
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Manifestation devant la Préfecture
14 avril 2006
L’absence du préfet hier a été perçue par ceux qui luttent pour la survie de leur emploi comme du mépris, surtout lorsque ceux-ci revendiquent le droit le plus noble, travailler. Hier, la centaine de manifestants qui réclamaient le dialogue avec le préfet a tout simplement été ignorée par celui-ci, et à peine été entendue par le directeur de cabinet, Jean-François Colombet.
Ces manifestants ont servi La Réunion, dans les hôpitaux, les communes, les écoles, les associations, sur les sites pour touristes. Certains ont contribué, même malades, à la lutte anti-vectorielle, contre le fameux moustique. Aujourd’hui, et c’est peu dire, ils se retrouvent à la rue, sans rien, las du pa la èk sa des autorités compétentes. Encore faut-il qu’ils soient écoutés ! Parce que c’est bien là que le bât blesse. Le préfet était occupé à d’autres affaires, retenu au Port jusqu’à au moins 15 heures. Question : ces manifestants, comment feront-ils pour manger, vivre, si on leur enlève la possibilité de travailler, d’œuvrer pour La Réunion ? Mais au fait, pourquoi étaient-ils dans la rue ? Ils devaient tous pouvoir travailler sous contrat CAE, mais apparemment, le FEDOM ne dispose plus de fonds pour payer leur salaire. C’est ainsi qu’ils se retrouvent sans emploi, sans revenu (548 euros/mois). On peut donc aisément comprendre leur mécontentement, surtout lorsque d’autres profitent d’un large salaire, avec les avantages, à l’abri du besoin. Bonjour la cohésion sociale !
État mauvais joueur
"Le nombre de contrats était validé par les commissions technique, sectorielle, permanente, mais les ANPE disent qu’il n’y a plus d’argent pour financer ces emplois", expliquait hier Jean-Hugues Ratenon, président du Collectif Agir Pou Nout Tout. Et celui-ci de se demander "pourquoi ces contrats sont-ils validés par les commissions, pour ensuite entendre qu’il n’y a plus d’argent au FEDOM ?". Bizarre, puisque le ministre Borloo assurait que le fonds était illimité en faveur des nouveaux emplois aidés. Aujourd’hui, une chose est sûre : il existe un déficit en matière d’emploi, alors même que l’on “s’amuse” à dire que les Réunionnais aiment à profiter des minima sociaux. "Sur les emplois aidés, l’État fait une économie de 150 millions d’euros, pourtant, notre économie, le développement de La Réunion a besoin de ces services rendus par ces emplois", indique Jean-Hugues Ratenon.
Bref ! l’État refuse de régler la situation, et face à ce mépris, il doit s’attendre à une large mobilisation réunionnaise, d’autant que dans les jours et mois à venir, bon nombre de salariés d’associations seront dans la même situation que les manifestants d’hier. Faut-il couper la route, durcir le mouvement, embouteiller le réseau routier pour qu’enfin une solution soit trouvée ? À 10 heures 15, les manifestants bouchent la portion de route qui fait face à la Préfecture et seront sommés d’obéir à la loi, quitter gentiment les lieux, avant que les forces de l’ordre usent de la force.
Dur chantage : on leur promet que le préfet recevra en personne leurs doléances. Mauvais coup de poker, ils ne seront jamais reçus par Laurent Cayrel, ce qui incite les manifestants à couper une 2ème fois la route. Il aurait été pourtant facile de répondre à une simple revendication : mettre autour d’une table tous les protagonistes dans le dossier : l’Association des maires, puisque les mairies embauchent des emplois aidés ; le Département ; la Région Réunion et l’État. "Nous souhaitons que l’ensemble des élus réunionnais, quelle que soit leur étiquette politique, soit réuni autour d’une table ronde", précise Jean-Hugues Ratenon. Rien n’y fera.
Les maires “chargés”
Dans les environs de midi, une délégation menée par Jean-Hugues Ratenon acceptera finalement de rencontrer le directeur de cabinet du préfet, Jean-François Colombet. Au sortir de l’entrevue, Jean-Hugues Ratenon annonce que l’État s’engage à soumettre le problème au SPER (Service public de l’emploi à La Réunion) qui devrait tenir une réunion spéciale “Emplois aidés”, réunion qui rassemblera élus et représentants de l’État. Toutefois, le directeur de cabinet n’a pas manqué de charger la responsabilité des maires, jugés mous dans l’embauche de Contrats d’avenir. "La responsabilité est dans le camp des élus qui ne veulent pas embaucher de Contrats d’avenir. Pour ceux qui ne sont pas éligibles au Contrat d’avenir, la question sera traité au cours de la réunion du SPER. En fait, le directeur de cabinet dit que si le Contrat d’avenir ne marche pas, c’est pour des raisons politiques, que l’État est prêt à financer ces emplois, mais que la priorité des priorités c’est mes 72.000 érémistes réunionnais. Cela veut donc dire qu’à la fin de l’année 2006, il n’y aura plus de érémistes à La Réunion", détonne Jean-Hugues Ratenon.
