RENTRÉE SCOLAIRE

Sauvons l’IUFM !

18 août 2008

L’UNEF Réunion dénonce le fait que les réformes annoncées par Nicolas Sarkozy sur la formation des enseignants ne soient qu’un moyen pour le gouvernement de « faire des économies budgétaires ».

Nicolas Sarkozy a tracé le lundi 2 juin 2008 les grandes lignes de la réforme de la formation des enseignants ainsi que le projet de “masterisation” programmé pour 2010.

Si l’UNEF est favorable à la reconnaissance diplômante des deux années de formation dispensées à l’IUFM, elle dénonce un projet guidé avant tout par une logique d’économies budgétaires conduisant à la suppression des IUFM et au désengagement de l’Etat de la formation des enseignants.

Ce jeudi 14 août 2008 a eu lieu à l’IUFM de La Réunion la journée d’accueil des nouveaux étudiants. L’UNEF y était afin d’informer les étudiants réunionnais des menaces qui pèsent sur la qualité de leur formation.

L’ambition du gouvernement : faire des économies budgétaires

Sous couvert d’une revalorisation du métier d’enseignant et d’un allongement de la durée d’étude des futurs enseignants, le gouvernement fait des économies sur le dos des étudiants. La disparition des IUFM couplée au recrutement à Bac + 5 des enseignants conduit à la suppression de 24.000 postes de fonctionnaires stagiaires.

A cela s’ajoute la volonté du gouvernement de supprimer 13.500 postes dans l’éducation dans le budget 2009, venant s’ajouter aux 11.200 supprimés en 2008.

L’UNEF dénonce des mesures qui semblent davantage guidées par les soucis d’économies budgétaires à court terme.

La mixité sociale des enseignants remise en cause

La fin de la rémunération des étudiants fonctionnaires stagiaires de deuxième année va à l’encontre de la nécessaire démocratisation de l’accès au métier d’enseignant : avec l’exigence d’un Master et la fin de la rémunération liée au statut de fonctionnaire stagiaire, les étudiants issus des catégories sociales les moins favorisées seront écartés du métier d’enseignant.
L’UNEF dénonce cette mesure qui remet en cause l’accès du plus grand nombre au métier d’enseignant.

La suppression de toute formation pratique et pédagogique au métier d’enseignant

En souhaitant allonger d’un an la durée d’étude des enseignants, Nicolas Sarkozy semble avoir oublié que la deuxième année passée à l’IUFM constitue déjà une période de formation pour les futurs enseignants. Ce qui est en cause, c’est l’absence de reconnaissance diplômante des deux années de formation au sein des IUFM et non le contenu actuel de la formation.

En confiant aux Universités le soin de construire les futurs Masters ouvrant aux concours de l’enseignement, le gouvernement fait le choix de liquider la formation professionnelle dispensée au sein des IUFM, au profit d’une formation strictement académique et disciplinaire : la force des IUFM repose sur une formation ancrée dans la pratique du métier d’enseignant.

La motivation de N. Sarkozy semble avant tout idéologique : le président de la République semble plus préoccupé par la remise en cause des IUFM que par la qualité de la formation des enseignants.

L’UNEF s’inquiète pour l’avenir de la formation des enseignants : ce n’est pas avec un cursus de Master disciplinaire, différent d’une Université à l’autre, que l’on formera efficacement les futurs enseignants aux missions qui sont les leurs aujourd’hui.

L’UNEF demande au gouvernement de revoir sa copie et d’ouvrir des concertations d’urgence avec l’ensemble des acteurs du monde éducatif.

UNEF Réunion


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