Service minimum - réaction d’Emmanuel Mathieu, Secrétaire à l’Action revendicative à la CFDT

2 août 2007

« Au niveau de la CFDT, on est très clair. C’est une atteinte directe au droit de grève. On ne peut pas régler le problème du dialogue social en imposant aux salariés un service minimum, et cela pour passer au-dessus des revendications des salariés. Là, on supprime un droit acquis depuis plus de 50 ans. C’est une mesure qui spolie les salariés d’un droit fondamental. Si le dialogue social était constructif, il n’y aurait pas de grève. Aujourd’hui, et surtout à La Réunion, marquée par de nombreux conflits sociaux, les salariés ont du mal à se faire entendre. Le problème, ce n’est pas le service minimum en soi ; le problème, c’est la pénurie de dialogue social à La Réunion. A la CFDT, nos actions se mènent au quotidien, au sein des entreprises. Et nous nous préparons à mener une action pour dénoncer cette mesure. Nous sommes en vacances, et le gouvernement, comme toujours, essaie de faire passer ses lois. Eh bien, s’il ne revoit pas sa copie, il faudra s’attendre à une rentrée sociale. L’Intersyndicale est particulièrement soudée depuis 2 ans, et se montrera solidaire face aux attaques contre un droit du travailleur. Il y aura une réaction de l’Intersyndicale. Maintenant, le gouvernement essaie de conquérir l’opinion des usagers, nous, ce que nous voulons, c’est qu’il renforce le dialogue social dans les entreprises ».

Propos recueillis par Willy Técher


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