Tienbo Julie

25 novembre 2005

Comment rester indifférent au cri d’alarme lancé hier matin sur les ondes de K.O.I. par Julie Boyer, du Collectif Emplois en Danger ? Depuis le début de l’année, chaque mois, une partie des 529 personnes sous Contrat emploi consolidé (CEC) ou Contrat emploi jeune (CEJ) au Conseil général perd son emploi, et se retrouve sans salaire et sans perspective. Ce processus d’élimination sera terminé fin septembre prochain. Devant les protestations des victimes, le Département a promis d’intégrer 120 de ces personnes dans son personnel, au rythme de 40 par an. "On n’a pas de budget pour faire mieux", dit-on au Palais de la Source.
"Que vont devenir les 400 personnes privées d’emploi ?", demande Julie Boyer. "Elles ont travaillé pendant plusieurs années au service du public, payées au SMIC alors qu’elles faisaient le même travail que des titulaires payés trois à quatre fois plus. Leurs familles sont plongées dans la détresse. Plusieurs personnes licenciées ou menacées de perdre leur emploi sont tombées malades, elles vivent dans la souffrance et la déprime".

Un auditeur appelle : "Si on ne fait rien, elles ne vont pas rester au bord du chemin mais dans le chemin". Un CEC agent d’entretien proteste : "on va nous jeter dans le canal". Dans le chemin ou dans le canal, c’est pareil : c’est inacceptable. Ary Yee Chong Tchi Kan, secrétaire du PCR, appelle : "Pouvons-nous accepter en tant que Réunionnais que ces centaines de personnes soient ainsi maltraitées ?". Il soutient la demande de Julie Boyer : que le Département trouve un budget supplémentaire pour intégrer ces personnes et que l’État, créateur de ces contrats précaires, assume également ses responsabilités.
Une bataille importante s’annonce pour le droit à l’emploi de ces Réunionnais. Tienbo Julie èk out bann kamarad !

L. B.


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