit que le 7 septembre dernier. La mobilisation est là, et la rue va se faire entendre pour que cette réforme soit révisée. Le problème des retraites doit prendre en compte nos spécificités. Cette réforme doit être adaptée à notre situation, par rapport à la problématique de l’emploi, le chômage empêche les gens de cotiser, et d’avoir une retraite digne de ce nom. Je ne souhaite pas être sceptique, mais si le gouvernement était humain, il mettrait en place une réforme conforme à notre contexte socio-économico-culturel. Il ne faut pas que la réforme soit un privilège réservé à une poignée de personne, qui détient le pouvoir et décide de tout. »
Maurice Gironcel : « La solution, c’est l’emploi »
« Je vois que les manifestations contre la réforme des retraites prennent de plus en plus d’ampleur, d’autant plus que la jeunesse est en tête de cortège, pour appeler au retrait de la réforme des retraites.
Cette réforme pose le problème de l’emploi, car qui dit emploi, dit salaire, et donc cotisations, afin d’obtenir une retraite descente. A La Réunion, l’important est la situation de l’emploi qui est beaucoup plus grave qu’en France, plus de 40% de la population Réunionnaise est au chômage. De plus, le chômage massif des jeunes va conduire toute une génération à la précarité et à la misère.
Cette réforme est un gâchis humain inadmissible, le gouvernement doit entendre la rue. Nous, les syndicats et responsables politiques, voulons l’emploi, sans cela l’économie de La Réunion va s’effondrer et entraîner avec elle des milliers de familles. Mais l’emploi résoudra également le problème des retraites. La mobilisation ne s’est pas faite d’un coup, et n’est pas unique, c’est tout un ensemble contre la politique de casse sociale de Nicolas Sarkozy. Les manifestants appellent les élus à ne pas voter pour cette réforme. Il va s’en dire que les forces de progrès doivent voter contre, et que tout ceux qui voteront pour cette loi, dont Didier Robert, sont responsables de ce crime contre la jeunesse. »
Madée, conseillère municipale à La Possession : « Il faut faire un appel citoyen »
« Je constate que les syndicats représentent les travailleurs, mais les gens qui ne sont pas syndiqués ou militants politique, n’ont pas été autant mobilisés. Il ne s’agit pas seulement qu’une question syndicale et politique, mais d’un appel citoyen pour lutter contre cette réforme des retraites. C’est un problème de société, qui concerne l’ensemble des salariés, des jeunes et des personnes inactives. J’espère pouvoir travailler pour financer ma retraite, mais il n’y a pas besoin d’être syndiqué pour être concerné par cette réforme. Mais les syndicats et responsables politiques font un travail exceptionnel et parviennent à mobiliser des milliers de personnes dans la rue pour défendre leurs retraites. »
Aline Murin-Hoarau : « Cette réforme concerne les jeunes et l’ensemble de la population »
« Je suis satisfaite que les gens aient répondu à l’appel, il y a une prise de conscience du problème des retraites. Le gouvernement n’a pas pris en compte l’opinion de l’ensemble des personnes concernées par cette réforme, que ce soit les syndicats, les associations et les acteurs socio-économiques. Cette réforme des retraites doit prendre en compte les spécificités économiques, sociales, culturelles et politiques de La Réunion, et pas seulement de la France.
A La Réunion, le chômage est le cancer de la société, les jeunes sont les premières victimes, ils entrent tardivement sur le marché du travail. Il est donc impossible pour eux de cotiser 62 ans, pour avoir une retraite à taux plein. Il faut une discussion plus approfondie, pour une réforme adaptée à notre île. J’espère que le gouvernement va revoir la réforme. »
Patricia Coutandy : « Il n’y a aucune urgence à passer une réforme des retraites dont personne ne veut »
« A la Réunion on n’est pas traité équitablement par rapport à l’âge de départ à la retraite dans la mesure où l’espérance de vie est ici plus courte, alors une rallonge n’est pas une mesure très humaine. De même que les maladies liées au vieillissement concernent de plus en plus les cinquantenaires et sont de plus en plus précoces, comment donc mesurer la pénibilité du travail ? Il faudra alors considérer l’augmentation des cotisations mutuelles pour compenser l’assurance des travailleurs qui approcheront le seuil des 60 ans, un coup de plus au porte-monnaie déjà bien en berne.
La mobilisation d’aujourd’hui est solidaire, elle rassemble toutes les couches sociales, tous les âges, elle est remarquable surtout dans le contexte déficitaire des ménages où des hommes et des femmes se privent et sacrifient une journée de plus dans leur budget pour préserver un système de solidarité.
