
C’était un 30 juin
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Visite de l’union nationale des centres communaux et intercommunaux d’action sociale
30 juin 2005
La délégation de l’Union Nationale des Centres Communaux et Intercommunaux d’Action Sociale (U.N.C.C.A.S.) poursuit son séjour dans notre île en procédant ce matin à une visite sur le territoire de Sainte-Suzanne où elle sera accueillie notamment par le maire, Maurice Gironcel, et la vice-présidente ainsi que l’équipe du CCAS.
(pages 8 & 9)
Les membres de la délégation participeront dans la grande salle du Conseil municipal à un échange sur le thème de l’habitat social. Cette matinée de travail se poursuivra avec une visite de terrain sur les sites suivants : ZAC du centre-ville, pôle éducation nutritionnelle et chantier d’implantation nouveau Centre communal d’action sociale (CCAS).
Cette matinée de travail permettra donc à la délégation nationale de prendre toute la mesure de la politique sociale menée sur la commune de Sainte-Suzanne. Une politique dont les grandes orientations fixées par l’équipe dirigée par Maurice Gironcel sont mises en œuvre par le CCAS et s’inscrivent résolument sur le terrain de la proximité sociale : "Dans la continuité des actions précédemment engagées par le maire et son équipe, nous nous employons, désormais, à accentuer nos efforts sur la responsabilisation des familles à travers des actions d’éducation sociale : la santé, l’éducation, la prévention, la gestion de la vie quotidienne. Peu à peu, les gens sortent de ce schéma d’assistanat dans lequel la société les avait confinés bien malgré eux. Lors de nos interventions, ces personnes comprennent de mieux en mieux que nous avons, avant tout, un rôle d’accueil, d’écoute, d’analyse des besoins et d’accompagnement. Et d’ailleurs, elles adhèrent pleinement à cette conception", indiquent Daniel et Josiane Jaurès, respectivement responsable et responsable adjointe du CCAS. Ainsi, tous deux citent l’action actuellement menée par le pôle d’éducation nutritionnelle concernant une cinquantaine de personnes qui viennent y apprendre à "cuisiner de manière équilibrée pour toute la famille" (Voir réactions). Une action menée en collaboration avec l’Institut Régional d’Education Nutritionnel.
Aujourd’hui, plus que jamais, l’équipe du CCAS poursuit résolument le cap sur le chemin de la responsabilisation, l’éducation, la prévention, bref, le CCAS continue d’agir pour la démocratisation de l’accès à l’information en termes de droits, d’obligations, d’options. Autrement dit chaque jour, conformément à la démarche défendue par le maire, Maurice Gironcel, l’équipe du CCAS œuvre à un plus grand épanouissement humain en favorisant l’autonomie des hommes et des femmes de la commune : chaque jour, ils sont en effet nombreux à rejoindre le camp des Réunionnaises et Réunionnais responsables, qui malgré leurs difficultés, sont décidés à lever la tête et aller de l’avant.
En d’autres termes, le CCAS a choisi de faire sienne cette devise selon laquelle il vaut mieux apprendre à quelqu’un à pêcher plutôt que lui donner un poisson. Ainsi que le rappelle Daniel Jaurès.
Actions facultatives
"On ne peut, d’un côté, prôner la responsabilisation et de l’autre côté, ne pas témoigner du respect à la dignité des personnes. C’est l’exigence de ce principe qui a présidé à la mise en place dans nos services d’un certain nombre de prestations sur la base de tickets. Ces tickets (vestimentaires, alimentaires, hébergement-habitat) permettent aux personnes qui y ont été déclarées éligibles par la Commission de faire leurs achats selon leurs propres besoins et de faire jouer la concurrence, ils leur garantissent, par ailleurs, une confidentialité totale sur leur démarche. Elles ne repartent pas du CCAS avec un colis mais avec un ticket à utiliser selon leurs besoins dans les magasins appropriés", souligne Daniel Jaurès.
Lutte pour l’insertion
Le CCAS participe également à l’insertion sociale. C’est ainsi qu’actuellement, trente personnes font l’objet d’un contrat d’insertion dans les domaines suivants : personnes âgées, handicapées et la proximité.
"Dans l’océan du chômage, il ne s’agit que d’une goutte à mettre à l’actif de la lutte pour l’emploi. Mais souvent, cela permet aux personnes de garder espoir et surtout de lutter pour un avenir meilleur", reconnaît modestement, le responsable du CCAS qui affiche la réserve la plus complète concernant les contrats d’avenir et d’accompagnement : "La question de savoir qui prendra en charge la formation reconnaît obligatoire demeure en suspens...".
L’UNCCAS : "Un guide essentiel"
Pour le CCAS de Sainte-Suzanne, l’UNCCAS constitue un "guide essentiel" dans le cadre de la mission qui lui est dévolue et qui est liée à l’application de la politique sociale : "Il nous permet d’avoir un meilleur fonctionnement, et de bénéficier de toutes les informations et d’être au courant de l’évolution de la réglementation à travers de la documentation et des brochures. C’est un partenaire essentiel car n’oublions pas qu’il s’est mobilisé lorsqu’il y a eu la menace de disparition qui pesait sur les CCAS", poursuivent Daniel et Josiane Jaurès qui, lors du séjour de la délégation de l’UNCCAS entendent mettre en avant cette idée fondamentale : "L’évolution d’un CCAS dépend avant tout de la volonté humaine". Or, la situation sociale découle de la volonté politique et du degré d’implication des uns et des autres dans la lutte revendicative pour la satisfaction des besoins humains, pourrait-on ajouter.
