Dialogue entre les partenaires sociaux

Syndicats et patronat autour d’une même table

24 octobre 2006

Invité par le MEDEF à discuter du ’marché du travail’, Bernard Thibault (CGT), François Chérèque (CFDT), Jean-Claude Mailly (FO), Jacques Voisin (CFTC) et Bernard Van Craeyenest (CGC) posent comme préalable de parler avant tout de la lutte contre la précarité et de la sécurisation des parcours professionnels.

Dirigeants du MEDEF et des principaux syndicats se sont réunis hier à Paris. Il y un mois, la présidente du MEDEF, Laurence Parisot, avait proposé aux dirigeants des cinq centrales syndicales - CGT, CFDT, FO, CFTC et CFE-CGC - un "échange de vues" sur "la remise à plat de l’assurance-chômage", "le contrat de travail" et "la sécurisation des parcours professionnels".
Les syndicats se sont mis d’accord sur "l’ordre" dans lequel ils veulent aborder les différents sujets, et ont placé en premier l’élaboration d’un "état des lieux du marché de l’emploi et de la précarité", a expliqué Gabrielle Simon (CFTC). Le secrétaire général de FO Jean-Claude Mailly a déjà fait savoir hier matin sur LCI qu’il n’avait pas l’intention de « remettre les 35 heures sur la table : les salariés ont payé les 35 heures à la fois par de l’annualisation, de la flexibilité et de la modération salariale. Maintenant qu’ils l’ont, pas partout d’ailleurs, on va pas les remettre en cause, ce serait de la double peine », a-t-il expliqué.
Pour sa part, la CGT souhaite l’engagement de « vraies négociations ».
« Nous avons préparé, avec nos homologues syndicaux, cette rencontre et nous mettrons en avant des exigences communes pour un vrai diagnostic sur la situation de l’emploi, de la précarité, la situation salariale, avant l’engagement de toute discussion sur le contrat de travail », a déclaré Jean-Christophe Le Duigou, secrétaire de la CGT. « Nous faisons la proposition de discuter prioritairement de la sécurisation des parcours professionnels, afin de réduire la précarité des salariés ». Pour la CGT, le MEDEF doit faire preuve d’un « véritable engagement pour ouvrir de vraies négociations ». Les cinq confédérations - CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC - ont prévu de se revoir à l’issue de cette rencontre.
Pour le MEDEF, l’objectif est de « marquer la capacité des partenaires sociaux à engager des discussions sur l’ensemble des sujets relevant de leur compétence », au moment où le gouvernement présente un projet de loi sur le dialogue social. Pour l’organisation patronale, il s’agit « de préparer les futures réformes » sur « le fonctionnement du marché du travail », Laurence Parisot, présidente du MEDEF a par exemple évoqué l’inscription dans le contrat de travail une « modalité de séparation à l’amiable ».


Le contrat de travail

« Gérer un rapport de subordination »

Bernard Thibault (CGT) a précisé hier matin qu’il participait à cette rencontre « avec l’objectif d’obtenir des négociations » et non des « délibérations sociales ».
« Cela fait sept ans qu’il n’y a pas eu de rencontres entre les premiers dirigeants des organisations syndicales et des organisations patronales », a rappelé sur France-2 le secrétaire général de la CGT. « Pour nous, l’urgence est de faire reculer la précarité au travail et la précarité du travail », a ajouté le responsable syndical.
Interrogé sur les 35 heures, il a rappelé que « ce n’est pas la première fois que le patronat réclame » le retrait des 35 heures. « Je crois qu’il le réclame depuis la décision du gouvernement de M. Jospin d’instituer les 35 heures », a précisé le secrétaire général de la CGT.
Selon Bernard Thibault, le salarié et l’employeur ne sont « pas dans un rapport d’égal à égal. Il ne s’agit pas de se fâcher, il s’agit simplement de rappeler que le contrat de travail permet de gérer un rapport de subordination ».


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