Le Port : colère des gérants de stations-services

SRPP : Tamoil ne passe toujours pas

3 mai 2011

L’accès au site de la SRPP (Société réunionnaise des produits pétroliers) au Port était toujours interdit aux camions de la Tamoil hier après-midi. Depuis 5 heures, les exploitants protestaient ainsi contre le non-renouvellement du contrat d’un gérant de station Tamoil. La Direction de la compagnie pétrolière a proposé de rencontrer les syndicalistes ce matin à 9 heures.

C’est le non-renouvellement du contrat de Philippe Bassot, gérant de la station Tamoil des Deux-Canons à Saint-Denis, qui est à l’origine du mécontentement. « Notre collègue a un contrat de 5 ans fractionné en 3 ans plus un 1 an plus 1 an. Il a terminé sa 4ème année. Monsieur D’Abbadie vient de lui signifier qu’il refuse de le laisser faire sa 5ème année », relate Gérard Lebon. 

Selon le dirigeant syndical, aucune raison économique n’est à l’origine de ce non-renouvellement. C’est ailleurs, dit-il, que se trouve le motif de cette décision. « En 3 ans, M. D’Abbadie a refusé les renouvellements de contrat d’une dizaine de gérants Tamoil membres du syndicat des stations-services. La Direction de la compagnie pétrolière cherche clairement à affaiblir notre organisation. Ce sont des méthodes inacceptables », martèle le syndicaliste. 

Pour preuve de ce qu’il appelle « une gestion par la pression », Gérard Lebon indique : « jeudi, j’ai envoyé par fax une demande de rendez-vous à M. D’Abbadie. Il m’a répondu que cette rencontre ne pourra avoir lieu qu’après le départ de notre collègue de sa station. Si c’est toute la considération qu’il a pour notre syndicat, nous allons lui faire comprendre notre mécontentement », fait remarquer le syndicaliste. 

D’où le blocage d’hier matin. Seuls les camions-citernes de la Tamoil sont interdits d’accès à la SRPP. Ceux des autres compagnies pétrolières peuvent circuler librement. « Nous avons également autorisé le passage des camions Tamoil allant livrer le kérosène à l’aéroport Roland Garros pour ne pas pénaliser économiquement La Réunion », souligne Gérard Lebon. 

Le blocage est effectué en alternance par une cinquantaine de gérants de stations, pas forcément tous de Tamoil. « Certains de nos collègues ont peur des représailles et ont préféré ne pas s’exposer, mais ils soutiennent le mouvement », commente Gérard Lebon. 

Tamoil (désormais appelé Oillybia) compte 28 stations dans l’île. Au total, environ 150 stations exploitées sous différentes enseignes alimentent La Réunion. Elles sont quasiment toutes représentées par le syndicat des gérants de stations-services.


Hier soir, le blocage continuait, une réunion est prévue ce matin à 9h entre le syndicat des gérants et la Direction de Tamoil.

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