Rendez-vous jeudi
Pour autant, la lutte continue. Elle est loin d’être achevée "parce que rien n’a été dit pour ceux qui ne sont ni érémistes, ni à l’ASS, ni au PMI, etc...", explique Jean-Hugues Ratenon, qui appelle à l’organisation du mouvement, dans chaque commune, devant chaque ANPE, au Département. Pour l’heure, le Conseil régional a rappelé sa détermination pour que la question soit réglée (voir encadré). Jeudi prochain, à 9 heures, une autre manifestation se tiendra devant les grilles de la Préfecture. Espérons que ce jour-là, Laurent Cayrel ne soit pas retenu ...
Bbj
La Région demande la conversion des CES-CEC en CAE
Dans un communiqué, la Région "fait part de sa disponibilité pour participer à une réunion avec l’ensemble des acteurs concernés, dans le prolongement des interventions faites auprès du Ministre de l’Outre Mer".
Suite à la mobilisation des personnels CES-CEC-CAE intervenue ce jour et à leur demande qu’une rencontre entre l’Etat et les différentes collectivités concernées par l’avenir de ces contrats soit organisée en urgence, la Région tient à rappeler sa détermination pour que le problème du financement des contrats d’Accompagnement dans l’Emploi (CAE) soit réglé au plus tôt par l’Etat. A ce titre, elle a fait part de sa disponibilité pour participer à une réunion avec l’ensemble des acteurs concernés, dans le prolongement des interventions faites auprès du Ministre de l’Outre Mer (lettre du 5 avril).
Plusieurs centaines d’emplois verts sont actuellement sur le terrain pour mener des opérations de démoustication. Pour ce faire, ces employés ont été formés pour accomplir cette mission de service auprès de la population réunionnaise. La conversion des CES-CEC en CAE, constitue la seule possibilité pour que la totalité de ces contrats arrivant à terme au cours de l’année 2006 soient reconduits, permettant ainsi d’assurer le maintien dans l’emploi de ces personnels et la poursuite de la lutte contre le chikungunya.
Le ministre de l’Outre-mer s’engage à "débloquer un quota supplémentaire" de CAE
Dans un communiqué diffusé hier, la présidente du Conseil général annonce qu’elle a rencontré ce mercredi le ministre de l’Outre-mer. Il a été question de "la situation préoccupante de l’emploi à La Réunion, et notamment de la diminution significative du contigent de CAE pour l’exercice en cours".
"Très sensibilisé, le ministre s’est immédiatement engagé à débloquer un quota supplémentaire, dont le nombre sera précisé prochainement", relève le communiqué.
Le préfet parle de "recours immodéré à des CAE"
Dans un communiqué diffusé hier soir, la Préfecture a donné sa position suite à la manifestation pour l’emploi hier. Selon le communiqué, "il a été rappelé qu’il n’y a pas de diminution des emplois à La Réunion".
Le préfet annonce que "les offres du marché du travail ont augmenté de +45% par rapport à 2005" et que le chômage a diminué de 7%. "Malgré cette diminution du public éligible, le nombre de CAE n’a pas diminué et est resté table en 2006 par rapport à 2005", écrit la préfecture.
"Par contre, le recours aux contrats d’avenir qui correspondent au contexte local, marqué par la présence de plus de 72.000 bénéficiaires du RMI et allocataires des minimas sociaux a été largement ouvert (...) Ce dispositif, mis à la disposition des collectivités territoriales par le Gouvernement présente, enfin, l’avantage de ne pas être limité en quantité".
Le préfet écrit que "le recours immodéré à des CAE" ne permet pas "qu’une réelle volonté de solidarité s’exprime en faveur des plus démunis". Et de conclure : "le Préfet, conformément aux orientations du gouvernement et afin de répondre aux besoins et aux inquiétudes exprimés ne peut qu’inciter les collectivités à se mobiliser en faveur d’un recrutement accru de contrats d’avenir".
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