Grève au Casino de Saint-Gilles

Rien ne va plus : c’est bloqué

30 novembre 2006

Le conflit au Casino de Saint-Gilles se prolonge et les grévistes, après 13 jours de revendications non entendues, maintiennent leur mouvement devant les portes de l’établissement. La tentative de négociation menée hier après-midi pendant plus de 3 heures n’a pas abouti.

Hier après-midi, les grévistes du Casino de Saint-Gilles ont eu une réunion avec M. Asencio, gérant de l’établissement, et M. Bauco, actionnaire majoritaire venu de France “pour affaire”... et accessoirement pour entendre les revendications des salariés.

Arrivé le vendredi 24 novembre, l’actionnaire majoritaire a demandé le lendemain aux grévistes de « formuler les revendications ». Celles-ci sont ce que les responsables syndicaux CGTR ont indiqué depuis le début du conflit, le 16 novembre dernier, à savoir : 5% d’augmentation pour les indices 100 à 140 ; 4,5% pour les indices 150 à 170 et 2,5% pour les autres indices ; la mise en place d’une prime d’ancienneté graduée elle aussi : 3% au-delà de 3 ans, 5% au-delà de 5 ans et 10% au-delà de 10 ans ; avec une majoration de nuit de 25%.
« Nous devions nous revoir le lundi à 11h, mais l’actionnaire majoritaire a appelé la responsable syndicale, Norma Augusto, pour lui dire qu’il demandait aux grévistes d’accepter 2,5% d’augmentation “sinon il ferme la boutique” », explique Rosaire Imus, de la Fédération Commerce CGTR.

Et les choses en sont restées là jusqu’à la rencontre d’hier. La Direction reste arque-boutée sur une proposition d’augmentation des salaires de 2,5% et une prime d’ancienneté de 300 euros par an, qui double ce que les salariés reçoivent jusqu’à présent. « On ne leur demande pas de doubler l’aumône qu’ils nous font, mais de donner aux salariés leur dû. Dans la plupart des entreprises aujourd’hui, la prime d’ancienneté est plafonnée à 15%. Cela n’a rien à voir avec ce qu’on nous propose », poursuit Rosaire Imus.

Devant cette situation de blocage, les syndicalistes - au nom des salariés - ont demandé une conciliation de la Direction du Travail.
Hier, grévistes et responsables de l’établissement ont eu une réunion à laquelle devait participer Christian Ribaud, responsable confédéral dont le gérant du Casino a refusé la médiation hier.

Devant l’accumulation de signes que les salariés en grève assimilent à du mépris, chaque partie campe sur ses positions.
Les grévistes pensent que la Direction cherche « le pourrissement du mouvement » et la CGTR va poser, dans ses rangs, la question du soutien à apporter aux grévistes, dont certains vont connaître une fin de mois très difficile.

P. David


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