Les travailleurs de la SIB révoltés par le comportement brutal et méprisant des patrons, qui refusent le dialogue social

SIB : L’État doit assumer ses responsabilités devant le non-respect des droits des travailleurs réunionnais

25 février 2014, par Correspondant Témoignages

Une nouvelle journée de lutte très difficile mais courageuse et déterminée a été menée ce lundi par les travailleurs de la Société Industrielle de Bourbon (SIB) pour faire respecter leur droit à l’emploi, menacé par une fermeture de l’entreprise décidée de façon totalement abusive et arbitraire par les patrons de Colgate-Palmolive.

Nouvelle journée de mobilisation devant la SIB.

Hier, les travailleurs étaient notamment scandalisés par le comportement des patrons qui négociaient avec les délégués syndicaux mais qui ont brutalement, et sans explication, décidé en fin d’après-midi de cesser les discussions.

En sortant de l’usine un peu avant 18 heures, Jocelyn Rivière (l’ex gréviste de la faim), Philippe Duverger, Sylvain Doguet et Jimmy Acaste — représentants du personnel — ont expliqué à leurs camarades que les discussions commencées le matin n’ont débouché sur aucune proposition concrète du patronat pour répondre aux questions des travailleurs et à leurs suggestions. « C’est une nouvelle fois un échec total ; ils ont eu un comportement incompréhensible et scandaleux en ne respectant pas l’ordre du jour de nos négociations et ils ont bloqué les discussions », explique Jocelyn Rivière, profondément révolté.

Ils ne lâchent rien

Devant ce comportement injuste et inacceptable, les travailleurs de la SIB ne lâchent rien. Ils ont décidé d’interpeller les autorités de l’État — en particulier le préfet et la Direction de l’Emploi (DIECCTE) — afin que les règles fondamentales du dialogue social et du Droit du Travail soient respectées.

Dans ce combat, ils ont reçu hier le soutien de nombreux compatriotes et de plusieurs responsables syndicaux, comme Marlène et Clara Derfla, ainsi que la CGTR Fonction Publique Territoriale et son secrétaire général Yves Gigan, ou encore des responsables du PCR comme Henri Hippolyte et Christophe Rocheland. Les travailleurs solidaires de leurs délégués syndicaux ont exprimé leur volonté de dialogue en faisant brûler depuis le matin des palettes de bois devant les grilles d’entrée de la SIB mais les patrons ont quitté clandestinement l’entreprise en fin d’après-midi en refusant de continuer les discussions… C’est cela les règles de la République ?

 Correspondant 

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