L’UFR et la SDD

“Soubik”, “bertèl” et traitement des déchets

1er juin 2006

Lorsqu’un client sort d’une grande surface, des sachets non dégradables abondent de ses mains ou du chariot. Il existe pourtant une solution à cette source de pollution - ces sachets - : l’utilisation de la “soubik” ou la “bertèl”. Cette alternative héritée des grands parents a été évoquée hier en compagnie de l’Union des Femmes Réunionnaises. Elle tombe en pleine Semaine du développement durable (SDD). L’occasion où jamais de parler de la gestion et du traitement des déchets.

Un choix durable

La “soubik” ou la “bertèl” est choix durable. Et surtout, leur achat permettra de donner un coup de fouet à la filière artisanale. Cette idée fera rigoler certains, mais comment faisaient les grands-pères et grands-mères pour porter le riz ou le maïs par exemple. Ils les utilisaient et ne s’en sont jamais plaint. On ne sait pas pourquoi la “soubik” ou la “bertèl” ont été délaissées. Elles sont solides, pratiques et prennent peu de place. Et surtout la matière première, le vacoa, ne présente aucun risque pour l’environnement. Relancer la production de ses articles peut permettre à des artisans de sortir la tête de l’eau.

La population sera-t-elle consultée ?

À l’UFR, on se préoccupe aussi de la gestion des déchets. Huguette Bello, députée et présidente de cette union, comme Graziella Leveneur, conseillère générale de Saint-Pierre (Pierrefonds, la Ravine des Cabris) disent non à l’implantation d’un ou deux incinérateurs. Elles insistent pour que le maximum de Réunionnais signent la pétition de l’Association Citoyenne Contre les Incinérateurs d’Ordures Ménagères (ACCIDOM). Ce choix est imposé à des habitants en manque d’informations sur les émissions de dioxines qui ont un impact néfaste sur l’environnement et contaminent la chaîne alimentaire. Huguette Bello et Graziella Leveneur informeront davantage les femmes sur ces effets.

Pas d’incinération

Ce projet "d’installer 2 incinérateurs arrive dans un contexte de refus de l’incinération au niveau national et mondial. Il soulève partout l’opposition des populations auxquelles on l’impose, même quand il s’agit d’incinérateur dit “aux normes” car rien ne ressemble plus à un incinérateur officiellement polluant qu’un incinérateur dit “aux normes”. En effet, les flux de substances dangereuses, même réduits, menacent les populations riveraines et leur environnement, et à long terme, l’environnement régional, national et mondial", martèle Graziella Leveneur.
Cet incinérateur coûtera, si le projet est adopté et même si la population n’adhère pas, "plus d’1 milliard de francs". Cette somme est astronomique et l’UFR se demande s’il n’y a pas anguille sous roche. Il convient de mieux trier pour mieux recycler des milliers de tonnes de déchets.

Jean-Fabrice Nativel


"Une autre voie est possible"

Pas de doute pour l’UFR "une autre voie est possible" pour La Réunion. Le Plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés (PDEDMA) doit privilégier la collecte, le tri, le recyclage et le traitement biologique des déchets. Ces femmes se soucient de la santé publique, de la protection de l’environnement, du développement économique durable et d’un aménagement équilibré du territoire. Pour conduire ce plan, des engagements doivent être pris et tenus : le respect du principe de précaution, la réduction à la source des déchets produits, l’enfouissement des déchets ultimes (loi du 13 juillet 1992), l’augmentation des déchets triés, la mise en œuvre du traitement biologique des déchets, une meilleure collecte et le développement du recyclage.


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