Samuel Mouen annonce la fin de sa grève de la faim

« S’attaquer aux maux, plutôt qu’aux conséquences »

30 juillet 2013, par Céline Tabou

Après une heure d’échange avec des représentants de la préfecture, Samuel Mouen a tenu une conférence de presse, durant laquelle il a annoncé la fin de sa grève de la faim, et l’importance de « s’attaquer aux maux plutôt qu’aux conséquences ».

Hier matin, Samuel Mouen a été reçu pendant une heure à la préfecture.
(photos C.T.)

La rencontre avec les représentants de l’Etat a conclu à la mise en place d’une table ronde avec « l’ensemble des forces vives, syndicats, politiques et associations ». Ce dernier a toutefois déploré la couverture médiatique de son action : « Vous avez seulement retenu le RSTA » et non les autres points communiqué par Samuel Mouen au départ de sa grève de la faim.

L’opinion n’a retenu que le RSTA

«  Il s’agit d’une bataille plus large, je souhaite que l’on s’attaque aux maux, que l’on trouve des solutions  », a-t-il expliqué. «  Mais l’opinion retient uniquement le RSTA parce que vous (les médias, ndlr) n’avez pas voulu rendre compte des autres points de ma communication, que j’ai envoyé à toutes les rédactions. Mais ce n’était pas votre intérêt  », a-t-il fustigé.

Dans la conférence de presse qui a suivi, il a expliqué avoir reçu l’assurance de la tenue d’une table-ronde sur le RSTA et d’autres sujets.

Samuel Mouen s’est dit déçu de la mobilisation de dimanche 28 juillet, en raison de l’absence des responsables politiques et « en dépit des manipulations, des diversions des organisations, ils ne sont pas restés ». De son côté, Jean-Hugues Ratenon a indiqué qu’il s’agissait « du bal des hypocrites qui sont passés, mais ne sont pas restés ».

Suite à son entretien avec les représentants de l’Etat, Samuel Mouen a affirmé que « La Réunion a gagné, la bataille du RSTA a peu d’importance pour moi. La Réunion a gagné, car aujourd’hui ce n’est pas un problème auquel on s’attaque, mais aux problèmes » de l’île, tels que le pouvoir d’achat, la pauvreté, le mal-logement. « C’est ce qu’a dit le Premier ministre, le gouvernement et le ministre de l’Outremer », Victorin Lurel, a précisé ce dernier.

Vers une proposition de loi

Concernant le RSTA, « on va dépasser ce dispositif par une loi », a indiqué Samuel Mouen. D’après ce dernier le gouvernement aurait promis le vote d’une loi, ce qui « est plus que nos espérances. La Réunion sera respectée, reconnue dans toute sa dignité et liberté ». Les représentants de l’Etat ont indiqué qu’une table ronde sera mise en place avec « l’ensemble des forces vives ». Les syndicats, politiques et associations « seront conviés pour préparer le plan que le gouvernement va porter puis faire voter par le Sénat et l’Assemblée nationale », a-t-il indiqué.

Selon Samuel Mouen, « le gouvernement va prendre des mesures exceptionnelles et spécifiques qui vont reconnaitre les spécificités de La Réunion ». Ce dernier a toutefois précisé que « chaque chose en son temps, son rythme et sa place. Tous les problèmes seront soulevés » sur la base de la communication publiée par Samuel Mouen. Mais en premier lieu, la pauvreté, « le RSTA n’était pas l’unique problème ». Ce dernier a expliqué qu’au cours de cette table ronde, « tous les problèmes seront soulevés ». Une proposition que Jean-Hughes Ratenon veillera au grain, « on espère que la parole de l’Etat sera respectée, on veillera à ce qu’elle le soit ». Ce dernier a rappelé les manifestations du Cospar qui ont permis la mise en place du bonus Cospar et du RSTA. Pour le président de l’ARCP Rezistanz, « le gouvernement a pris des engagements à partir de la voix des Réunionnais, il devra servir les intérêts de la population ».

Céline Tabou

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