C’est une bataille qui concerne les jeunes, celles et ceux qui n’ont pas de travail et qui n’en auront pas avant 30 ans ou qui n’en auront jamais. C’est dramatique mais c’est la réalité qu’on leur prépare. Pour eux quel avenir professionnel, pour quel retraite à taux plein et à quel âge ? C’est ce dont il est question aujourd’hui, il n’y a aucune urgence à passer une réforme des retraites dont personne ne veut mais il y a urgence à créer de l’emploi pour financer un système, c’est là que doit s’exprimer la solidarité inter générationnelle : travail pour les jeunes, retraite à taux plein pour les 60 ans. »
Béatrice Leperlier : « Nous exigeons le retrait de la réforme »
« Je vois que les gens sont toujours mobilisés contre cette réforme. La population tient le bout, et le coup, pour faire plier un gouvernement qui fait la sourde oreille. Les jeunes, particulièrement à La Réunion, sont condamnés à la misère et à la pauvreté, les générations futures vont être condamnées par cette réforme, si elle est votée. C’est pour cette raison que nous voulons son retrait. Ce n’est pas la première fois qu’une loi est retirée. En 2006, la loi sur le CPE avait été votée, et c’est la rue qui l’a fait retirée. Aujourd’hui, il est encore possible d’empêcher que cette loi soit actée. Il faut une nouvelle discussion pour que la réforme des retraites soit adaptée à La Réunion, et que les jeunes ne soient pas sacrifiés. »
Ary Yee Chong Tchi Kan : « La lutte ne fait que commencer »
« C’est une manifestation magnifique, avec beaucoup de monde, d’ambiance et surtout la jeunesse. Ce mélange de génération montre bien que le problème des retraites est un problème de société qui concerne tout le monde. La lutte ne fait que commencer, cela sera long, mais nous gagnerons au final. »
Yolande Pausé : « La rue gagnera qu’avec la mobilisation »
« Pour une seconde fois, il y a certes moins de monde, mais la mobilisation est toujours dense. On se fait entendre et il faut continuer afin que la réforme soit retirée. J’espère qu’en France avec les milliers de personnes réunies, et à La Réunion, le gouvernement se décidera à nous écouter. Sinon, nous crierons encore plus fort, car rien n’est perdu, il est encore possible de faire reculer le gouvernement, comme cela a été le cas avec le CPE en 2006. C’est l’exemple même qui prouve que le gouvernement peut retirer une loi. »
Roland Robert : « Heureux de voir autant de personne réunies »
« En tant que responsable politique, mais aussi maire, je vois que les gens s’appauvrissent, et vont s’appauvrir encore plus avec cette réforme des retraites. Cette réforme n’est pas adaptée à La Réunion, j’espère que le gouvernement pliera, et qu’il reviendra sur ses décisions. »
Jean-Max Hoarau : « La rue doit être entendue par le gouvernement »
« A quinze jours d’intervalle, la manifestation devient de plus en plus importante, les gens se sont déplacés. Il y a une réelle prise de conscience de l’impact de cette loi.
Nous devons réfléchir à l’avenir des jeunes qui travaillent ou pas, et réfléchir sur les spécificités Réunionnaises, étant donné le contexte socio-économique, différent de celui de la France. Ce projet ne peut être fait que par les Réunionnais, et pour les Réunionnais, en concertation avec les autorités. Cette mobilisation montre comment on doit prendre nos responsabilités, et en tant que membre du PCR, je mesure le travail à faire dans le cadre du développement économique, social et culturel de La Réunion.
Quand on parle de développement jusqu’à aujourd’hui, les Réunionnais avaient droit au développement de l’habitat, du réseau routier, mais le problème pour nous est qu’il faut un développement économique en lien avec la relance de l’activité, et pour cela il faut faire entrer des capitaux Réunionnais, ce qui diminuera le déficit commercial de notre île. Concernant, la réforme des retraites, toute loi peut être défaite, nous sommes dans un rapport de force, dans lequel le gouvernement doit nous écouter. »
Risham Badroudine : « Il faut continuer le combat, et mobiliser pour ne pas se laisser abattre »
« Il y a beaucoup de monde aujourd’hui, ce qui est formidable. On essaie de faire porter le rapport de force afin que le gouvernement revienne sur cette réforme. D’autant qu’à La Réunion, nous subissons une double peine. Le taux de chômage est très élevé, il n’y a donc pas assez de cotisation. Ensuite, l’espérance de vie est inférieure par rapport à la France. Je pense qu’il y a une prise de conscience de l’impact de cette réforme. Mais il existe un certain fatalisme, car l’Assemblée Nationale a voté la loi. Mais, comme avec le CPE, on peut faire annuler cette loi. La réforme des retraites doit non seulement être revue, mais également tenir compte des spécificités Réunionnaises. »
Brigitte Croisier : « Le gouvernement, l’UMP, et Nicolas Sarkozy brisent l’avenir des jeunes »
« Je suis ici pour ma fille, mais aussi pour les enfants des autres. Ma fille fait des études longues, elle a déjà 27 ans et devra attendre avant d’entre sur le marché du travail. De plus, elle n’est pas certaine de trouver un emploi. Je suis très inquiète pour elle. Si la réforme passe, elle devra travailler jusqu’à 70 ans.
C’est un décalage énorme par rapport aux acquis que nous avons eu, grâce aux grandes luttes, et ce qu’elle va avoir droit dans l’avenir. Au delà d’elle, beaucoup de jeunes sont au chômage, d’autres font de longues études et ne sont pas certains de trouver un emploi, d’autres sont sans emploi.
C’est insupportable, parce que nos enfants vont vivre des moments très difficiles. Il faut empêcher le passage de cette loi, mais repenser le développement durable de La Réunion. Le gouvernement casse l’avenir des jeunes, Nicolas Sarkozy, l’UMP brise leur futur. »
Jean-Yves Langenier : « La manifestation est nécessaire »
« La manifestation est nécessaire, car la situation Réunionnaise est grave. Les mesures ne sont pas bonnes, la réforme des retraites appauvrit les Réunionnais, surtout les jeunes et les femmes. Le gouvernement doit entendre notre voix avec force, c’est pour cette raison qu’il faut continuer à se mobiliser.
Il faut aujourd’hui que les syndicats et les politiques se mettent d’accord sur un projet de réforme propre à La Réunion, ce qui va changer la donne. En effet, il faut prendre en compte deux aspects de ces récentes mobilisations. Tout d’abord, il faut faire entendre nos revendications immédiates, notamment la révision de la réforme des retraites, mais aussi ouvrir des perspectives pour changer globalement la société, en France mais également à La Réunion. Ces deux aspects sont primordiaux pour l’avenir. »
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