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EMPLOI ET FORMATION
18 septembre 2004
Dès le départ, le projet a été conçu non pas comme un ruban de goudron -fût-il à quatre voies-, mais avant tout comme un outil de développement, en anticipant les formations à des métiers qui n’existent pas encore.
La route des Tamarins restera dans l’histoire des grands chantiers d’aménagement de La Réunion, et pas uniquement pour son aspect titanesque.
En premier lieu, on retiendra que rarement pareil projet aura été l’objet d’une réelle volonté politique clairement affirmée. Ensuite, parce que dès le départ, le projet a été élaboré, conçu et pensé non pas comme un ruban de goudron -fût-il à quatre voies- permettant de relier dans des conditions optimales de sécurité et de rapidité l’Ouest et le Sud.
D’entrée de jeu, la Région a clairement affiché son orientation en choisissant de tracer cette route en moyenne altitude. Ainsi, était prise en compte la donnée démographique : l’Ouest de notre île accueillera quelque 200 à 250.000 habitants nouveaux dans les prochaines décennies.
Dans les premières réunions, et dans les premières conférences de presse, notamment en 1999, la Région et son président avaient estimé que cette route devait avant tout être un outil de développement. Et si, accessoirement, elle permettait à ceux qui s déplacent pour leurs loisirs de le faire dans de bonnes conditions, tant mieux...
D’autre part, ce projet, de l’avis même des spécialistes, a été rondement mené, en termes de délais, dans sa phase préparatoire. Un peu comme si l’on avançait plusieurs pions en même temps sur un échiquier.
Pendant que les techniciens et les experts planchaient sur les contraintes géophysiques de ce qui sera un gigantesque chantier, avec des ouvrages d’art exceptionnels, le franchissement de plusieurs dizaines de ravines, d’autres se livraient à des analyses de sol ou à des sondages pour les ouvrages d’art.
D’autres encore planchaient sur les choix qui devaient être tranchés par la suite sur la nature même des ouvrages d’art qui, selon les variantes choisies en fonction de contraintes environnementales ou climatiques, avaient un coût différent...
Parallèlement, toute la partie administrative était bouclée pour que puissent être lancés les appels d’offres. Jusque-là, rien de bien extraordinaire, sauf que toute cette phase préparatoire a été coordonnée et réalisée en un temps record.
À cela vient s’ajouter une gestion des finances de la Région qui aura permis d’avoir les reins suffisamment solides pour que la collectivité puisse avoir les moyens de ses ambitions. La signature hier d’une convention de prêt avec la Banque européenne d’investissement (BEI) pour un montant de 200 millions d’euros témoigne de la rigueur et de la prévoyance d’une gestion passée au crible par les services de la BEI.
La Région aurait pu se contenter de ce satisfecit, se réjouir que les travaux commencent et se fixer comme objectif la réalisation de cette route dans les meilleurs délais. Si la route des Tamarins, longue de 35 kilomètres, avec des dizaines d’ouvrages d’art dont certains exceptionnels, sera construite d’un seul tenant et dans un délai estimé à quatre ans, rappelons qu’il aura fallu près de 15 ans pour réaliser, en plusieurs tronçons, la quatre-voies reliant Saint-Denis à Saint-Benoît, alors que les obstacles physiques sont infiniment moins nombreux...
Là où la collectivité se distingue et ouvre une voie nouvelle -sans jeux de mots- c’est qu’elle ne se contente pas d‘assurer la réalisation d’une voie en choisissant, par son implantation, d’en faire un axe de développement. Elle se soucie également des retombées pour les Réunionnais des emplois qui seront immanquablement créés par ce gigantesque chantier.
Se met alors en branle une vaste concertation entre la Région, la Fédération réunionnaise du secteur du bâtiment et des travaux publics et toute une série de partenaires, afin de mettre en place des formations pour préparer des Réunionnais à bénéficier des emplois sur la route des Tamarins.
La signature mardi dernier d’une charte pour la mise en place d’un "guichet unique" pour la formation et les embauches liées à ce chantier en est la parfaite illustration. À telle enseigne que le sous-préfet de Saint-Paul, représentant l’État, rappelait dans son intervention que s’il convenait de saluer comme il se doit la mise en place de cette cellule d’accueil et d’orientation pour les emplois liés à la route des Tamarins, cela ne faisait qu’institutionnaliser une action en profondeur lancée depuis près de trois ans.
Autrement dit, avant même que ne soient lancés les premiers appels d’offres, la collectivité avait déjà anticipé sur des actions de formation pour que cette route soit également synonyme d’emploi pour des centaines de Réunionnais. C’est en cela que cette action est innovante.
Ne faisons pas de mauvais procès à ceux qui, sur les gros chantiers de ces dernières années, n’ont pas eu la même préoccupation. Il faut bien qu’un jour quelqu’un essuie les plâtres. Mais cette initiative de la Région ouvre bien des perspectives pour d’autres projets d’envergure, actuellement en débat public, que constituent la future route du Littoral et le tram-train.
Comme le faisaient d’ailleurs remarquer plusieurs interlocuteurs lors de la signature de la charte d’accueil de la route des Tamarins, mardi à Saint-Paul.
