Grève illimitée à l’Atelier du Port

Solidarité autour de Willy Langlois

6 juillet 2006

Willy Langlois, Délégué du personnel suppléant de la Confédération Générale du Travail à La Réunion (CGTR) à l’Atelier du Port, est en situation délicate aujourd’hui.

Depuis lundi, des salariés de l’Atelier du Port situé dans à la ville qui porte le même nom se sont mis en grève illimitée. Cette action vise à soutenir Willy Langlois, le Délégué du personnel suppléant de la CGTR dans cette entreprise. Depuis le vendredi 30 juin - date à laquelle il a reçu une convocation de sa Direction pour un entretien préalable prévu pour le lundi 10 juillet -, il est en "mise à pied conservatoire".

Où sont les preuves ?

"La Direction de cette société lui reproche d’avoir écrit des propos injurieux sur les portes des toilettes", explique Michel Floris, Délégué syndical de la CGTR. Par ailleurs, "il paraît que les responsables de cette société ont mené une enquête pour démasquer le ou les auteurs de cet acte. Des photographies ont été prises, puis des graphologues les ont examinées. Les résultats de cette analyse mettraient en cause Willy Langlois", commente-t-il. Mais "les représentants du personnel n’ont ni vu les photographies, ni les conclusions des experts et encore moins les écrits sur les toilettes. Ces preuves se trouveraient dans les mains de l’Inspection du Travail".

L’arbitrage de l’Inspection du Travail

En 2001, Willy Langlois s’est retrouvé dans la même situation. Mais après un mouvement de protestation du personnel, la procédure a été abandonnée. Aujourd’hui, Michel Floris demande l’arbitrage de l’Inspection du Travail dans cette procédure pour "faute grave". De son côté, Willy Langlois a contesté formellement les faits qui lui sont reprochés, hier matin à l’occasion d’une rencontre. Un prétexte bien ridicule pour se débarrasser d’un syndicaliste.

Jean-Fabrice Nativel


Rectificatif

De l’usage des aides publiques à la canne

Une malencontreuse erreur nous a fait écrire le contraire de ce qui était dit, dans la réaction d’Isidore Laravine (CGPER), p.4 de l’édition du 5 juillet. L’idée développée par Isidore Laravine est que les aides publiques à la canne sont données à la filière pour maintenir l’activité et lui permettre d’atteindre, voire dépasser ses objectifs. Ce jeune planteur explique ainsi la clause de restriction à la diversification, qu’il approuve, en donnant le cas d’un gros planteur qui se prépare à arracher près de la moitié de ses surfaces plantées en cannes pour y mettre une autre culture.
Dans la dernière phrase, il fallait lire : "Il est normal qu’il ne le fasse pas dans [en utilisant] les aides publiques à la canne".
D’où la définition d’un forfait, que contestent les autres organisations de planteurs (CDJA et FDSEA)


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