Protestation de la CGTR-Est à propos de la SANE et de Quartier Français

SANE ne va pas...

25 août 2005

La CGTR-Est dénonce le diktat des patrons de sociétés de transports de cannes à sucre, dans l’Est. Suite à la vague répressive du syndicat, une dizaine de salariés a été tout bonnement licenciée. Le syndicat crie au scandale.

Aujourd’hui, la situation est tout simplement consternante. On dirait que les sociétés incriminées poussent à l’acharnement sur les petites gens, leurs salariés. Les conducteurs de cachalots n’ont qu’à bien se tenir.
Selon Jean-Yves Payet (CGTR-Est), les employeurs font pression sur les salariés, pour qu’ils travaillent plus. Mais dans quelles conditions ? On est loin des 8 heures de travail. Certaines sociétés imposent des horaires allant de 14 heures à 16 heures de travail par jour. Pour que l’affaire passe au-delà des soupçons, certains se livreraient même à des tricheries sur les disques.
Outre cela, le problème de surcharge reste encore entier, malgré les nombreux appels à la vigilance du syndicat et des salariés eux-mêmes. Jean-Yves Payet rappelle que la situation est réellement calamiteuse. Depuis le début de cette année, on déplore 3 accidents, sans gravité soit, mais il s’agit d’interpeller l’opinion publique réunionnaise. Jean-Michel Quiard, sous-préfet de Saint-Benoît, en charge de la Sécurité routière, sera par ailleurs sollicité dans cette affaire.
La CGTR-Est a en effet demandé audience, pour que le sous-préfet prenne des mesures fermes sur la route, non à l’encontre des seuls conducteurs, mais surtout des sociétés. Outre cela, Jean-Yves Payet demande "que l’on donne les moyens aux inspecteurs du travail de faire les contrôles directement dans les entreprises, pour mettre fin à ce scandale".
Ainsi, la sous-préfecture de Saint-Benoît et la Direction du travail doivent user de leur pouvoir pour que tout cela cesse. Auquel cas, le syndicat effectuera "des opérations coup de poing contre les cachalots, si les pouvoirs publics ne réagissent pas", précise Jean-Yves Payet.

Attitude despotique du groupe Quartier Français !

Par ailleurs, on attendait beaucoup plus de civilité de la part du groupe Quartier Français, qui sous-traite avec des entreprises de transport de cannes à sucre, notamment la SANE, entendez la Société agricole Nord-Est.
On apprend avec étonnement que l’usinier fait pression sur le délégué du personnel à la SANE. En effet, en l’espace de 3 mois, ce dernier a fait l’objet de 2 demandes de licenciement, toutes refusées par l’inspecteur du travail. Il faut croire que l’Inspection du travail aura du fil à retordre avec l’entreprise sainte-suzannoise.
Depuis juin dernier, le groupe Quartier Français n’a pas versé le salaire de Mickaël Olivette, le délégué du personnel. Face à cette attaque, ce mépris du Code du travail, la CGTR-Est a organisé un fonds de solidarité, pour que Mickaël Olivette puisse vivre.
Et de demander : "pourquoi Xavier Thiéblin veut supprimer les moyens de subsistance d’un jeune de 24 ans ?", dixit Jean-Yves Payet.
La CGTR-Est a fait savoir qu’elle a déposé un référé prud’homal pour cette affaire, et demande le versement immédiat du salaire. Par ailleurs, elle remercie tous les camarades qui ont répondu à l’appel de solidarité. Au moins, ceux-là ont du cœur...

Bbj


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