Mouvement de grève sur un chantier SBTPC à Saint-Pierre

Samedi, journée de repos ?

15 mars 2005

Le chantier “les 9 planètes” tenu par la SBTPC va prendre du retard. 90% des travailleurs sont en grève. Ils protestent contre le travail le samedi.

(page 6)

Le système de rotation mis en place par les dirigeants du chantier exaspèrent les salariés. Travailler du lundi au vendredi sur un chantier demande des efforts physiques conséquents. Tout le monde en est conscient. Dans les actes, ils doivent faire avec un jour de plus, pour répondre au retard pris sur l’avancement du chantier.
Sur les 61 maçons sur le site, 53 se sont positionnés en grève. Leur débrayage n’ira pas pour les bonnes affaires de l’entreprise. Raymond Payet de la CGTR-SBTPC, Jean-Paul Savignan de la CFTC, Johnny Laggarigue de CFDT, Jean-Max Dagare de FO, s’unissent en intersyndicale pour dénoncer cette rotation, le samedi (voir encadré par ailleurs). Si l’accord des 35 heures établit cette possibilité, cela va à l’encontre des travailleurs.
L’Intersyndicale demande l’abolition du travail le samedi, et la révision effective de cet accord, qui obligerait les travailleurs à travailler 6 jours par semaine, si le besoin se fait sentir. Entendez... si le travail prend du retard. À qui profiterait ce travail supplémentaire ? Les grévistes entendent tenir bon leur revendication.
Le dialogue social est difficile à mettre en place avec la direction. Mais devait-on s’en étonner ? Les dirigeants devront pourtant l’entendre. Le 20 décembre les rappellera à la réalité. Raymond Payet rappelle que le siège de la CGTR a interpellé la SBTPC sur les revendications sur ces problèmes. Zorèy koshon dann marmit poi. Tenez bon les camarades.

Bbj


Les revendications de l’intersyndicale SBTPC

Dans un communiqué diffusé hier, l’Intersyndicale CFDT-CGTR-CFTC-FO de la SBTPC annonce que "les ouvriers du chantier “9 planètes” à Saint-Pierre, à proximité de Jumbo Score (Ancien CORA) sont en grève illimitée" depuis hier.
Les salariés dénoncent "les cadences insupportables dues à l’obligation qui leur est imposée de travailler les samedis sur huit semaines consécutives".
Aussi, ils mettent en avant "les fatigues générées par ce surcroît de travail et les chaleurs extrêmes sur le chantier, lesquelles pourraient occasionner des accidents sérieux".
Les travailleurs de ce chantier, au nombre de 70, "réclament la venue de l’inspecteur du travail et de la médecine du BTP pour qu’elles constatent les conditions auxquelles ils sont exposés".
L’Intersyndicale invite la presse elle aussi "à venir sur le chantier “9 planètes” afin de démentir notamment l’argumentation “exceptionnelle” que camoufle l’employeur derrière la casse des 35 heures programmée".


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus