Augmentation du prix de l’eau, du gaz et des carburants

Stop à la violence financière

4 novembre 2005

Le mouvement Agir Pou Nout Tout a tenu hier une conférence de presse pour dénoncer le comportement du Conseil municipal de Bras-Panon par rapport aux problèmes de la population. Celle-ci en a marre, marre de ne pas être écoutée, marre du silence qu’entretient le maire de Bras-Panon dans le dossier du prix de l’eau, marre du pourrissement de cette affaire... juteuse.

Que cela soit dit, le problème de l’eau est loin d’être réglée, alors que la population panonnaise désespère de voir leur facture revue à la baisse. Pour le collectif Agir Pou Nout Tout, c’est une attaque flagrante contre les Panonnaises et Panonnais. À maintes reprises, ils sont venus réclamer la révision du tarif de l’eau. Pourtant, ils constatent le silence drastique de la municipalité, et particulièrement de Daniel Gonthier, maire de Bras-Panon. On peut en effet se demander pourquoi ce manque de transparence dans le dossier de l’eau.
Récemment, Agir Pou Nout Tout demandait au maire, au nom de la population, de lui transmettre une copie du budget de l’eau 2005, et des contrats de délégation de service public. "Il n’a jamais voulu nous transmettre ces documents, qui pourtant devraient être publics", déplore Jean-Hugues Ratenon, président du collectif. Par ailleurs, les 29 conseillers municipaux panonnais ont décidé de ne pas tenir le Conseil municipal spécial, demandé par la population. Lundi dernier, nouveau coup de théâtre, le quorum n’était pas atteint au Conseil municipal, repoussant une fois de plus la concertation sur le problème de l’eau à Bras-Panon. "La population s’est encore sentie frustrée", regrette Jean-Hugues Ratenon.

"Pourquoi ce spectacle ?"

Comble du sort. Le 31 octobre dernier, Agir Pou Nout Tout transmettait une motion aux 29 conseillers municipaux, pour demander encore la transparence sur le budget de l’eau, et la concertation sur l’orientation 2006 pour le marché de l’eau. "Nous n’avons pas voulu étrangler le Conseil municipal, en faisant cela. Nous privilégions le dialogue et la négociation", indique Jean-Hugues Ratenon, surpris par l’attitude de l’opposition, qui a choisi de boycotter le Conseil municipal de lundi. "Ce jeu de coup de théâtre ne fait que frustrer la population panonnaise, alors qu’elle attend des réponses concrètes dans ce dossier de l’eau. Pourquoi ce spectacle ?", poursuit-il. Le fait de repousser de la sorte un problème, qui lasse les Panonnaises et Panonnais, cela ne sert que le pourrissement de la situation. Espérons que la municipalité de Bras-Panon revienne à la raison, et reprenne le terrain de la négociation, avec sa population qui vote.
Loin d’être un problème purement panonnais, il serait incongru que ce problème “départemental” de la cherté du prix de l’eau ne soit pas traité d’une manière globale. Peut-être qu’un jour, on pourra réfléchir à un prix de l’eau raisonné en fonction du niveau de vie de la population ? Espoir, quand tu nous tiens. Pour l’heure, nous pouvons simplement dire qu’il y a de l’eau dans le gaz à Bras-Panon.

Hausse des carburants et du gaz

Agir Pou Nout Tout réagissait encore hier sur l’augmentation du prix des carburants et du gaz. Dans un communiqué (voir témoignages du mercredi 2 novembre 2005), on déplorait qu’une fois de plus les ménages réunionnais étaient pénalisés, sous les yeux passifs des décideurs réunionnais. Vive l’observatoire des prix et des revenus ! Ou plutôt, à quand l’application de l’article 75 de la loi d’orientation, pour la création effective de cet observatoire ?
Le Gaz, élément indispensable des ménages, passe de 17 euros à 17,80 euros. Le gazole passe le cap historique de 1 euro. Le super sans plomb est à 1 euro 37. Ainsi, par centimes d’euros, par euros, on rogne toujours plus le portefeuille des Réunionnais. "La décision de cette augmentation (gaz, carburant) est un ancrage de plus vers l’injustice sociale. Avec en moyenne globale de 450 millions d’euros de chiffre d’affaires par an, pour environ 25 millions de bénéfice, les compagnies pétrolières continuent à s’engraisser sur le dos des Réunionnais", déplore Jean-Hugues Ratenon.
Aujourd’hui, il appelle les Réunionnais a vivement "réagir contre cette agression financière". Pour lui, "la population réunionnaise, qui a le pouvoir de dire Non, doit exprimer clairement son mécontentement".

Bbj


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