Cette volonté politique clairement affichée, Paul Vergès l’avait déjà explicitée lors du séminaire organisé par la Région sur le futur Plan régional de développement des formations (PRDF).
À cette occasion, le président de la Région avait insisté sur la nécessité pour tous les acteurs concernés au premier chef par la mise en place de ce qui sera le schéma directeur de la formation pour les prochaines années, de pouvoir anticiper sur des formations débouchant sur des métiers qui... n’existent pas encore.
Ainsi, à l’heure ou le projet de tram-train avance, où le débat public permet de recueillir l’opinion des Réunionnais, il nous faut d’ores et déjà imaginer comment former ceux et celles qui, dans moins de dix ans, seront les acteurs de l’exploitation du futur chemin de fer réunionnais.
S. D.
"La Jurisprudence route des Tamarins"
Avec la route des Tamarins, la Région a ouvert une nouvelle voie qui permet au citoyen d’avoir une meilleure lisibilité de l’action des élus qui non seulement s’impliquent fortement dans la mise en place d’équipements structurants, mais se soucient également de la formation et de l’emploi découlant de ces projets.
En agissant de la sorte, la Région a ouvert une brèche qui crée ce que l’on nommera peut-être plus tard la "jurisprudence Route des Tamarins".
Cela dit, de manière plus pratique, il faut savoir qu’un chef d’entreprise, même sur un appel d’offres public, n’est absolument pas obligé d’embaucher là où on lui demande de le faire. L’emploi correspond avant tout à un besoin de l’entreprise.
Mais pour ce qui concerne la route des Tamarins, il convient de se féliciter de ce que tous les partenaires aient mis de la bonne volonté. Cette fameuse "clause d’exclusion" qui fait obligation aux entreprises retenues de consacrer 5% de leurs heures de production en faveur d’un public en situation d’exclusion en est également l’illustration.
Tout le reste, tous les kozman, les ladi lafé ou les attaques mesquines volent bien trop bas eu égard aux enjeux en termes de formation, d’emplois et de développement.
La confiance, cela se mérite
Il est des chiffres qui donnent le vertige. La somme de 200 millions d’euros, sur lesquels porte le contrat signé jeudi entre la Région Réunion et la Banque européenne d’investissement, est de ceux-là. Elle représente 1,310 milliard de francs qui seront injectés dans la construction de la route des Tamarins.
À part le montant, ce prêt s’effectue selon une démarche classique : le prêteur commence par analyser les capacités financières de l’emprunteur, sa gestion et c’est après une analyse de la situation de l’emprunteur que l’accord est donné ou refusé.
En signant ce contrat avec la Région Réunion (lire notre édition d’hier), le vice-président de la Banque européenne d’Investissement (BEI) devait d’ailleurs rappeler que la Région est un partenaire digne de confiance et que la BEI "était prête à accompagner La Réunion, comme elle le fait avec d’autres régions de France, et à des conditions identiques, dans la mise en place des programmes primordiaux pour son futur".
De son côté, le président Paul Vergès rappelait le pourquoi du choix de la BEI, en tant que partenaire financier, aux côtés des partenaires bancaires traditionnels. Ce choix, expliquait Paul Vergès, "confirme une stratégie de diversification des sources de financement de la Région dans le cadre d’une politique d’endettement mesuré".
Remettre à leur place certains élus
Pour mesurer toute la portée de cet emprunt et la confiance accordée par le prêteur, il n’est pas inutile de rappeler que la gestion des finances de la Région Réunion avait déjà par le passé été qualifiée de "saine" par le cabinet “Standards & Poors”. Ce cabinet spécialisé porte tous les ans une attention particulière sur la gestion des collectivités et son avis est pris en compte par les organismes prêteurs auxquels font appel les collectivités. Dans son appréciation sur la Région Réunion, le cabinet “Standards & Poors” mettait en évidence le fait que "la Région Réunion offre toutes garanties aux organismes prêteurs".
La signature de ce protocole de prêt entre la Région et la BEI montre que la situation financière de la collectivité et sa politique d’investissements inspirent toute confiance, et qu’elle a réellement les moyens de ses ambitions.
Cette confiance de la BEI à l’endroit de la Région Réunion remet également à leur place certains élus qui, lors des séances plénières consacrées aux orientations budgétaires, au vote des budgets ou à l’examen des comptes administratifs, qualifiaient de “frileuse” la gestion de la Région.
À quoi le président Paul Vergès répliquait immuablement, au fil des séances, que ce que certains qualifiaient de “frilosité” n’était en fait qu’une bonne gouvernance et prenait en compte les besoins futurs en investissements, sans pour autant négliger les besoins présents.
Avec un endettement raisonnable, une capacité d’épargne et une volonté politique clairement affichée de préparer l’avenir, il apparaît aujourd’hui que les choix et les orientations de la mandature précédente étaient bons. Un vieux dicton prétend que “l’on ne prête qu’aux riches”. En ces temps de rigueur et d’austérité, plus que jamais, un euro est un euro, et la confiance, cela se mérite.
S. D.
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