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12 mars 2007
Les responsables départementaux vont-ils réussir à faire du Service d’Incendie et de Secours l’établissement public moderne au service de l’intérêt général qu’il doit être ?
La question se pose après les aléas du concours national organisé la semaine dernière par les pouvoirs publics, boycotté dans des conditions telles qu’on n’a pas fini d’entendre parler des pompiers, et avec eux, d’un usurpateur qui, tout en prétendant s’exprimer en leur nom, les a fourvoyés par des méthodes qui font penser à celles des “syndicalistes” de la mafia nord-américaine !
La réponse à la question est “Oui, nécessairement, mais pas sans mal” vu l’immense gâchis, sur lequel ne devrait pas tarder à nous éclairer la Cour régionale des comptes, dont le rapport est attendu sous quinzaine. “Témoignages” va tenter ici de faire la clarté.
Faut-il s’étonner de la pagaille qui règne au Service Départemental d’Incendie et de Secours de La Réunion ? Pas vraiment, si l’on tient compte du fait qu’il s’agit dans notre île d’une création récente, datant de 1988-89, alors que les équivalents dans l’Hexagone existent depuis le 19ème siècle.
Et les normes de recrutement en vigueur dans l’île, aussi bien avant la création du SDIS qu’après, ont trop souvent fait droit au clientélisme de certains patrons de nervis de la grande époque, pour que l’héritage ne soit pas problématique.
La configuration présente est que, depuis la loi du 2 août 2004 réorganisant la Sécurité civile, les SDIS doivent devenir dans chaque département un établissement public autonome, financé par le seul Conseil général à compter du 1er janvier 2008. Cet établissement public, selon le Code général des collectivités territoriales, ne peut avoir dans son personnel que des pompiers professionnels, complétés par un corps de volontaires.
La situation qui prévaut au SDIS de La Réunion, analysée dans le rapport technique rendu par le colonel Gérard Courtois, il y a deux ans (avril 2005), est très atypique. On y relevait la mention de « près de deux fois plus de personnels » au SDIS de La Réunion que dans les autres SDIS et, à l’inverse, un volontariat trois à quatre fois moins développé dans notre île, surtout chez les plus de 40 ans, traduisant « la difficulté que rencontre le SDIS (...) pour les fidéliser ». Quant à la pléthore de personnel administratif et technique, le rapport l’explique par « le rôle de régulateur social dans le traitement du chômage des services d’incendie et de secours, notamment lorsqu’ils étaient encore communaux ou intercommunaux... »
Une structure du personnel très atypique
La structure décrite par le rapport Courtois fait état de 606 sapeurs pompiers permanents (en effectifs budgétaires - et 581 en effectifs réels) et 482 personnels administratifs et techniques (475 “réels”, dont 329 agents techniques qui sont des pompiers volontaires employés à titre permanent dans les fonctions de sapeurs pompiers professionnels).
« C’est la conséquence de la reprise en compte par le SDIS de nombreux employés sociaux communaux de type C.E.S qui exerçaient à plein temps au sein de leur centre d’incendie et de secours. Leur situation statutaire sera à régulariser en s’inspirant des modalités d’intégration des sapeurs-pompiers dits permanents, décrites au chapitre II du décret n°93-135 du 2 février 1993, modifiant certaines dispositions relatives aux sapeurs-pompiers ». Ce commentaire du rapport Courtois renvoie aux conditions d’application de la loi de 1993, les « modalités d’intégration » dont il est question ici faisant référence à un examen professionnel pour tous ceux (agents techniques ou volontaires - NDLR) qui exerçaient le métier de pompier.
Selon un proche du dossier, le colonel Courtois, alors Inspecteur de la Sécurité civile, devenu Directeur de la Sécurité civile en septembre 2006, « a fait un rapport technique et lancé des pistes ». Il n’avait pas pour mission de réaliser l’intégration des pompiers de La Réunion.
Lui faire dire, comme l’ont fait certains pompiers, qu’il a préconisé une voie d’intégration hors concours, est un abus caractérisé. Qui vient rappeler que, depuis 10 ans, la question de l’intégration des pompiers à la Fonction publique est une épine dans le pied des responsables du SDIS et des élus.
