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Assemblée populaire de l’ARCP à Saint-André
30 août 2010, par
Pour l’ARCP, Alliance des Réunionnais Contre la Pauvreté, la première assemblée populaire a été un succès. 1.500 personnes ont fait le déplacement et 15.000 personnes ont signé la pétition contre la politique réactionnaire du gouvernement. Cette assemblée populaire devrait se poursuivre par des Etats-Généraux dans les quartiers.
La première assemblée populaire de l’Alliance des Réunionnais Contre la Pauvreté a eu lieu hier sur le parvis de la Mairie de Saint-André. Pour Jean-Hugues Ratenon, l’objectif des 1.500 participants a été atteint ainsi que les 15.000 signatures de la pétition contre la politique réactionnaire du gouvernement.
Après les prises de parole, une « résolution populaire » a été adoptée, demandant « l’urgence de faire vivre la vraie démocratie et de donner la parole aux Réunionnais pour qu’elle soit portée par les élus ». Suite à cette assemblée, des Etats-Généraux vont avoir lieu dans les quartiers afin que « le peuple soit acteur de sa destinée », à partir de deux mots d’ordre : l’urgence sociale et l’urgence économique.
Jean-Hugues Ratenon a appelé les participants à mener « une première bataille immédiate, celle des retraites », à la manifestation du 7 septembre. L’assemblée populaire demande aux parlementaires de voter contre le projet de réforme des retraites.
L’exclusion par le chômage
Les associations et les victimes de la crise ont pris tour à tour la parole devant l’assemblée. Mais c’est Joé Bédier, 1er adjoint au maire de Saint-André, qui a ouvert le bal. « Il faut que La Réunion d’aujourd’hui i lève, sinon nous sa va droit dans le mur », a-t-il déclaré pour lancer un appel à la solidarité et fustigeant au passage les « donneurs de leçon qui attaquent les personnes qui ont fait avancer les plus démunis ».
Roland Lambert, de l’ARCP, a évoqué « l’angoisse et la frustration de ne pas pouvoir vivre décemment », vécues par les jeunes qui vivent de stages et de boulots précaires, les mères élevant seules leurs enfants, le travailleur pauvre qui réserve un quart de son salaire pour se rendre au travail, les familles en attente d’un logement décent.
Nadia Tancourt, de ATD Quart-Monde, a exprimé sa crainte de voir supprimer les emplois aidés, surtout pour les mères qui élèvent seules leurs enfants. « L’égalité des chances n’existe pas », a-t-elle conclu.
Brigitte Malet, de la Ligue des Droits de l’Homme, a tenu à parler des « cas désespérés » qu’elle rencontre au quotidien. Des hommes en situation de crise et de chômage brutal qui n’osent pas avouer à leur famille qu’ils n’ont plus d’emploi. Des chômeurs qui tentent tant bien que mal de créer leur petite entreprise. « Notre société est en train de s’affaiblir sous nos yeux. Comment ne pas voir ? il faut être aveugle ! », a-t-elle déclaré.
Maryse Dache, du Comité des Chômeurs du Port, a raconté son quotidien à l’association. Celui de l’accueil des familles démunies et des sans-abris. « Avant on distribuait 30 repas par jour, maintenant nous en sommes à 60 repas par jour. Les familles n’osent parfois pas demander un colis alimentaire, elles ont un sentiment de honte ». Le chômage conduit inévitablement à l’exclusion aujourd’hui, constate la militante associative.
La situation dramatique des jeunes
Gilles Leperlier, de l’AJFER, est revenu sur la situation dramatique des jeunes, premières victimes du chômage. « Le gouvernement doit prendre des mesures avant qu’une génération désespérée soit totalement perdue », a-t-il affirmé. Selon le président de l’AJFER, plus de 100 jeunes à Bac +8 sont au chômage à La Réunion. Sur 1.000 embauches dans l’Education nationale, seulement une centaine sont obtenues par des Réunionnais. Cette année encore, 600 enseignants ont été accueillis pour la rentrée, dont 59 Réunionnais. Pendant ce temps, le chômage a progressé de 15% en 1 an, avec la fin des grands travaux, et les licenciements continuent. « Le ministre i vient bat carré La Réunion et il se moque de la population, du chômage, de la précarité », a dénoncé Gilles Leperlier. Selon lui, il faudrait 40.000 personnes de plus dans la fonction publique d’ici 2030 à La Réunion, d’où la nécessité d’un plan de formation et l’ouverture de postes aux concours en fonction des besoins. « Pas un poste à La Réunion ne doit échapper à La Réunion », a affirmé Gilles Leperlier.
Après les interventions des « victimes de la crise » (voir encadré), Jean-Hugues Ratenon a conclu cette assemblée populaire. « L’objectif de 1.500 personnes a été largement atteint. Ce premier rendez-vous est un succès pour la population réunionnaise », a-t-il déclaré. Il a appelé à « rassembler les maillons de la chaîne pour la lutte contre la pauvreté » car si l’esclavage a été aboli, « le chômage et la pauvreté sont des nouveaux crimes contre l’humanité ». Plus de 130.000 personnes sont en effet privées d’activité.
EP
La parole aux victimes de la crise
Première à prendre la parole, « une abandonnée de la retraite ». A 62 ans, elle vit avec 268 euros de retraite, et son mari, ancien planteur, n’a droit qu’à… 75 euros. Un maigre revenu qui sert parfois à aider les enfants au chômage. « Si nou navé la santé et la force, nou noré travay, assure-t-elle. Il ne fait pas bon vieillir, marmaille. A l’heure de reposer, nous lé usé par les tracas de demain ».
Un jeune de 27 ans, Bac +3, animateur informatique pour les demandeurs d’emploi, a travaillé pendant 3 ans en contrat d’apprentissage et en contrat aidé. Depuis 3 ans, il est au chômage. Aujourd’hui, il est inquiet. « Je vais devoir cotiser 42 ans pour la retraite, je n’ai eu que des contrats aidés et je n’ai aucune perspective d’évolution ».
Entrepreneur dans le bâtiment et membre de l’UTI (Union des Travailleurs Indépendants), Frédéric Payet est venu apporter son témoignage. « L’Etat nous pousse à licencier », a-t-il affirmé. Avec la crise, il n’arrive plus à faire face aux charges sociales et patronales. La retraite des artisans est parfois inférieure au seuil de pauvreté national (800 euros), inférieure à celle d’un salarié, a-t-il déclaré.
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