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Réaction de Jean-Pierre Técher à la nouvelle convention UNEDIC
3 janvier 2006
Le directeur du Collectif de Lutte contre l’Exclusion (CLE), Jean-Pierre Técher, qualifie la nouvelle réforme de l’assurance chômage de l’UNEDIC de ’guillotine qui permet de radier énormément de gens’. Elle n’amorce aucune réflexion globale prenant en compte le caractère structurel du chômage, mais vise seulement à faire diminuer les statistiques du chômage, sans améliorer la situation des sans emplois. La dignité par le travail c’est une chose à condition d’un salaire correct, pas d’une rétribution de misère.
Jeudi dernier, le syndicat FO a confirmé que, comme la CGT qui a quitté prématurément la table des négociations, il ne cautionnerait pas cette réforme de l’assurance chômage qui va permettre de radier plus de 184.000 demandeurs d’emploi indemnisés des listes de l’ASSEDIC. La signature des 3 autres syndicats CFDT, CFTC et CGE suffit à la mise en œuvre dès le 1er janvier 2006 de cette nouvelle convention UNEDIC dont le principal objectif est de faire des économies pour éponger son déficit de 14 milliards d’euros.
Pour une réflexion globale...
Bien qu’il le déplore, Jean-Pierre Técher ne s’étonne pas de l’adhésion des syndicats à cette réforme qui voit augmenter les cotisations salariales et patronales alors que le nombre de chômeurs indemnisés va être amputé. "Dan tan lesklavaz, té pa gro blan i prené l’fouèt pou ban zesklav", rappelle le directeur du CLE qui estime que de la même façon, les bas œuvres sont délégués aux syndicats. Alors qu’ils revendiquent leur vocation à défendre les salariés et les privés d’emplois, au vu des résultats obtenus, Jean-Pierre Técher soutient à nouveau que les associations de chômeurs devraient avoir leur place autour de la table des débats. "Mais cela dépasse nos seules compétences".
Il estime que les bases de cette prétendue négociation auraient dû dès le départ être revues pour que soit amorcée une réflexion globale visant à instaurer "un système de démocratisation de l’UNEDIC". "À l’origine, le rôle de l’UNEDIC est d’indemniser le chômage. Sa gestion ne doit pas être aux mains du patronat qui n’y a pas sa place. On ne peut pas être juge et parti". Il regrette qu’en France, les syndicats ne sachent pas s’imposer, comme dans certains pays, pour réclamer le changement, en l’occurrence, une réforme en profondeur du système qui prenne en compte le caractère structurel du chômage.
... pas "un coup de peinture par ici par là-bas"
Jean-Pierre Técher rappelle que, de manière générale, le chômage est la conséquence d’une économie qui fait que le patronat, soit n’embauche pas, soit licencie, conduisant ainsi à l’indemnisation des personnes qui sont de fait privées d’emploi. Or, si l’UNEDIC, malgré les cotisations patronales et salariales, n’arrive pas à mener sa mission à indemniser correctement les chômeurs, ces derniers se retrouvent aux minima sociaux.
Pour Jean-Pierre Técher, ce n’est pas aux collectivités et salariés d’assumer cet échec, de cotiser, pour ne pas être sûrs d’être indemnisés correctement en cas de chômage, ou pour financer le patronat. "Depuis 20-30 ans, de plus en plus de jeunes arrivent plus tardivement sur le marché du travail, sans certitude d’obtenir un CDI qui les conduira jusqu’à la retraite, mais avec des temps de travail entrecoupés par des périodes de chômage. Il devient alors de plus en plus difficile de cotiser pour cumuler 40 ans d’activité".
Dans ce contexte d’incertitude, les 35 heures sont remises en cause, on partage le chômage, la précarité se développe, les licenciements sont facilités et le gouvernement embauche des précaires rétribués avec un demi SMIC.
Ce constat mérite de militer pour un vrai changement, mais aujourd’hui, les combattants désertent, les 8% de syndiqués en France ne permettent pas de mener une vraie révolte. Résultat : "On met un coup de peinture par ici par là-bas. Sat nana lé bon, sat na pwin, crèv aou !"
"On dépense pour le pire"
Quant à la revalorisation du RMI de 1,8%, Jean-Pierre Técher estime que là encore, "i fé in geste, pou dire". Alors que la Constitution fait état d’un droit au travail et à un niveau de vie décent pour tous, la faiblesse des indemnisations, des minima sociaux est bien loin de répondre à ces prérogatives. Jean-Pierre Técher estime qu’avec ou sans emploi, l’on doit percevoir un SMIC au minimum pour espérer s’en sortir. Il faut, selon lui, redéfinir les priorités. Miser sur une vraie politique de l’emploi permettrait à un plus grand nombre de devenir cotisants, protéger les jeunes de la violence et de la délinquance par le travail permettrait d’économiser sur la construction de prisons ou le recrutement massif de policiers... "On dépense dans le pire au détriment de la formation, de l’épanouissement et du bien-être des citoyens. Le chômage est un drame à de multiples niveaux. Travailler à une solution globale, tout le monde a à y gagner".
Estéfani
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