« ... Plein d’emplois à pourvoir... »
Sous la mandature de Christophe Payet (1994-1998), Président socialiste du Conseil général, une première tentative de reclassement avait été mise en échec en 1997. On trouvait déjà, à la tête des frondeurs, un certain Jean-Max Gangnant, “syndicaliste” sous l’étiquette CGTR, qui, à l’époque, s’était signalé à ses dirigeants de la rue du Maréchal-Leclerc par des détournements de cotisations (voir encadré).
La question est épineuse parce que la seule voie d’intégration à la Fonction publique est celle des concours et qu’un certain nombre de pompiers permanents savent, même s’ils se présentent, qu’ils « n’auront pas les moyens de le passer avec succès » comme le leur avait dit Christophe Payet avant de se faire chahuter.
Pourtant, depuis que la décision a été prise, en septembre 2006, d’organiser un 5ème ou 6ème concours (depuis 1992), tout a été tenté pour l’adapter aux conditions structurelles et aux retards de La Réunion.
En janvier 2007, la Conseillère générale de l’Alliance, Graziella Leveneur, répercutait à la Présidente du Département l’inquiétude de quelques jeunes volontaires au sujet du concours. La réponse de Nassimah Dindar exposait sur deux pages les moyens de préparer les candidats et la nécessité de les rassurer sur l’après-concours.
En effet, après avoir tenté en vain d’obtenir du Ministère de l’Intérieur un “régime particulier” prenant en considération les besoins en rattrapage du SDIS réunionnais, la Présidente du Conseil général a décidé d’un concours national - le dernier a eu lieu en 2003 - avec pour particularité qu’il ne prendrait pas seulement en considération les pompiers reçus, mais aussi ceux qui auraient échoué. « Il y a plein d’emplois à pourvoir dans la restructuration », dit en substance la lettre de Nassimah Dindar aux élus. Selon un proche du dossier, cela va du conseil à la maîtrise d’œuvre pour la réhabilitation ou la construction de bâtiments neufs à des postes de cameramen produisant des restitutions de sorties pour nourrir les stages de perfectionnement des professionnels et des volontaires, en passant par des emplois plus conventionnels. « Que ceux qui ont un plan de carrière et des propositions à faire se rapprochent de leur chef de centre, même s’ils ne sont pas reçus au concours », nous a-t-il dit sous couvert d’anonymat.
Remous dans les casernes
C’est ainsi qu’a été organisé, la semaine dernière sur trois jours, un concours pour les permanents et les volontaires, avec deux filières : une externe, pour les candidats présentés sur diplômes - 10 postes pour près de 200 candidats - et une pour les sapeurs-pompiers volontaires, soit 450 candidats potentiels, dont 216 permanents. Pour eux, le SDIS a ouvert 262 postes, qui correspondent au nombre des permanents à professionnaliser. Il est trop tôt pour tirer des leçons du concours. Seules les épreuves physiques et sportives ont eu lieu ; les épreuves écrites auront lieu le 22 mars, et l’oral, à partir du 17 avril. Mais la volonté de certains de perturber les épreuves est manifeste.
Jean-Max Gangnant criait déjà la semaine dernière « à la magouille », et ses interventions auprès des permanents “concourables”, pour les dissuader de se présenter - ils seraient 162 à ne pas l’avoir fait -, seraient allées jusqu’à lui faire collecter des dizaines de convocations. Ceux des pompiers qui lui auraient remis leur convocation, sous un prétexte ou un autre, n’ont pas pu se présenter aux épreuves.
Les “saboteurs” du concours annoncent une conférence de presse pour demain, et il faut s’attendre à d’autres remous dans les casernes où, compte tenu d’un état de désorganisation et “d’indiscipline” notoire - c’est toujours le colonel Courtois qui le souligne, et les exemples sont parfois édifiants -, la hiérarchie pourrait être assez peu encline à l’indulgence.
D’autant que la nécessité de restructurer le SDIS est soulignée par tous. La Direction actuelle s’y est attelée, avec le soutien du Préfet. Elle recevra à partir d’avril le renfort d’un directeur adjoint en provenance de la Guadeloupe. Et elle devrait disposer sous peu (si ce n’est déjà fait) d’une analyse budgétaire par la Cour régionale des Comptes, indiquant les points névralgiques et les erreurs à ne pas répéter.
