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L’élargissement de l’Union européenne et les 35 heures
30 août 2004
Actuellement, le gouvernement reçoit les syndicats pour discuter de plusieurs sujets, en particulier les 35 heures. Depuis déjà plusieurs mois, des coups de force patronaux remettent en cause cette conquête sociale et obligent à travailler davantage pour le même salaire. Cette offensive va dans le sens du courant le plus ultra-libéral de la majorité parlementaire, et elle n’est pas isolée dans l’Union européenne, comme le montre cet article paru dans “l’Humanité”. Extraits.
"Saviez-vous que depuis 1970 les personnes travaillent 22% d’heures en moins en France et 20% de plus aux États-Unis ? Saviez-vous qu’il y a des cas où des lois strictes sur la protection de l’emploi rendent les travailleurs anxieux quant à leur emploi ? Saviez-vous que les salaires, pour la plupart des travailleurs, continuent d’être fixés par des négociations entre syndicats et employeurs dans un nombre important de pays, malgré le fait que le nombre de personnes syndiquées a eu tendance à diminuer ces dernières années ?"
Saviez-vous que vous étiez en train de gober les énormités prescrites à haute dose par une officine néo-libérale nommée Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ? Dans son rapport 2004 visant à "réévaluer les stratégies pour l’emploi", l’OCDE donc prône le développement d’une "culture de l’allongement du temps de travail".
Le Fonds monétaire international en a encore rajouté dans la sauce, le 3 août. Responsable du département Europe au FMI chargé ce jour-là d’édicter la ligne, Michel Deppler ne trouve rien à redire des chantages à la délocalisation par le biais de l’augmentation du temps de travail : "Ce que vous avez vu est une réaction spontanée du secteur privé pour répondre à la compétition de l’Europe de l’Est. C’est une bonne réponse et les syndicats ont compris aussi que c’était la réponse appropriée. Les politiques européennes depuis des décennies ont été axées sur les restrictions à l’accès au marché du travail. Regardez les mises en disponibilité aux Pays-Bas, les préretraites, les 35 heures en France. Les politiques menées ont conduit à ce qu’il soit moins cher et plus facile pour les personnes de ne pas travailler plutôt que de travailler. Nous pensons qu’il convient de faire exactement l’inverse, de changer cette mentalité et laisser les gens travailler".
Par sa portée symbolique, la réduction du temps de travail aurait pu et peut encore constituer une conquête sociale pour tous les pays de l’Union européenne. Aujourd’hui, l’Europe part (...) vers le plus petit dénominateur commun : la directive européenne sur le temps de travail limite l’horaire légal hebdomadaire à 48 heures.
(Source : "L’Humanité")
Allemagne : 40 heures payées 35
En mars dernier, le conglomérat Siemens a annoncé sa volonté de délocaliser une partie de sa production en Hongrie, de fermer deux usines, de supprimer à cette occasion au moins 2.000 emplois. La multinationale a proposé aux syndicats 40 heures de travail hebdomadaire payées 35. Le 24 juin, les syndicats allemands ont signé.
Président de la banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet n’a pas manqué de saluer cette grande conquête de la régression sociale : "Tout ce qui a dans le sens d’une plus grande souplesse, d’une plus grande flexibilité, d’une plus grande productivité va dans la bonne direction", a-t-il fait valoir le 1er juillet. Depuis lors, la surenchère n’a pas de limites : Bosch, Mercedes, Daimler-Chrysler, BMW, Volkswagen, Thyssen, Opel, Continental, le voyagiste Thomas Cook, les chantiers navals HDW, les magasins Karstardt et d’autres se mettent au diapason, utilisent le passage aux 40, voire 42 heures, sans compensation salariale, pour faire baisser le "coût du travail".
Le Land de Bavière a d’ores et déjà augmenté le temps de travail dans la fonction publique de 38 à 42 heures. Dans ce paysage, Wolfgang Mayrhuber, patron de la compagnie aérienne Lufthansa (300 millions d’euros de "bénéfices opérationnels" cette année) vient de frapper un très grand coup dans l’indécence : à ses yeux, a-t-il expliqué dans une publication à l’adresse de ses salariés, l’allongement du temps de travail sans compensation salariale est la "meilleure solution pour sortir de la misère".
Autriche : 40 heures payées 38,5
Fin juin, Veit Sorger, à peine arrivé à la tête de la Fédération patronale de l’industrie, a proposé de décliner le "modèle Siemens" pour tous les salariés autrichiens. Wolfgang Eder, dirigeant du premier groupe sidérurgique du pays, lui a immédiatement emboîté le pas en proposant de porter la durée légale du travail de 38,5 heures actuellement à 40 heures. "Sans compensation salariale", s’est-il exclamé. "Sinon, ça ne servirait à rien".
Pays-Bas : refaire des 40 heures la norme
Fin juillet, dans une "lettre sur la croissance", le ministre de l’Économie Laurens Jan Brinkhorst a préconisé le retour aux 40 heures pour les fonctionnaires. Dans un pays pionnier de la réduction du temps de travail depuis le début des années quatre-vingts, le gouvernement entend refaire des 40 heures la norme.
Du coup, les grands groupes comme Philips n’ont pas manqué de s’engouffrer dans cette brèche. Le jour de l’annonce d’un bénéfice net largement supérieur à toutes les attentes (987 millions d’euros pour le deuxième trimestre 2004), Rijkman Groenink, président de la première banque néerlandaise ABN-AMRO, a tenté de justifier la nécessité du passage aux 40 heures pour ses 20.000 salariés (aujourd’hui à 36 heures).
Suède : l’“exemple” des nouveaux pays de l’U.E.
En Suède, Sten Jakobson, le PDG d’ABB, et Leif Oestling, patron du constructeur Scania, ont été les premiers à monter au créneau, faisant face à l’opposition tant des syndicats que du gouvernement social-démocrate. "Dans les nouveaux pays de l’Union européenne, on travaille souvent entre 45 et 50 heures par semaine", déplorait récemment Leif Oestling. "Là-bas, le travail est un produit de luxe, ici en Suède, c’est un droit"
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