
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Syndicat général de la Police / FO
9 avril 2005
La culture du résultat instaurée par la politique intérieure française doit-elle occulter les réalités de terrain et le retour des Réunionnais dans leur pays ? Les représentants du syndicat général de la Police/FO ont abordé, en substance, cette question mercredi à la Préfecture. Ils souhaitent que le nouveau redéploiement des forces de police et de gendarmerie prenne en compte le rééquilibrage des priorités d’emplois des fonctionnaires.
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Violences et infractions routières, délits de voie publique, affaires de mœurs, contrôle, sécurité et répression... difficile pour un policier d’assumer au quotidien un champ de compétences aussi éclectique, d’autant que les besoins divergent d’une région à l’autre.
1.600 Réunionnais attendent leur mutation
Actuellement, sur les 2.300 demandes de mutations pour La Réunion, ce sont près de 1.600 fonctionnaires de police originaires de l’île qui attendent depuis près 15 ans, au minimum, d’exercer leur profession dans leur pays. Ce délai d’attente est un problème bien particulier à notre île, avec des policiers originaires de La Réunion, dont les demandes de mutation ne sont malheureusement pas prioritaires.
Selon Nicolas Comte, secrétaire général du syndicat de la Police/FO, la réforme des mutations de la Police nationale, qui donne l’avantage à l’ancienneté, a un "effet pervers" : beaucoup de fonctionnaires de police métropolitains en fin de carrière demandent et obtiennent en priorité leur mutation sur La Réunion. Sans vouloir remettre en cause le principe de l’égalité républicaine, le syndicat de la Police/FO souhaiterait l’attribution de points supplémentaires pour les collègues réunionnais afin de rattraper ce déséquilibre. De plus, en accordant les mutations aux fonctionnaires en fin de carrière, on assiste à un vieillissement de l’effectif policier avec le manque d’efficacité et de motivation que cela comporte. "Le fonctionnement de la Police se fait avec tout le monde, des jeunes, des moins jeunes plus expérimentés, des personnes proches de la réalité géographique, des regards plus objectifs... mais cette réforme a rompu cet équilibre", soutient Nicolas Comte. Pourquoi, alors que les hommes de terrain constatent un manque d’effectif, ne pas donner la priorité aux fonctionnaires originaires de La Réunion exerçant sur Paris depuis plusieurs années ?
"Pas de redéploiement précipité"
Pour le syndicat de la Police/FO, le renforcement des effectifs de Police et de Gendarmerie doit s’accompagner de missions adaptées au profil du territoire et des micro-régions, afin d’offrir le meilleur service public à la population. Au lieu d’un redéploiement de 160 fonctionnaires, prévu dans le courant de l’année, pour couvrir le périmètre qui s’étend de Saint-Benoît à Saint-Pierre, Nicolas Comte estime les besoins réels à près de 195 agents, soit 35 supplémentaires. Hormis les cas exceptionnels, les policiers arrêtent leur service à 22 heures 30. Il faudrait ainsi 25 hommes au moins pour constituer une brigade capable d’intervenir la nuit. De même, avec 107 fonctionnaires de la police aux frontières, La Réunion se situe en dessous de la moyenne enregistrée dans les aéroports d’Outre-mer. "C’est un service public de moindre qualité, avec des délais d’attente prolongés au niveau du contrôle des arrivées", soutient Nicolas Comte qui estime que l’aéroport de Gillot aurait besoin au minimum de 10 recrues supplémentaires.
Après l’affectation de 170 gardiens de la paix à Saint-Denis et le Port, Nicolas Comte, accompagné du secrétaire national de la Police / FO chargé de l’Outre-mer, Georges Littorie, ont souligné au secrétaire du cabinet du préfet, Jean Mafart, qu’ils ne voulaient "pas de redéploiement précipité, à la marche forcée juste pour respecter un calendrier politique".
Prime au mérite : une illusion
Le Ministère de l’Intérieur s’attache férocement à la baisse des statistiques. Si des progrès ont pu être réalisés s’agissant des infractions routières, l’on ne peut pas demander aux policiers de dénicher des délits où il n’y en a pas. La Prime pour résultats exceptionnels (PRE), instaurée par Nicolas Sarkozy, a notamment engendré une pression énorme chez les fonctionnaires. Que ne ferait-on pas pour grossir son salaire de 100 à 500 euros ? Alors qu’il existe déjà des récompenses au mérite attribuées aux fonctionnaires ayant fait preuve de bravoure lors de situations particulières, Nicolas Comte estime injuste, voire discriminatoire d’avoir à choisir un nombre prédéfini d’agents plus méritants que les autres. C’est une illusion de croire qu’une prime aux résultats suffira à faire diminuer les chiffres de la délinquance dans des départements plus difficiles, là où l’on enregistre le plus de désengagement de l’État.
Entre hiérarchie et terrain
Pour les représentants du syndicat général de la Police/FO, les policiers remplissent des missions de services publics, gèrent de l’humain, des situations conflictuelles diverses et ce n’est pas en instaurant une culture du résultat à tout prix que les relations entre les usagers et la Police s’amélioreront. Alors qu’à chaque gouvernement, les systèmes de prévention de la délinquance se superposent, les policiers, que l’on voudrait plus proches de la population, demandent à être enfin associés aux réflexions, au côté des partenaires associés, administratifs, institutionnels, acteurs associatifs, etc. Le raisonnement hiérarchique est une chose, la réalité de terrain en est une autre.
Estéfany
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