Les C.E.C. de l’Éducation nationale manifesteront demain

Sept ans après, empêcher la mort de leurs emplois

4 février 2005

Après deux ans en Contrat emploi solidarité (CES), transformé en 2001 en Contrat emploi consolidé (CEC), plus de deux cents personnes travaillant au sein de l’Éducation nationale entament leur cinquième et dernière année sans aucune certitude pour 2006, sinon celle d’un retour à la case départ. Le Syndicat général des personnels de l’Éducation nationale (SGPEN-CGTR) continue le combat, plus que jamais.

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Le premier janvier 2001, le Ministère a transformé 1.000 postes Contrat emploi solidarité (CES) en 200 postes Contrat emploi consolidé (CEC). Puis en novembre 2001, 30 postes de CES supplémentaires ont été crées. Ce type de contrat est signé par avenant tous les ans sur une durée de 60 mois (5 ans).
L’année dernière, craignant pour le renouvellement de leur contrat, beaucoup ont manifesté devant les grilles du rectorat. Ce 10 novembre, une délégation du Syndicat général des personnels de l’éducation nationale (SGPEN-CGTR) composée de Jean-Marc Gamarus, de Patrick Corré et de Catherine Couteyen Carpaye a été reçue par le cabinet du recteur qui les a assurés de la priorité accordée à ce dossier. Les contrats ont effectivement été renouvelés pour leur cinquième année. Mais après ?

Éviter le retour à la case R.M.I.

Les inquiétudes sont toujours vives, comme le souligne la déléguée des CEC au SGPEN-CGTR, Catherine Couteyen Carpaye : "Notre souci maintenant, c’est qu’au 31 décembre prochain, la majorité des contrats vont arriver à terme. Ces CEC se posent des questions sur leur devenir professionnel, car après avoir effectué 2 années de CES, puis 5 de CEC, après 7 ans d’expérience et de qualification dans la même fonction, ils ne savent pas ce qu’ils vont devenir."
Elle insiste : "Ce sont des personnels compétents et qualifiés, ce sont des pères et des mères de famille qui vont se retrouver à la case départ, c’est-à-dire à la porte de l’ASSEDIC et à la porte du RMI." Elle ajoute que ces personnes "ont la rage aux dents, car ils ne veulent pas être dans cette situation qui sera insupportable pour eux et pour leur famille. Le taux de chômage va encore augmenter de 220 CEC à la fin de l’année".
Mais les CEC ne veulent pas se laisser faire, et comptent sur les prochaines manifestations pour dire Non à cette situation. Ils demandent une pérennisation de leur contrats ou des concours réservés pour eux, notamment pour ceux qui travaillent dans l’administration. Un courrier a été adressé aux 5 députés de l’île depuis le 20 septembre 2004, seule Huguette Bello y a répondu, pour les soutenir dans leur combat pour l’avenir. Les autres n’ont pas donné signe de vie.
C’est pourquoi le SGEPEN-CGTR attire l’attention du ministère de l’Éducation nationale et appellent tous les CEC à venir samedi 5 février devant le Jardin de l’État, à 9 heures, pour affirmer leur désir de travailler encore et dénoncer l’attitude inadmissible de l’État.

Eiffel


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