
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
À situation exceptionnelle, initiative exceptionnelle
31 janvier 2015, par
À La Réunion, le BTP est gravement menacé. Il a perdu 10.000 emplois en quelques années et 3.000 pourraient encore être supprimés cette année. Paul Vergès a proposé le rassemblement de toute la filière aux côtés des 11 parlementaires, des maires et des collectivités pour constituer une délégation qui rencontrera le gouvernement avant les élections. La proposition du sénateur a été adoptée à l’unanimité.
17 organisations professionnelles du BTP organisaient hier au centre de formation consulaire de Saint-Denis une table-ronde sur les perspectives d’un secteur sinistré.
Tous les parlementaires, les collectivités, les intercommunalités et tous les maires étaient invités, ainsi que l’État. Beaucoup de chaises vides ont suscité la déception des organisateurs. En effet, Paul Vergès était le seul sénateur présent sur quatre invités. Trois députés sur sept étaient venus : Ericka Bareigts, Thierry Robert et Huguette Bello. Pierre Vergès représentait le Conseil général, et Dominique Fournel la Région. Sur 24 maires, un seul était là, Thierry Robert.
Bernard Siriex, président de la FRBTP, a fait l’état des lieux d’un secteur économique gravement menacé. En 2008, La Réunion avait 800.000 habitants, 2 milliards d’euros étaient investis, plus de 10.000 logements étaient construits chaque année, le BTP employait 25.000 travailleurs. En 2014, 850.000 habitants, moins d’un milliard investi, 10.000 emplois perdus, 1.000 entreprises fermées, et à peine 5.000 logements construits.
« Certains corps de métier ont disparu », dit Bernard Siriex. Pour 2015, la commande publique ne dépassera pas 868 millions.
Le président de la FRBTP constate un secteur économique « au stade de la rupture ». Des entreprises vieilles de plus de 30 ans sont menacées. « Réglons les problèmes avant qu’ils ne soient dans la rue ».
C’est pour cela que le BTP a demandé à la ministre des Outre-mer un plan de relance de 600 millions d’euros pour La Réunion, ce qui compense la perte de chiffre d’affaires du secteur au cours de ces dernières années.
Si les prévisions de 2015 se vérifient, alors 3.000 emplois disparaîtront encore, ainsi que 450 entreprises. Avec un BTP à l’agonie, comment construire les logements pour le million d’habitants attendu d’ici 2025 ? Qui fera les infrastructures ?
Et de lancer aux élus présents : « les salariés que nous perdons, vous les retrouvez à la porte de vos mairies ».
Cette présentation faite, la parole a été donnée aux professionnels qui souhaitaient faire entendre leur voix. Nombre d’entre eux ont dénoncé l’absence des maires et de la majorité des parlementaires. Puis chacun a fait part de ses difficultés propres.
Laurent Perrin, du Syndicat des architectes, a constaté que 2016 et 2017 risquent de prendre le même chemin que 2015, c’est-à-dire la crise. La Réunion est en train de perdre un savoir-faire.
Cyril Rickmounie de la CAPEB a demandé que les marchés soient plus accessibles aux artisans. « La Réunion est en danger, si demain les jeunes descendent dans la rue et qu’il n’y a plus de travail pour personne, que ferons-nous ».
Dominique Vienne de la CGPME s’est dit « atterré par les chaises vides. C’est un manque de confiance ». Le responsable patronal a plaidé pour « une vision stratégique de la commande publique ». Théophraste Narayanin s’est insurgé sur le fait que l’on mette « 2 milliards sur un chantier ». « On continue à phantasmer sur les grands travaux qui enrichissent les multinationales qui viennent combattre les entreprises réunionnaises dans la région », a-t-il dit en substance.
Les interventions ont aussi ciblé sur l’insuffisance de la commande publique, les lenteurs administratives.
Thierry Duvimeux, secrétaire général aux Affaires régionales de la préfecture, a pour sa part indiqué que la commande publique a augmenté de 50 % depuis 2005, mais que la commande privée s’est effondrée.
Thierry Robert a dit que 30 millions d’euros d’investissements peuvent être mobilisés rapidement dans sa commune, à condition de lever des obstacles administratifs. A sa sortie de la réunion, le député-maire de Saint-Leu a précisé sa proposition. Il invite toutes les organisations présentes hier à se retrouver mardi à la mairie de Saint-Leu, et il convie également l’État, le Conseil général et le TCO à cette rencontre.
Pierre Vergès a fait part d’actions concrètes du Département pour soutenir l’activité du BTP. C’est notamment la signature du SBR. L’objectif est de « maintenir les efforts dans un contexte difficile : la non compensation d’engagements financiers que nous sommes obligés de faire ». Cette absence de compensation est de la responsabilité des gouvernements qui se succèdent à Paris, toutes tendances politiques confondues. « Si en 2015, nous pouvions traiter tous les dossiers en souffrance, ce sera déjà pas mal », dit le vice-président du Département.
Pierre Vergès a aussi fait remarquer que « faute de perspectives à La Réunion, il serait intéressant de savoir si certains ne se sont pas déjà délocalisés ». Faudra-t-il attendre qu’il soit trop tard pour qu’un gouvernement intervienne, a-t-il interrogé.
Ericka Bareigts a demandé à « trouver les vrais outils pour faire avancer le BTP ». Elle a évoqué en particulier la loi Pinel.
Paul Vergès a appelé à convaincre le gouvernement que la situation est exceptionnelle. En France, le taux de chômage est à 10 % et il est considéré comme catastrophique, que dire alors de La Réunion avec 30 % de chômage ? C’est comme s’il y avait plus de 10 millions de chômeurs en France, dit en substance le sénateur.
La moitié population sous le seuil de pauvreté, c’est comme si la France avait 30 millions de pauvres.
Rappelant que le problème du chômage est la responsabilité du gouvernement, Paul Vergès a exposé sa proposition.
Tout d’abord, voir s’il est possible de rassembler dans une plaquette la synthèse des débats de la matinée, puis de l’adresser à tous les maires et aux autres élus.
Ensuite, « faisons une initiative exceptionnelle » : une délégation composée de l’association des maires, des collectivités, de l’ensemble des 11 parlementaires.
Son objectif sera de rencontrer le gouvernement pour lui exposer « nos propositions, nos perspectives ». Quels seront alors les engagements du gouvernement ?
Paul Vergès a rappelé que le président sortant du Sénat, ex-deuxième plus haut représentant de l’État, vient d’être nommé représentant spécial de François Hollande aux Antilles. Le parlementaire a donc proposé que l’ancien président du Sénat soit aussi le représentant personnel du président de la République à La Réunion.
Le délai d’action doit être rapide : avant les élections.
Cette proposition a été largement applaudie.
Au nom des 17 organisations du BTP, Bernard Siriex a dit « nous sommes preneurs de cette proposition ».
Jean-Marie Le Bourvellec, ancien président de la FRBTP, a appelé à agir tout de suite : « la proposition du sénateur Vergès, qu’elle soit menée par qui en veut, la situation nécessite le plus haut niveau, le plus large rassemblement ».
Les députés ont ensuite été invité à prendre position sur cette proposition. Ericka Bareigts a dit oui, tout comme Thierry Robert. Les deux députés demandent aussi qu’en parallèle, un maximum de chantier puisse sortir des cartons à La Réunion.
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