P. David
Drôle de “syndicaliste”
Jean-Max Gangnant, qui se fait passer pour « secrétaire général de la section CGTR des pompiers », anime en fait une section aussi fictive que l’emploi de sergent-chef qu’il est censé occuper au centre d’incendie et de secours de Saint-Benoît. Syndicalement, il a perdu pied en 2002, où il n’a recueilli que 35 voix sur environ 1.000 votants aux élections professionnelles. Non sans avoir semé la pagaille à la Confédération, dont il a détourné une partie des cotisations. Ce qui n’est pas sans mettre la CGTR dans une fâcheuse posture, dans la perspective d’un dialogue social restauré au SDIS, accompagnant la restructuration.
Puis, Jean-Max Gangnant est passé à la politique, avec le Député-maire UMP de Saint-Benoît, Bertho Audifax, dont il est le 9ème adjoint. Les remous qu’il cherche à provoquer contre la réorganisation du SDIS - dont Bertho Audifax est Vice-président délégué - seraient un des derniers signes de son allégeance nouvelle au Sénateur de l’Est et au Président de la CIREST, soupçonnés d’être déjà à l’origine des soubresauts qui ont secoué le Conseil municipal bénédictin et valu un retrait de délégation à deux élus, Alain Lanier et Yvette Jean-Baptiste.
L’objectif politique de ce drôle de syndicaliste serait de ravir le 1er canton de Saint-Benoît, pour devenir élu délégué du SDIS au sein du Département, et pourquoi pas... président délégué !?
P.D
Des services à réorganiser
« La coordination opérationnelle n’existe pas au sein du SDIS... ». Ce jugement du colonel Courtois, qui peut évidemment paraître sévère, est tempéré par d’autres appréciations relevant par exemple « qu’une grande majorité des femmes et des hommes qui composent les effectifs administratifs, techniques et opérationnels ne recherchent que l’efficacité, ont de l’estime pour leur hiérarchie et lui font confiance ». Il reste que pour ceux qui connaissent la vie des casernes, il y a du ménage à faire : pour inculquer le sens du service public à certains tire-au-flanc, voire “chefs nervis” promus chefs de centre par la grâce de tel ou tel politique, mais pas forcément bons managers. Ainsi, des interventions aussi cruciales que l’entretien ou la maintenance des bouches d’incendie à Saint-Denis ne seraient pas assurées. Ce serait une des causes de la violence de l’incendie qui a ravagé les ateliers de Tout pour l’auto, à Sainte-Clotilde. Et ailleurs, dans la capitale, qu’en est-il ?
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Messages
29 mai 2007, 18:17
bonjour,
je suis sapeur pompiers professionnel en métropole et je suis réunionnais de pure souche.
je remarque sur cette article que depuis que j’ai quitté la réunion ça na pas changer, il y a toujours des fouteurs de merde (et je pèse mes mots).
Tout se que j’espère c’est que sur interventions tout se passe bien, parce que le jours ou il y auras un incidents j’espère que pour c’est meneur et ces syndicalistes que les gens ne porterons pas plaintes contre les pompiers, c’est se qui se fait malheureusement et très souvent dans le département ou je travail.
Ont verra si c’est syndicaliste monte au créneaux pour défendre leur collègues, je trouve leur façon de procédé pour empêcher les gens de passé leur concours tout simplement scandaleux, si eux ne veules pas passé leur concours parce qu’ils sont sur de le raté, qu’il n’entraîne pas les autres dans le délire.
27 juillet 2007, 01:52, par coucou
slt collegue je suis pompier pro dans le 78 je suismetro et je voudrai muter ou permuter a la reunion vraiment pour cause familiale j ai en voyer un dossier expliquant ma position (ma concubine habite la reunion jai pas de soucis de logement las bas je possede un grand nombre de stage aurai tu un fillon a me donner afin qu il comprennemieux pourquoi je veut muter a la reunion j ai 28ans de pro et 3ans de volontaire merci par avance de me donnerquelques renseignement car pas evident de voir sa future femme que 3fois par ans ou de se voir en cam merciiiiiiii je te donne mon adresse e mail [email protected]