À la santé du public
Le Pôle d’Education Nutritionnelle a été mis en place par le CCAS. Face aux problèmes de santé relevés et souvent évoqués par de nombreuses familles, cet outil a été conçu afin de mener des actions d’information et de prévention dans le domaine de la nutrition. Une cinquantaine de personnes réparties en quatre groupes consacrent une matinée à apprendre les rudiments d’une alimentation saine, sous les conseils avisés d’un nutritionniste. Les stagiaires sont très contentes de cette expérience. Et, face à la demande, il est envisagé d’étendre cette formation aux mercredis et samedis matin. Les personnes intéressées peuvent contacter le pôle au 0262.52.69.33.
L’action actuellement menée est en tout cas concluante, comme nous l’indiquent les quelques personnes rencontrées mardi matin dans cet espace de lutte pour la santé publique.
Temps forts de la visite
Après sa visite à Sainte-Suzanne, la délégation de l’UNCCAS s’entretiendra dans l’après-midi avec le président du Conseil régional. Ensuite, elle rencontrera l’inspecteur principal de la DRASS. Demain, vendredi, elle participera au forum social axé sur "les dispositifs sociaux nationaux et réalisés à La Réunion : enjeux et priorités pour les CCAS-CIAS" au Conseil général. Rappelons que mercredi dernier, la délégation a rencontré le président et la directrice de la CAF, le maire de Saint-Denis, ville où elle a visité de nombreuses réalisations, avant de se rendre à La Possession participer à une conférence-débats avec les élus des CCAS-CIAS ; Une ville dont le maire Roland Robert est par ailleurs le délégué départemental de l’UNCCAS à La Réunion.
Réactions
o Chantal Laude-Infante : "J’habite à La Possession. J’avais suivi un stage nutritionnel avec le docteur Funteu. Il m’a repérée dans le groupe et m’a proposé de donner aux autres des cours. C’est ce qu’il appelle “le relais”. Je participe donc aux différentes formations et je mets mon savoir et ma compétence au service des autres. En cuisinant de manière équilibrée, j’ai perdu quatorze kilos. C’est très motivant pour continuer. Lors des séances, c’est moi qui cuisine et les personnes apprécient beaucoup".
o Micheline Testan : "Je suis venue à une première réunion d’information et cela m’a plu. J’ai donc décidé de m’inscrire à ce nouveau stage. J’en suis très contente. Je cuisinais déjà sans huile et beaucoup de légumes. Cela m’a davantage motivée pour bien m’appliquer lors de chaque repas".
o Nadège : "Je suis très contente de participer à ces séances. C’est une copine qui en a parlé à ma belle-sœur laquelle me l’a répété et nous avons décidé de venir à ces séances. Désormais, je cuisine sans matière grasse. J’ai appris aussi qu’il fallait faire un peu de sport, alors, souvent, je fais de la marche avec des copines".
o Annick : "J’écoute bien ce que me dit le docteur et, à la maison, je fais pareil. J’ai perdu du poids, je suis contente, je vais continuer à cuisiner comme on nous apprend ici".
o Monique : "Je viens de Métropole ; alors que je revenais du marché forain, j’ai été attirée par la pancarte du pôle. J’ai poussé la porte et l’on m’a renseignée. J’ai été très intéressée. J’ai demandé si je pouvais participer car une telle formation n’existe pas en Métropole. Même si on a des bases sur une bonne alimentation, la chance de participer à de telles séances ne se refuse pas".
oFridor Funteu, nutritionniste : "Éveiller la prise de conscience des consommateurs sur leur énorme pouvoir".
Sillonnant l’île, le nutritionniste Fridor Funteu mène une véritable campagne militante en faveur d’une alimentation saine. Information, démonstration, il bat également en brèche certaines idées reçues et peu à peu, la clarté s’installe dans les mentalités. On prend alors de plus en plus conscience de la nécessité de préserver sa santé. Mais également du pouvoir du consommateur qui est tout à fait en mesure d’imposer ses choix à l’industriel et non plus de céder aux produits aguicheurs et nocifs proposés au rabais dans les rayons. "Notre rôle, c’est d’arriver à faire prendre conscience à toutes les mamans réunionnaises de leur pouvoir. C’est à elles de décider d’arrêter de donner leur argent au détriment de leur santé. Car, le jour où le commerçant verra que ses rayons légumes se vident du jour au lendemain, il sera obligé de s’adapter", indique le nutritionniste qui estime que cette prise de conscience collective sur l’importance d’une alimentation saine sert les intérêts de la société entière : "Car, si on continue dans cette voie, les coûts de dépense de santé seront comme la société ne pourra faire face. C’est pour cela d’ailleurs que certains industriels ont déjà anticipé la question en adaptant leurs produits aux exigences d’une alimentation équilibrée ; et comme, ils sont là pour faire des profits, ils sauront toujours s’adapter. C’est pour les consommateurs que je suis plus pessimiste. D’où l’importance de ces formations organisées par l’IREN et qui n’auraient pas été possibles sans le partenariat de la CAF, la CGSS et l’Etat à travers la DRASS. Ces séances se déroulent à Sainte-Suzanne car c’est le CCAS de cette ville qui a réagi en premier en nous faisant part de sa motivation et mettant un local à notre disposition. Ce local est bien sûr ouvert à toutes les personnes de la région Est".
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