Lycéens en grève

« Sauver la filière SES »

9 décembre 2008

Plusieurs centaines de lycéens, 500, selon la police, ont manifesté toute la matinée ce lundi 8 décembre dans les rues de Saint-Denis pour dire non au projet de réforme du gouvernement dans l’Éducation nationale, applicable au 1er janvier 2009. Les lycéens sont en grève depuis ce vendredi 5 décembre 2008. Le projet de loi Darcos contre lequel les jeunes protestent prévoit qu’en Seconde, les Sciences Économiques et Sociales (SES) ne soient plus qu’un module parmi tant d’autres.

Des centaines de jeunes mobilisés pour que les sciences économiques et sociales ne soient pas qu’une option au lycée. (photo Imaz Press Réunion)

C’est bien un “non” à la réforme que scandent les lycéens. Avec en fond le slogan « Sarko t’es foutu, la jeunesse est dans la rue ». En effet, depuis vendredi dernier, les lycéens, professeurs et étudiants se mobilisent. Ils veulent contrer la réforme sur l’enseignement dispensé en Seconde prévoyant que les Sciences Économiques et Sociales (SES) ne soient plus qu’un module parmi tant d’autres.

Cette réforme signifie, estiment les grévistes, que la filière SES est vouée à disparaître. Ce qui provoque une grande inquiétude chez les lycéens. « L’État veut nous censurer et nous empêcher de penser », clame Stéphane, 17 ans, en Bac SES au lycée Georges Brassens (Saint-Denis).
Pour Stéphane, cela va aussi augmenter le taux d’échecs scolaires et dévaloriser par la suite la filière économique et sociale.
Leur professeur d’Économie, Henry de Cacerasse, est venu les soutenir. Pour lui, « l’État veut créer une société de consommateurs passifs ». « Ces réformes sont là pour casser l’école publique ».

Les jeunes grévistes, partis du lycée Leconte Delisle, ont remonté tout le Boulevard Sud afin de se rendre à la Préfecture. En descendant la rue de Paris, ils se sont arrêtés devant la Mairie. Ils ont formé une délégation chargée de rencontrer le maire. Le but de l’entretien : « que l’on ait son soutien, et surtout qu’il nous serve de porte-parole au niveau national », déclare Jean-Loup, 17 ans, en Terminale littéraire.

Les manifestants se sont ensuite rendus devant la Préfecture où une délégation a été reçue. La manifestation s’est dispersée en fin de matinée. Les jeunes avaient quitté leurs lycées respectifs, Bellepierre, Leconte Delisle, Brassens, Le Verger, Levavasseur et rejoint le centre-ville en début de journée. Les manifestants sont maintenant dans l’attente d’une réponse du gouvernement avant de décider de la suite à donner leur mouvement.

Mobilisation des lycéens

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