Mouvement social à Gillot

Tentative de briser une grève

27 janvier 2007

Hier, à l’aéroport de Gillot, les passagers en provenance de Paris, qui avaient pu profiter du vol inaugural de la nouvelle acquisition d’Air France, le Boeing 777, ont dû croiser le piquet de grève des employés de l’ASA (Accueil Sûreté Aéroportuaire) Réunion. Ceux-ci voulaient négocier avec la Direction à propos de l’intégration du personnel précaire, et de réajustements salariaux, au même titre que ceux obtenus par les employés de la même société à l’aéroport de Pierrefonds.

Or, hier, la Direction, avec la complicité des autorités préfectorales, ont tenté le coup de force. Le Préfet a ainsi réquisitionné les grévistes de la société ASA Réunion. Que la Direction de l’entreprise n’ait pas respecté la convention collective n’est pas entré en ligne de compte. Comme le soulignent les responsables syndicaux : « Le Préfet a choisi son camp, et avec le patron, organise par des réquisitions le travail de l’entreprise ». On a donc vu les policiers de la PAF (Police de l’Air et des Frontières) enjoindre les salariés grévistes à rejoindre leur poste de travail.

Cette mesure exceptionnelle - la réquisition - se réclame des dispositions du Code de la Défense Nationale qui est utilisé en périodes de guerre. Précisons que le dernier acte de réquisition dans ce cadre l’a été sur le territoire métropolitain pour briser la grève des mineurs en 1963. Il est donc étonnant, voire choquant, de voir qu’un Préfet se mêle de l’organisation du travail d’une société privée, remettant en cause les libertés fondamentales et le droit de grève de ses salariés.

Soulignons que les grévistes de l’ASA.R, par esprit de responsabilité et par conscience professionnelle, ont appelé les salariés à la reprise du travail, tout en maintenant leurs revendications et pour la continuation du mouvement social.

A.W.


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Messages

  • CELA NOUS MONTRE BIEN OU EST L INJUSTICE DU travail
    des requisitions a une entreprise prive a des heurs indues ;2 h ou meme 4 et 23h
    les salaries ont repris le travail par obligation et surtout par professinalisme etant donne que leur travail a ete baclé par les representants de l état et par la direction de ASA
    La surete a ete bacle c ’est pour cela que nous reprenions le travail malgres les agissements des dirigeants de ASA
    Une greve qui est dans l obligation de se terminer ainsi car le prefet a choisi son camp et avec le patron organise par des requisitions le travail alors que l’employeur ne respecte pas la convention collective
    la question reste entiere


Témoignages - 80e année


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